La langue ne ment pas, le journal de Victor Klemperer

Cette semaine, notre invité est Stan Neumann, réalisateur pour parler du documentaire qu’il a consacré au journal de Victor Klemperer, avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, et qui sera projeté le 14 novembre prochain au Centre Pompidou dans le cadre de la rétrospective consacrée à Nurith Aviv.

 

Projection – Sam. 14 nov. 2015, 17h – Centre Pompidou, Paris – De l’arrivée d’Hitler au pouvoir en 1933 à la capitulation allemande en 1945, le professeur Victor Klemperer tient un journal secret dans lequel il raconte la vie quotidienne d’un juif allemand sous le IIIe Reich. Le même journal lui sert aussi de carnet de notes pour une grande étude qu’il rêve d’écrire s’il parvient à survivre. Le sujet en est la langue nazie.

Cette nouvelle langue que tout le monde parle, Goebbels comme l’homme de la rue, les fonctionnaires de la Gestapo comme les Juifs eux-mêmes, qui reprennent sans s’en rendre compte la langue de leurs bourreaux.

Résister à la tyrannie de cette langue empoisonnée devient pour Klemperer plus important que la survie elle-même.



Documentaire, France, 72 min, Les Films d’Ici, 2004, avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

Grand Prix des Escales Documentaires 2004
Grand Prix du Documentaire International Urti Monte-Carlo 2004
Mention spéciale Prix du documentaire historique de Pessac 2004
Prix Scam de la meilleure œuvre documentaire 2005

Projections

Projection dans le cadre du cycle Nurith Aviv, filiations, langues, lieux
Mois du film documentaire 2015

Samedi 14 novembre 2015, 17h

En présence de Stan Neumann, réalisateur

Centre Pompidou
Petite Salle – Niveau -1
Entrée principale, rue Saint-Martin (Piazza)
75004 Paris

Tarifs : 4 € / 2 € / Gratuit sur présentation du laissez-passer du Centre Pompidou

D’autres projections à Orléans (45) et Belfort (90) dans le cadre du Mois du film documentaire 2015.

DVD

Commander le DVD sur le site des Films d’Ici

Clandestine, témoignage d’une juive berlinoise

Cette semaine, nous recevons l’historien Dominique Bourel, directeur de recherche au CNRS, pour parler du témoignage de Marie Jalowicz, qui vient de paraître aux éditions Flammarion. Un témoignage exceptionnel, sur le parcours d’une juive berlinoise qui a réussi à se cacher à Berlin et à échapper à la déportation.

Marie Jalowicz et née à Berlin de parents juifs polonais. Elle a vingt ans en juin 1942 quand elle décide de ne plus porter l’étoile jaune et d’errer sans identité, de place en place, au risque d’être hébergée par d’authentiques nazis. Dans un récit tendu à l’extrême, elle raconte comment elle a échappé jusqu’en juin 1945 aux rafles, aux dénonciations, aux violences, au froid et à la faim.

Marie Jalowicz-Simon est l’une des rares personnes connues à avoir choisi de ne pas fuir le régime nazi mais de lui survivre dans la clandestinité. En 1997, l’un de ses deux enfants, Hermann Simon, finit par la convaincre d’enregistrer ses souvenirs. Ce livre, fidèle retranscription de ces 77 cassettes de témoignage, est un document précieux sur les conditions de survie des Juifs cachés en Allemagne. C’est aussi un récit troublant qui révèle la force de caractère de cette jeune fille, sa lucidité politique et sa finesse psychologique.

- Ce livre a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.


Commander cet ouvrage auprès de la librairie du Mémorial de la Shoah