Devoir de mémoire?

Cette semaine, notre invitée est Myriam Bienenstock, Professeur des Universités en Philosophie à l’Université François Rabelais de Tours (France), qui nous parle de l’ouvrage qu’elle a dirigé Devoir de mémoire? Les lois mémorielles et l’histoire, aux éditions de l’Eclat dans la Bibliothèque des Fondations.

La question des lois mémorielles renvoie à celle, plus englobante, de la mémoire elle-même et de notre responsabilité à l’égard de l’Histoire. Elle remet au premier plan l’injonction biblique Zakhor ! (Souviens-toi !) Qu’en est-il du « devoir » de mémoire ? Comment et pourquoi rapporter à une question morale une problématique qui fonde notre capacité à comprendre et à faire notre Histoire ? N’est-ce pas aller trop loin que de déclarer que « notre siècle a inventé le devoir de mémoire » quand il semble à chaque instant amnésique de ce qui l’a constitué ?


Établi par Myriam Bienenstock à partir des actes d’un colloque organisé à l’Université François Rabelais de Tours, ce livre est enrichi de documents législatifs et de différentes interventions dans le débat sur les Lois mémorielles.

Publié dans la collection « Bibliothèque des Fondations » sous les auspices de la Fondation du Judaïsme français, ce livre a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

Contributions de Myriam Bienenstock, Jean-Claude Monod, Annette Wieviorka, Christophe Bouton, Jean Rossetto, Ludwig Siep, Norbert Waszek, Jean-Paul Pinault, Hans-Ulrich Thamer, François-Olivier Touati.

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Le négationnisme face aux limites de la liberté d’expression

Notre invité ce dimanche est Thomas Hochmann, maître de conférences en droit public à l’université de Reims Champagne-Ardennes, à l’occasion de la parution de sa thèse  en droit comparé « Le négationnisme face aux limites de la liberté d’expression », aux éditions A. Pédone.

HochmannLe débat sur l’interdiction du négationnisme est vif. Certains auteurs dénoncent les préjudices infligés par de tels propos tandis que d’autres accordent davantage d’importance à la liberté d’expression et craignent toute forme de « censure ». La question de l’interdiction du négationnisme se situe en outre à l’intersection de plusieurs problèmes sensibles : le discours de haine, la démocratie militante, ou encore les rapports entre le droit, la mémoire et l’histoire.

Le débat qui entoure cette restriction est cependant essentiellement de nature politique. Dès lors, il apparaît pertinent de proposer une analyse strictement juridique et comparative du régime de l’expression négationniste.

On s’aperçoit alors que les limites juridiquement permises à la liberté d’expression sont souvent bien plus larges que les restrictions approuvées par la plupart des théories politiques ou morales.

Thomas Hochmann est maître de conférences en droit public à l’Université de Reims Champagne-Ardenne. Dans le cadre de ses recherches, il a bénéficié d’une bourse de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

Cette thèse a reçu le Prix René Cassin 2012.

Préface d’Otto Pfersmann

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