A l’occasion de la sortie du film « A la vie », nous recevons le réalisateur Jean-Jacques Zilbermann, qui revient pour nous sur sa propre histoire d’enfant de déporté, et la manière dont il a traité par la fiction l’histoire de sa mère et de ses amies de déportation dans ce film particulièrement personnel et sensible.
Au cinéma mer. 26 nov. 2014 – 1960. Trois femmes, anciennes déportées d’Auschwitz qui ne s’étaient pas revues depuis la guerre, se retrouvent à Berck-Plage. Dans cette parenthèse de quelques jours, tout est une première fois pour Hélène, Rose et Lili : leur premier vrai repas ensemble, leur première glace, leur premier bain de mer… Une semaine de rires, de chansons mais aussi de disputes et d’histoires d’amour et d’amitié…
« Je suis né dans une famille où j’ai eu la chance d’avoir trois mamans Irène, qui était ma vraie mère, mais il y avait aussi Paulette et Annie, ses deux amies de déportation. Elles s’étaient rencontrées à Auschwitz en 1944 et ce n’est que 25 ans plus tard qu’elles se retrouvent. Quand ma mère rejoignait ses copines au bord de la mer et que mon père lui demandait où elle allait, elle répondait toujours « à Auschwitz-les-Bains » et çà nous faisait rire tous les trois. C’est de cet humour que j’ai voulu nourrir le film ».