Cette semaine, notre invité est Ophir Levy, historien du cinéma, à l’occasion de la parution de son livre Images Clandestines, Métamorphoses d’une mémoire visuelle des » camps » aux éditions Hermann.
Depuis les années 1960-1970, la mémoire confuse des camps de concentration et du génocide des Juifs est devenue peu à peu omniprésente, au point d’engendrer un authentique imaginaire des « camps » dont les motifs resurgissent dans des films n’ayant pourtant aucun rapport avec la Seconde Guerre mondiale. Ces images clandestines apparaissent selon trois grandes modalités – l’imagerie, la persistance et la rémanence – qui affectent aussi bien le cinéma de science-fiction hollywoodien (Fleischer, Spielberg), les séries télévisées ou les films de zombies que le cinéma dit « d’auteur » européen (Godard, Bergman, Resnais, Akerman, Duras).
Ainsi, quelles images se trament sous les images ? Quel circuit mystérieux empruntent-elles parfois afin de parvenir jusqu’à nous ? Et surtout, de quelles obsessions et de quels discours nos images contemporaines sont-elles les véhicules ?
Ophir Levy enseigne l’histoire et l’esthétique du cinéma à l’université Paris 3 – Sorbonne Nouvelle. Docteur en histoire du cinéma (Paris 1 – Panthéon-Sorbonne), ses travaux sur les « images clandestines » ont été récompensés par le prix de la Recherche 2014 décerné par l’Inathèque.
Dans le cadre de ses recherches, Ophir Levy a bénéficié d’une bourse de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah. Cette publication a également reçu le soutien de la Fondation.
Préface de Sylvie Lindeperg
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Voir également le blog Les images clandestines d’Ophir Levy