L’antisémitisme soviétique après Staline

Cette semaine, notre invitée est Sarah Fainberg, enseignant-chercheur en science politique à l’Université de Tel-Aviv et professeur affilié à l’Université de Georgetown à Washington, pour le livre qu’elle a publié aux éditions Fayard « Les discriminés, l’antisémitisme soviétique après Staline »

L’Union soviétique s’est voulue le pays de l’égalité démocratique et de l’« amitié entre les peuples ». Pourtant, Lénine puis Staline ont initié des discriminations ethniques qui se cristallisèrent en racisme d’État. Certaines minorités, tels les Tchétchènes et les Tatars

de Crimée, furent déportées quand d’autres furent promues. Les Juifs, d’abord bénéficiaires de la révolution, firent l’objet d’une violente répression officielle orchestrée par Staline après la Seconde Guerre mondiale. À la mort du Pharaon rouge, le Kremlin poursuivit à leur encontre un système tacite d’exclusion.

Pourquoi l’empire soviétique a-t-il discriminé les Juifs jusqu’à sa chute en 1991 ? Et comment les victimes inventèrent-elles de nouveaux chemins pour survivre ?

Cette enquête, forte d’entretiens menés auprès de quatre générations de Juifs originaires d’ex-URSS et d’archives inédites, dévoile la mécanique de ce monde kafkaïen où la pseudo-correction des inégalités devient une machine à broyer des minorités. Sarah Fainberg démonte les ressorts de la domination étatique, du racisme ordinaire et de la compétition interethnique, source de réflexion pour nos démocraties du XXIe siècle.

Ce livre a été publié avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

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