La Claims Conference

Bonjour, nous recevons aujourd’hui Rüediger Mahlo, représentant de la Claims Conférence en Allemagne, qui répond à nos questions concernant l’élargissement des critères d’accès aux programmes de compensation pour les survivants de la Shoah.

Portrait de Rudi Mahlo, Représentant de la Claims Conference en Allemagne
Portrait de Rudi Mahlo, Représentant de la Claims Conference en Allemagne

La Claims conférence, créée en 1951, suite à la reconnaissance par le chancelier Adenauer de la culpabilité allemande dans les crimes nazis, est chargée de négocier, au nom des juifs du monde entier, des compensations matérielles et des restitutions pour les victimes des persécutions nazies et leurs ayant-droits.

C’est donc bien l’Allemagne d’aujourd’hui qui continue d’une part à indemniser les victimes juives du nazisme, et qui d’autre part, a accepté de prendre aussi en compte leurs besoins liés au vieillissement, ce qui se traduit aujourd’hui par des programmes sociaux.

Le programme principal pour la France est l’Article II, qui permet d’obtenir une rente de 310 euros par mois et qui concerne les survivants des camps et des ghettos mais aussi les enfants cachés puisque le principal critère d’obtention de l’aide est d’avoir caché qu’on était juif, c’est-à-dire avoir vécu dans l’illégalité sous une fausse identité ou avec de faux papiers pendant au moins six mois.

 Autre programme de compensation, le Hardship fund, consiste, lui,  en une indemnisation, en une seule fois, de 2556 euros. Elle concerne les personnes qui ont porté l’étoile jaune, se sont déclarés auprès des autorités (ce qui est considéré comme une résidence forcée) ou encore, qui ont été cachés mais n’ont pas réussi à prouver une durée de 6 mois, ou qui ont quitté la France. L’accès au Hardship fund a été ouvert en 2013 à une partie des juifs d’origine marocaine ou tunisienne.

Cette reconnaissance  ouvre aussi la possibilité dans les cas les plus difficiles, de bénéficier de services à domicile, que ce soit des aides ménagères, de l’aide pour les médicaments, ou de l’aide d’urgence, à travers les services du Casip-Cojasor, de l’Adiam, du Casim, et de Passerelles. La Fondation pour la Mémoire de la Shoah finance aussi ces services, complétant l’action de la Claims Conference et permettant, pour les personnes dont les dossiers seraient toujours en cours de traitement, de bénéficier également d’aide au maintien à domicile ou d’aide d’urgence.

 Adresses utiles:

Le Bureau Claims de la Fondation Casip-Cojasor  accompagne pour tout démarche administrative relative à à la Claims.

- Contact Bureau Claims
Mme Alexandra Guyot
Tél. 01 49 23 85 77 / 76
Email : alexandra.guyot@casip-cojasor.fr

 

Services d’aide au maintien à domicile

Adiam

L’Adiam est une association juive offrant un service polyvalent d’aide et de soins à domicile aux personnes âgées, aux personnes atteintes de maladies invalidantes et en situation de handicap, résidant à Paris et en proche banlieue.

  • Programme spécifique de soutien à domicile dédié aux survivants de la Shoah
  • Bilan personnalisé pour évaluer les besoins et les ressources
  • Aides à domicile : ménage, hygiène, courses, préparation des repas, démarches administratives…
  • Aménagement de l’espace de vie en vue du maintien à domicile en situation de handicap
  • Espace Conseil et Écoute,  soutien psychologique

Adiam
42, rue Le Peletier 75009 Paris
Tél. 01 42 80 34 73
Email : shoah@adiam.net

 

Passerelles – Service national d’aide aux survivants de la Shoah

Un Fonds d’urgence peut être sollicité en cas de difficultés financières et sociales pour faire face à des :

  • Dépenses liées au logement (retards de loyer, charges de copropriété, factures EDF/GDF, déménagements, adaptation du logement…)

Fonds Social Juif Unifié
N° Vert (gratuit) : 0 800 39 45 00
Email : passerelles@fsju.org
Correspondants à Lyon, Nice, Marseille, Strasbourg et Toulouse.

Service pour les survivants de la Shoah et les ayants droit

  • Accompagnement dans les démarches de maintien à domicile
  • Aide financière ponctuelle pour le maintien à domicile : Fonds Claims ICHEIC, AHSEAP (fonds autrichien)
  • Service d’entraide aux personnes isolées âgées ou malades (Sepia)
  • Portage de repas cachers

Fondation Casip-Cojasor
47, bd de Belleville 75011 Paris
Tél. 01 49 23 71 46
N° Vert (gratuit) : 0 800 10 50 50
Email : surv.shoah@casip-cojasor.fr
Plate-forme AMEA d’aide aux personnes âgées

  • Aide au maintien à domicile
  • Portage de repas cachers

Casim
109, rue de Breteuil 13006 Marseille
Tél. 04 91 72 76 50 / 51

Témoignage de Christian de Monbrison

Bonjour, nous recevons aujourd’hui Christian de Monbrison, dont le témoignage a été  enregistré et collecté par l’INA en partenariat avec la Fondation pour la Mémoire de la Shoah. Christian de Monbrison  né en 1929, d’un père issu d’une longue lignée protestante et d’une mère Cahen d’Anvers, est caché au Chambon-sur-Lignon à partir de 1942.

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Ecouter le témoignage de Christian de Monbrison : http://grands-entretiens.ina.fr/video/Shoah/Monbrison

Christian de Monbrison a publié ses mémoires aux éditions l’Harmattan sous le titre: vie d’un homme d’hier, d’aujourd’hui et…  juste un peu plus.

Son père a créé, avant la guerre, le collège de Quincy-Sous-Sénart, destiné tout d’abord aux jeunes filles russes blanches, et qui va, dés 1939 accueillir des enfants juifs, par l’intermédiaire de l’OSE. Il recevra la médaille de Juste parmi les Nations.