Invité cette semaine, Henri Ostrowiecki, orphelin de la Shoah, qui publie aux éditions des Rosiers la demi-douce, un témoignage sensible.
Emission animée par Perrine Kervran
Enfant, Henri Ostrowiecki échappa à la rafle du Vel’ d’Hiv’ grâce à la présence d’esprit de sa mère. Recueilli par son oncle et sa tante, il grandit en banlieue parisienne au sein d’une famille juive polonaise. Alors que ses cousins réussissent leurs études, Henri rate le concours d’entrée en sixième. Apprenti puis ouvrier ajusteur, l’orphelin éprouve un sentiment d’injustice et d’incompréhension. <!–Il est contraint à un travail répétitif et connaît la difficile condition ouvrière de l’après-guerre. L’indicible blessure de l’orphelin est toujours là dissimulée au fonds de lui-même.Jusqu’à cette “nuit de Bizerte” où avec l’écriture qui survient la parole s’installe. Où le destin juif et le destin ouvrier, ces deux figures du malheur à ses yeux, se craquellent pour laisser place à un sujet qui fait de la parole et de l’écrit les visages d’une même libération.
Les mots balancés rageusement le feront se projeter hors de lui. Ils donneront quelques années plus tard un manuscrit, ce livre.
Ce récit est paru avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
Commander le livre auprès des éditions des Rosiers.