Sophie Nahum à la rencontre des derniers survivants d’Auschwitz

Emission du 21 janvier 2018: notre invitée est Sophie Nahum, productrice et réalisatrice de la web série « les derniers » , en accès libre sur Internet et qui a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah. Sophie Nahum présentera ce projet au Mémorial de la Shoah le dimanche 28 janvier à 11h, avec une projection de 3 épisodes inédits en présence des témoins, Armand Bulwa, Lucette Gejzenblozen et Victor Perahia.

Emission animée par Juliette Sénik et préparée par Rachel Rimmer

Ils sont les derniers survivants des camps, encore vivants aujourd’hui. La plupart d’entre eux ont déjà été longuement interviewés dans le cadre de tournages conservatoires, pour l’histoire, la mémoire et pour nourrir la recherche à venir. Mais ici, ils ne sont pas filmés sur fond noir, ils sont chez eux, ou dans leur maison de retraite, en compagnie de leurs enfants ou de leurs petits enfants. Ils se confient avec émotion et sincérité, sans langue de bois. Ils montrent ce qui compte pour eux, leurs photos, leurs écrits. On voit leur dernière demeure qui fut parfois la première, le temps qu’il fait dehors, leurs gestes, leur goût pour la décoration. On entend leur accent polonais, yiddish, hongrois, ou titi parisien. On prend du temps avec eux, mais le rythme est enlevé. Chaque film de cette websérie documentaire soutenue par la Fondation pour la mémoire de la Shoah est une rencontre qui dure à peine 10 minutes.

A voir sur le site Les derniers.org

En savoir plus

Esther-Sarah

 

Drancy: la cité Muette, un film de Sabrina Van Tassel

Cette semaine, nous recevons la réalisatrice Sabrina Van Tassel à l’occasion de la sortie le 13 mai prochain de son film La Cité Muette, une mémoire occultée, consacrée à la mémoire de Drancy.

 

 

À première vue la Muette est une cité HLM banale, comme il en existe des milliers en région parisienne. Pourtant derrière ces murs se cache l’ancien camp de Drancy où près de 63 000 Juifs furent internés avant de partir dans les camps de la mort. L’endroit a été réhabilité en logement social au lendemain de la guerre. 500 personnes vivent ici au rythme des commémorations et côtoient les anciens internés venus se recueillir.

Comment a-t-on pu rendre habitable le plus grand camp d’internement de France dès le lendemain de la guerre ? Pourquoi a-t-on occulté de manière si peu éthique la mémoire de ce lieu ?

De sa construction à nos jours, cet ensemble d’immeubles en fer à cheval n’a pas encore livré tous ses secrets. Ce documentaire propose un voyage dans le temps à travers les vestiges d’origine de la cité, les archives de la ville et le souvenir des survivants, confronté aux témoignages des habitants d’aujourd’hui. En retournant avec eux sur les traces de leur passage, les différents visages de Drancy apparaissent au grand jour, pour mieux cerner l’histoire oubliée du plus grand camp d’internement français.

Documentaire, France, 90 mn, J2F Productions, 2014, avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

Sélectionné au Festival du film français de Los Angeles 2015

Sortie en salle : mercredi 13 mai 2015

Dossier de presse (pdf)

À voir, à lire

Le Mémorial de la Shoah à Drancy

La Tribu de Rivka, un film de Sabrina Van Tassel (Injam Production, 2010)

À l’intérieur du camp de Drancy, Annette Wieviorka et Michel Laffitte (Editions Perrin, 2012)

Passeport pour Auschwitz. Correspondance d’un médecin du camp de Drancy, Zacharie Mass, (Coll. Témoignages de la Shoah, FMS / Le Manuscrit, 2012)

Berthe chérie. Correspondance clandestine de Paul Zuckermann à sa fiancée. Drancy, août 1941 – septembre 1942 (Éditions du Retour, 2014)