Les mondes de Gotlib

Cette semaine, notre invitée est Anne-Hélène Hoog, commissaire de l’exposition « Les mondes de Gotlib » au Musée d’art et d’histoire du judaïsme.

Gotlib-affiche

Cette exposition met à l’honneur une figure majeure de la bande dessinée française, le dessinateur Marcel Gotlieb, dit Gotlib. Rassemblant près de deux cents planches originales (publiées mais jamais exposées), ainsi que des archives photographiques, écrites et audiovisuelles, l’exposition fait converser l’artiste, le juif athée et l’anticonformiste.

Né à Paris le 14 juillet 1934, Marcel Gottlieb est le fils d’immigrés juifs de langue hongroise. Enfant caché pour échapper à la persécution antisémite dans la France occupée – son père, déporté, est assassiné à Buchenwald en février 1945 –, Gotlib sera marqué par cette expérience traumatisante. Mais, fort des acquis de l’école française, il trouvera sa voie dans le métier de dessinateur.

En 1962, il fait ses débuts dans la bande dessinée au journal Vaillant ; trois ans plus tard, il entre à Pilote. Avec René Goscinny, son père spirituel, il crée « Les Dingodossiers », puis il mènera seul sa « Rubrique-à-Brac ». En 1972, avec Claire Bretécher, il rejoint Nikita Mandryka pour publier L’Écho des Savanes. À partir de 1975, il fonde son propre journal, Fluide Glacial. En 1991, il reçoit le grand prix du Salon international de la bande dessinée d’Angoulême.

- Plus d’information sur le site du MAHJ

Exposition – Les mondes de Gotlib

Du mercredi 12 mars au dimanche 27 juillet 2014

Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme
Hôtel de Saint-Aignan
71, rue du Temple
75003 Paris

Cette exposition a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

A noter, le concert exceptionnel de Michel Jonasz au Mahj le 21 juin 2014.

 

Rencontre avec Marcel Cohen

Cette semaine, nous recevons Marcel Cohen, écrivain, pour son livre Sur la scène intérieure,Faits, publié chez Gallimard, dans la collection « L’un et l’autre » fondée par JB Pontalis.

Marcel-Cohen

Marcel Cohen avait cinq ans et demi quand sa famille a été arrêtée le 14 août 1943 par la police française à son domicile du boulevard des Batignolles avant de disparaître à Auschwitz en 1943 et 1944. Par chance, il échappe à la rafle. Sa mère est  internée à l’hôpital Rothschild en attendant que sa soeur Monique, qui était âgée de trois mois, « ait l’âge requis pour le voyage vers Auschwitz, via Drancy ».

Dans Sur la Scène Intérieure, il rassemble ce qui lui reste des disparus, en consacrant à chacun un chapitre, précédé d’une page blanche sur laquelle sont inscrits leur nom, leur date de naissance et la date et le numéro du convoi qu’ils ont pris pour Auschwitz.

Une rencontre avec Marcel Cohen aura lieu au Musée d’art et d’histoire du judaïsme le jeudi 21 novembre 2013 à 19 h 30
Conversation avec Emmanuel Moses, poète, romancier et traducteur
Lecture par Laurent Natrella, sociétaire de la Comédie-Française

Souvent traduit à l’étranger, particulièrement aux États-Unis, et couronné par plusieurs prix, Marcel Cohen est notamment l’auteur, chez Gallimard, de quatre suites de brefs textes – Miroirs, Je ne sais pas le nom, Le Grand Paon-de-Nuit, Assassinat d’un garde  –, auxquels s’ajoute une trilogie : Faits I, Faits II et Faits III.
Il est le lauréat 2013 du prix Bernheim pour les lettres de la fondation du Judaïsme français.

En savoir plus
flècheFrance Culture : Émission du jour au lendemain Marcel CohenMui
flècheFrance Culture : Émission Répliques La trace des absents
flècheLe Monde : Ce presque rien arraché à l’abîme. « Sur la scène intérieure. Faits », de Marcel Cohen

Félix Nussbaum, un peintre face au nazisme

Laurence Sigal, directrice du Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme, présente l’exposition que le MAHJ consacre au peintre Félix Nussbaum jusqu’au 23 janvier 2011.

Cette première rétrospective française de l’œuvre de Felix Nussbaum donne à voir le travail majeur de ce peintre moderne allemand qui incarne de façon saisissante le parcours d’un artiste que sa condition de juif persécuté ne laissera jamais en repos. Condamné à l’exil et à la clandestinité, il sera arrêté, déporté et assassiné à Auschwitz. Sa peinture, bouleversante et prémonitoire, méritait d’être enfin montrée  à Paris.

Cette exposition a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

Emission animée par Irène Omélianenko.

Plus d’information sur le site du MAHJ