Les enfants du ghetto, d’Israël Zangwill, paru à Londres en 1892 a été en son temps un best seller, vendu à l’époque à 100 000 exemplaires. Il reparaît aujourd’hui intégralement aux éditions des Belles lettres, dans une formidable traduction de Marie-Brunette Spire, notre invitée, qui permet de profiter pleinement la langue de Zangwill et son écriture riche et foisonnante.
Ce roman qui est sous titré Etude d’un peuple singulier décrit la vie dans le misérable quartier juif de Whitechapel à Londres à la fin du XIXème siècle. Il décrit la survie de familles fraichement émigrées venues d’Europe de l’Est, qui tentent de survivre tout en recréant ou préservant le quotidien qu’ils ont quitté et le cocon de l’orthodoxie religieuse. Il décrit aussi la génération des enfants qui veulent laisser le shtettl derrière eux, oublient le yiddish et aspirent à la modernité. Il raconte encore ceux qui veulent réinventer la tradition pour la maintenir, tout en épousant la vie et la modernité londonienne.
Roman pittoresque et foisonnant, roman sociologique et historique qui valut à Zangwill d’être appelé le Dickens du Ghetto, Children of the Ghetto, régulièrement republié en Grande-Bretagne et aux États-Unis, est composé de deux parties : « Les enfants du Ghetto » et « Les petits-enfants du Ghetto. »
Cet ouvrage a été traduit et publié avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
Les enfants du Ghetto
Étude d’un peuple singulier
Israel Zangwill
Traduction Marie-Brunette Spire
Editions Les Belles Lettres