L’enseignement de la Shoah en Pologne

Emission du 21 juin 2020: notre invitée est Ewa Tartakowsky, historienne, spécialisée dans l’étude de la manière dont la Shoah est enseignée en Pologne. Elle est intervenue lors du colloque « Les Polonais et la Shoah. Une nouvelle école historique », qui a donné lieu à une publication aux éditions du CNRS, avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

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La nouvelle école polonaise d’histoire de la Shoah (2/2)

Émission du 24 mars 2019 avec Jean-Charles Szurek, directeur de recherche émérite au CNRS, à propos du colloque international qui s’est tenu à l’EHESS les 21 et 22 février dernier. Animée par Stéphane Bou, l‘émission revient sur les travaux des historiens polonais pour mieux comprendre les relations judéo-polonaises pendant et après la Seconde Guerre mondiale.

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Ouverture du colloque « La nouvelle école polonaise d’histoire de la Shoah », jeudi 21 février 2019 à l’EHESS, Paris. Photo : Pierre Marquis / FMS

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La nouvelle école polonaise d’histoire de la Shoah (1/2)

Émission 17 mars 2019 avec Jean-Charles Szurek, directeur de recherche émérite au CNRS, à propos du colloque international qui s’est tenu à l’EHESS les 21 et 22 février dernier, et qui a été perturbé par des incidents sur lesquels nous souhaitions revenir pour en comprendre la portée.

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Ouverture du colloque « La nouvelle école polonaise d’histoire de la Shoah », jeudi 21 février 2019 à l’EHESS, Paris. Photo : Pierre Marquis / FMS

Les 21 et 22 février derniers se tenait à l’École des hautes études en sciences sociales, à Paris, un colloque international consacré à « La nouvelle école polonaise d’histoire de la Shoah ». Au sein de   cette rencontre scientifique, le grand historien américain d’origine polonaise, Jan T. Gross, était invité par la Fondation pour la Mémoire de la Shoah à donner une conférence au Collège de France intitulée : « Itinéraire d’un historien de la Shoah en Pologne ». Il y a notamment expliqué : « Rien de ce que j’ai écrit dans ma thèse – La société polonaise sous l’occupation allemande – publiée il y a 40 ans, ne me fait rougir aujourd’hui. Ce qui me fait rougir, c’est ce que j’ai omis d’écrire. Il n’y a rien dans le livre – ou, pour être exact, une page et demie en tout – au sujet des Juifs.  Et je n’avais même pas l’impression de passer à côté de quoi que ce soit puisque le standard historique de l’époque consistait à laisser de côté tout ce qui concernait les Juifs. » Après quoi, Gross nous expliquait comment, au cours des années qui ont suivi, il avait été amené à réparer cette omission dans des livres qui ont renouvelé de fond en comble le récit des rapports entre les Juifs et les polonais pendant la seconde guerre mondiale : Les Voisins, publié en 2000 (et qui vient d’être réédité aux éditions des Belles Lettres) ou La Peur : l’antisémitisme en Pologne après Auschwitz, publiés en 2006. Ces livres n’ont pas seulement fait date, ils ont été les fers de lance de cette « nouvelle école polonaise d’histoire de la Shoah » sur laquelle souhaitait se pencher le colloque organisé par l’EHESS le mois dernier et dont Jean Charles Szurek, directeur de recherches émérite au CNRS que nous avons le plaisir de recevoir aujourd’hui, fut l’un des organisateurs.

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Visionner la conférence donnée par Jan T. Gross

La Pologne, les Juifs et le communisme

Invité de cette émission, Jean-Charles Szurek, directeur de recherches au CNRS, spécialiste de la Pologne et des relations judéo-polonaises, auteur de la Pologne, les Juifs et le communisme, paru aux éditions Michel Houdiard.

Emission animée par Perrine Kervran.

Cet ouvrage est un recueil d’articles qui retracent l’histoire des relations entre les Juifs et les Polonais et celle de l’antisémitisme en Pologne qui a pris de nombreuses formes, en particulier les terribles progroms d’après guerre comme celui de Kielce en 1946. On le sait aujourd’hui: l’idéologie communiste, son socle antifasciste et l’universalisme assimilationniste du régime ont organisé l’oubli de la spécificité juive de l’extermination. Mais Jean-Charles Szurek nous livre aussi un regard sociologique sur le présent et sur la façon dont aujourd’hui se construit de mieux en mieux l’historiographie de la présence juive en Pologne, sa politique mémorielle, et la renaissance d’une certaine vie juive polonaise – à la faveur d’un mouvement récent où de nombreux enfants cachés qui se croyaient polonais et catholiques découvrent aujourd’hui leur judéité.