Théâtre: H.H. de Jean-Claude Grumberg

H.H., c’est le titre étrange de la pièce de théâtre qui est au sommaire de l’émission d’aujourd’hui. Avec nous pour en parler, Jean-Claude Grumberg, l’auteur et metteur en scène de cette pièce jouée actuellement au théâtre du Rond Point avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

H.H. comme Heinrich Heine mais aussi H.H. comme Heinrich Himmler. Deux noms, celui d’un poète et celui d’un bourreau nazi, qui ne semblent pas pouvoir ni devoir jamais cohabiter. Et pourtant cette pièce de théâtre grinçante raconte un improbable conseil municipal où des élus doivent choisir le nom d’un collège, nom qui doit comporter H.H. comme initiales, car elles ont déjà été coulées dans le bronze. Le collège devait s’appeler Heine, mais certains élus trouvent le nom trop banal, trop entendu, trop donné, trop présent et soudain l’impossible surgit Heinrich Himmler est né dans la petite ville, il a marqué l’histoire à sa façon, il peut prétendre au titre de plus grand criminel du XXème siècle, pourquoi ne pas donner son nom au collège? Après un bref moment d’indignation, les élus comparent les écrits de l’un et de l’autre pour se décider.

Représentations

Du vendredi 25 novembre au samedi 24 décembre 2011, 21h
Dimanches, 15h30 – Relâche les lundis

Théâtre du Rond-Point
2bis, avenue Franklin D.Roosevelt 75008 Paris
Métro Franklin D.Roosevelt (L1 et 9) ou Champs-Élysées Clemenceau (L1 et 13)
Réservation : 01 44 95 98 21
Plus d’information

Distribution

H.H
De Jean-Claude Grumberg
Mise en scène de l’auteur avec la complicité de Jean-Michel Ribes
Avec Salima Boutebal, Jean-Paul Farré, Olga Grumberg, Joseph Menant, Christophe Vandevelde
Texte publié aux éditions Actes Sud-Papiers
Durée : 1h30

Production Théâtre du Rond-Point/Le Rond-Point des tournées
Avec l’aide de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah

La mémoire du procès Barbie

Le 11 mai 1987 s’ouvre devant la cour d’Assises du Rhône le procès de Klaus Barbie. Pour la première fois en France, un officier nazi est jugé pour crime contre l’humanité. A l’occasion de la parution d’un coffret de 6 DVD restituant les 37 jours d’audience, nous recevons Jérôme Prieur, réalisateur, qui signe un film de 2H20 proposé dans ce coffret, à partir d’entretiens avec des historiens, des juristes, des universitaires, autour de la mémoire du procès Barbie aujourd’hui.

Emission animée par Perrine Kervran

Ancien officier SS, chargé d’éradiquer la Résistance et de déporter les Juifs entre 1942 et 1944, Klaus Barbie a été arrêté après quarante ans de cavale. Les crimes de guerre liés à son action contre la Résistance (et notamment contre Jean Moulin) étant prescrits, il est poursuivi principalement pour sa responsabilité dans la rafle du 9 février 1943 rue Ste Catherine à Lyon, la rafle des enfants d’Izieu du 6 avril 1944, et le convoi de déportation  du 11 août 1944. Le 4 juillet 1987, il est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité.

Le coffret de DVD édité par Arte éditions, sous la direction de Dominique Missilka restitue les 37 jours d’audience du procès, dans leur ordre chronologique initial, sans ajout de commentaire. Le film de Jérôme Prieur est composé d’entretiens avec Camille Ménager, Serge Klarsfeld, Henry Rousso, Denis Salas, Antoine Garapon, Antoine Perraud, Barbara Lambauer, Laurent Joly, Fabrice Humbert, Pierre Emmanuel Dauzat, Marc Molk et Isabelle Davion.

Une présentation de ce film aura lieu au Mémorial de la Shoah le dimanche 19 juin à 15h dans le cadre de la rencontre organisée autour des procès des criminels nazis en France.

Le procès d’Adolf Eichmann

Il y a 50 ans s’ouvrait à Jérusalem le procès d’Adolf Eichmann. Evénement politique majeur, le procès de ce criminel nazi de premier plan eut un retentissement mondial. Il marqua un tournant et contribua à faire émerger la mémoire de la Shoah dans la conscience collective. Avec nous pour en parler, Michaël Prazan, réalisateur du film « Le procès d’Adolf Eichmann », prochainement diffusé sur France 2.

Emission animée par Perrine Kervran

 

Pendant 4 mois à partir d’avril 1961 s’est tenu à Jérusalem le procès de celui qui a organisé le transport des Juifs vers la mort: Adolf Eichmann, celui que Ben Gourion a présenté à l’époque comme l’architecte de la Solution finale. A l’initiative d’Annette Wieviorka, ce film, qu’elle a co-écrit avec Michaël Prazan, permet, au delà du procès de l’homme, de remettre au centre de la réflexion la question du témoignage des rescapés de la Shoah.

Mais ce procès a aussi été un événement médiatique, le premier retransmis sur les écrans du monde entier, un procès qui a eu pour conséquence de faire émerger dans le débat public en 1961 la question de l’extermination des Juifs d’Europe.

La Fondation pour la Mémoire de la Shoah a soutenu ce film ainsi que les autres initiatives autour de la commémoration du 50 ème anniversaire du procès Eichmann:

- Mardi 5 avril 2011, 18h30

Rencontre – Leo Hurwitz, l’homme qui a filmé Eichmann
Bibliothèque nationale de France, site François Mitterrand

- Du 8 avril au 30 septembre 2011

Exposition – Juger Eichmann, Jérusalem, 1961
Mémorial de la Shoah, Paris (Plus d’information)

- Dimanche 17 avril 2011, 19h30 au Mémorial de la Shoah et Jeudi 21 avril 2011, 22h30 sur France 2

Documentaire – le procès d’Adolf Eichmann, de Michaël Prazan

- Lundi 6 juin 2011, 17h

Rencontre avec deux grands témoins :
Haïm Gouri, poète et journaliste ayant couvert le procès pour le journal israélien Lamerhav. Ses chroniques ont été rassemblées dans La cage de verre (Albin Michel, 1964, pour la 1ère édition française)

Micky Goldman-Gilad, survivant du ghetto de Przemysl et d’Auschwitz, enquêteur dans l’unité spéciale de la police israélienne en charge de l’interrogatoire d’Eichmann lors de sa détention préalable au procès

Auditorium de la Mairie de Paris

- Du 7 au 9 juin 2011

Colloque – Le procès Eichmann : réceptions, médiations, postérité

Colloque international et pluridisciplinaire (histoire, philosophie, littérature, cinéma…) organisé par Annette Wieviorka, directrice de recherche au CNRS, et Sylvie Lindeperg, professeur des Universités, Paris I
Université Paris I Panthéon-Sorbonne / Institut national de l’Histoire de l’Art