Les résistances juives

A l’occasion de la parution du livre de Georges Loinger sur les Résistances juives pendant l’Occupation, nous recevons l’historienne Sabine Zeitoun, qui a co-écrit ce livre sur l’histoire des réseaux de sauvetage.

Emission animée par Perrine Kervran

La Résistance juive a revêtu des formes multiples et variées. Certains ont lutté dans le cadre de la Résistance nationale. D’autres dans des formations spécifiquement juives comme l’Armée juive, le Mouvement de la jeunesse juive sioniste (MJS), le comité Amelot, les Eclaireurs israélites de France, le réseau Marcel, le réseau Westerweel, l’OSE, le service André, le réseau SF-Wizo, le groupe de l’hôpital de la fondation Rothschild. Ce livre permet de comprendre les différents réseaux et leur modes d’action, et de mettre en perspective les différents facteurs qui ont contribué au sauvetage des 3 quarts de la population juive de France.

Cet ouvrage publié aux éditions Albin Michel a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

- Où acheter ce livre ?


A lire / A voir également

- Aux frontières de l’espoir de Georges Loinger avec Katy Hazan, coll. Témoignages de la Shoah, FMS / Le Manuscrit, 2006

- Organisation juive de combat, France 1940/1945, ARJF / Editions Autrement, 2006.

- L’Œuvre de Secours aux Enfants (OSE) sous l’Occupation en France. Du légalisme à la résistance, 1940-1944. Sabine Zeitoun.
Préface Serge Klarsfeld, Editions L’Harmattan, 1990.

Lire et relire André Schwarz-Bart

Invitée de cette émission, Francine Kaufmann, Professeur à l’Université Bar Ilan de Tel Aviv, qui a a publié Pour relire le Dernier des justes: Réflexions sur la Shoah (Méridiens-Klincksieck, 1987), et a consacré de nombreux articles à André Schwarz-Bart, notamment sur l’Etoile du Matin, le dernier livre d’André Schwarz-Bart, qui paraît aujourd’hui en édition de poche (Seuil, collection « Points »)

Emission animée par Perrine Kervran

André Schwarz-Bart, on s’en souvient, a connu un succès immense en 1959 lors de la publication de son premier roman, Le dernier des Justes, qui a remporté le prix Goncourt et a été vendu à plus d’un million d’exemplaires. Mais ce livre déclenche de vives polémiques. Même si André Schwarz-Bart est blanchi des accusations portées contre lui, le succès n’est plus au rendez-vous pour ses livres suivants. Blessé, il part s’installer en Guadeloupe auprès de sa femme, Simone, et décide de ne plus publier. Ce livre posthume, qui vient de paraître en poche aux éditions du Seuil, témoigne de ce qu’André Schwarz-Bart n’a jamais cessé d’écrire sur l’histoire des Juifs et de la Shoah, une histoire qui l’a marquée personnellement, ses parents, sa grand-mère, deux de ses frères et soeurs ayant été assassinés à Auschwitz-Birkenau. L’incapacité d’André Schwarz-Bart à finir l’Etoile du Matin était-elle, comme sa femme Simone nous le suggère, une façon de rester en contact avec les siens?

Sur l’Etoile du Matin

Comme dans le dernier des Justes, André Schwartz-Bart évoque la traversée des siècles d’une famille polonaise, les Schuster, qui traverse les persécutions jusqu’au destin du petit fils, Haim, hébergé dans le ghetto de Varsovie chez le docteur Korczak, puis déporté à Auschwitz. A l’instar des autres survivants de la Shoah, Haïm porte en lui la tragédie des siens et cette interrogation  Mais un individu peut-il porter le deuil de tout un peuple ?