Roger Fichtenberg, un résistant juif dans le Sud Ouest

Cette semaine, nous recevons Roger Fichtenberg, ancien élu municipal du XIXème arrondissement, et qui pendant la guerre était un membre actif du réseau de la « Sixième », la Résistance EI. Basé à Moissac, Roger Fichtenberg se spécialise dans la fabrication des faux papiers. Après la guerre, il devient l’un des dirigeants du Cojasor, qui accueille les rescapés de la Shoah. Son témoignage est publié dans la collection « Témoignages de la Shoah » aux éditions FMS/ Le Manuscrit. Un témoignage précieux et remarquable.

 

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Ci dessus: Roger Fichtenberg Résistant dans la FFI en 1943.

Ci dessous: Roger Fichtenberg reçoit la légion d’honneur des mains du Premier Ministre, Manuel Valls.

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Théâtre: reprise du spectacle « J’ai de la chance »‘

« Moissac, c’est une maison d’enfants un peu spéciale, parce que Shatta était spéciale. Moissac, c’était une forteresse de la joie, qui nous protégeait des menaces. Et surtout, c’était une vraie famille. Il y avait deux choses primordiales : qu’aucun enfant ne soit déporté et nourrir tout le monde. Ca a marché ! ». Ce texte est extrait de « J’ai de la chance », une pièce écrite et interprétée par Laurence Masliah, actuellement à l’affiche au théâtre Lucernaire à Paris jusqu’au 4 janvier. Pour en parler, nous recevons cette semaine Laurence Masliah, auteur et comédienne et Jean-Claude Simon, qui est le fils de Shatta et Bouli Simon qui dirigeaient la maison d’enfants de Moissac.

Laurence masliah J'ai de la chance

Sur scène Laurence Masliah incarne Germaine, une grand-mère amoureuse de la langue française et couturière hors pair, mais qui perd un peu le fil. Le fil, justement, c’est l’histoire de Moissac, cette maison d’enfants des EIF, les Eclaireurs israélites de France. Une maison dirigée par Shatta et Bouli Simon, qui sont vos parents, Jean-Claude Simon, et qui a servi de refuge à plus de 500 enfants juifs, au départ des réfugiés de la région parisienne et d’Alsace Lorraine, puis des enfants sortis par l’OSE et les EI des camps d’internement du sud de la France, avant la fermeture de la maison en 43 et la prise en charge des enfants à travers diverses filières de sauvetage.

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Cette pièce a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

Représentations

Du mercredi 3 septembre au samedi 8 novembre 2014
Du mardi au samedi à 21h
Relâche le samedi 20 septembre

Le Lucernaire
53 rue Notre-Dame des Champs
75006 Paris

Réservations au 01 45 44 57 34 ou sur www.lucernaire.fr

Distribution

Auteur : Laurence Masliah avec la collaboration de Marina Tomé
Mise en scène : Patrick Haggiag
Dramaturgie : Mariette Navarro
Avec : Laurence Masliah

Production : En votre compagnie

Durée : 1h10

10 €

Billeterie : 01 45 44 57 34 ou en ligne

 

Shatta et Bouli Simon

J’ai de la chance

« Moissac, c’est une maison d’enfants un peu spéciale, parce que Shatta était spéciale. Moissac, c’était une forteresse de la joie, qui nous protégeait des menaces. Et surtout, c’était une vraie famille. Il y avait deux choses primordiales : qu’aucun enfant ne soit déporté et nourrir tout le monde. Ca a marché ! ». Ce texte est extrait de « J’ai de la chance », une pièce écrite et interprétée par Laurence Masliah, actuellement à l’affiche au théâtre Lucernaire à Paris jusqu’au 4 janvier. Pour en parler, nous recevons cette semaine Laurence Masliah, auteur et comédienne et Jean-Claude Simon, qui est le fils de Shatta et Bouli Simon qui dirigeaient la maison d’enfants de Moissac.

Laurence masliah J'ai de la chance

Sur scène Laurence Masliah incarne Germaine, une grand-mère amoureuse de la langue française et couturière hors pair, mais qui perd un peu le fil. Le fil, justement, c’est l’histoire de Moissac, cette maison d’enfants des EIF, les Eclaireurs israélites de France. Une maison dirigée par Shatta et Bouli Simon, qui sont vos parents, Jean-Claude Simon, et qui a servi de refuge à plus de 500 enfants juifs, au départ des réfugiés de la région parisienne et d’Alsace Lorraine, puis des enfants sortis par l’OSE et les EI des camps d’internement du sud de la France, avant la fermeture de la maison en 43 et la prise en charge des enfants à travers diverses filières de sauvetage.

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Cette pièce a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

Dossier de présentation (pdf)

Représentations

Du mercredi 30 octobre 2013 au samedi 4 janvier 2014
Du mardi au samedi à 19h

Théâtre du Lucernaire
53 rue Notre-Dame des Champs
75006 Paris
Tarifs – Plein : 25 € / Seniors : 20 € / Réduit (- de 26 ans, chômeurs) : 15 € – Enfant jusqu’à 12 ans : 10 €
Billeterie : 01 45 44 57 34 ou en ligne

Distribution

Auteur : Laurence Masliah avec la collaboration de Marina Tomé
Mise en scène : Patrick Haggiag
Dramaturgie : Mariette Navarro
Avec : Laurence Masliah

Production : En votre compagnie

Durée : 1h10

Shatta et Bouli Simon

Persécutions et entraides dans la France occupée

Notre invité cette semaine est Jacques Sémelin, directeur de recherches au Cnrs et professeur au CERI à Sciences-Po qui a dirigé l’encyclopédie on line des violences de masse  pour son nouvel ouvrage « « Persécutions et entraides dans la France occupée, comment 75 % des juifs en France ont échappé à la mort », qui vient de paraître aux éditions des Arènes-Le Seuil.

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C’est effectivement une énigme, quand on compare ces chiffres avec ceux d’autres pays européens : en Belgique, on ne compte que 55% de survivants et aux Pays-Bas seulement 20%. Dans l’Europe nazie, seuls le Danemark, la Finlande et dans une certaine mesure la Bulgarie ont fait mieux que la France du point de vue de la survie des Juifs. Pour y répondre, Jacques Sémelin se place au niveau des persécutés, et des différentes stratégies qu’ils ont adoptées pour faire face à la persécution dès l’invasion allemande. Bien au delà de l’étude des organisations de sauvetage, ce livre raconte avant tout l’histoire de tous ceux qui n’ont pas été déportés, et qui ont réussi à survivre en France avec des complicités juives et non juives.

Une filière de sauvetage de l'OSE, 1941 (Crédit OSE)
Une filière de sauvetage de l’OSE, 1941 (Crédit OSE)

A noter: Vendredi 28 juin à 20h, débat entre Jacques Sémelin et Robert Paxton au cellier de l’Abbaye de Cluny