Emission du 28 juin 2020: notre invité est Gilles Darmon, président de l’association Latet, qu’il a fondé en 1996, pour combattre la grande pauvreté en Israel. Avec la crise du Covid, cette ONG s’est mobilisée pour les survivants de la Shoah isolés, dans le cadre du programme « Aid for Life » soutenu par la Fondation pour la Mémoire de la Shoah depuis 2007.
Emission du 15 septembre 2019 : nous recevons Réjine Halimi, artiste plasticienne et Annie Melihan Cheinin, directrice de la Résidence Amaraggi du Casip-Cojasor, à l’occasion de l’exposition de photographies « Mémoires d’un sourire », présentée à la mairie du 19 ème arrondissement de Paris, du 16 au 27 septembre 2019.
« Où allez vous Mademoiselle ? J’ai répondu : le commissaire m’a donné l’autorisation de partir du poste de police ». « Attendez, je vais vérifier. » Le commissaire lui a confirmé l’autorisation. Moi et une dizaine d’enfants juifs, on a été sauvés ce jour là. Ça jamais je n’ai oublié », Dinka Reich.
Dinka Reich, Rose Volcot, Rachel Puszet (photo ci dessus), Raymonde Kenig, Sabine Lerer, Jean-Marc Leroy, Mendel Gorlicky, Joseph Weissmann, ce sont des noms, des visages, des vies, qu’on pourra voir du 16 au 27 septembre 2019 à la mairie du 19ème arrondissement autour d’une exposition qui s’intitule « Mémoires d’un sourire ».
Ce très beau projet a été mené dans le cadre du programme Kecher, soutenu par la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, qui vise à prendre en compte les parcours spécifiques de chaque survivant de la Shoah qui intègre une des 3 résidences du Casip-Cojasor, Amaraggi dans le 19 ème, Kelmann à Créteil et La Colline à Nice.
Emission du 15 avril 2018: notre invitée est Andrée Katz, directrice du service Passerelles du FSJU.
Activateur de liens. C’est ainsi que se définit Passerelles, un service dédié aux survivants de la Shoah et à leurs familles, et dont la vocation est de créer du lien, de répondre aux attentes de chacun de manière individualisée, en établissant, au besoin, des « passerelles » avec des services sociaux ou des associations. Depuis quinze ans, c’est plus de 15 000 personnes qui ont contacté le numéro vert national 0 800 39 45 00, pour demander des renseignements sur les programmes de rentes ou de pensions, pour demander des conseils pour trouver la meilleure maison de retraite, pour pouvoir bénéficier d’une aide financière ponctuelle par le fonds d’urgence, ou pour avoir un avis sur sa situation avant de franchir le pas et d’aller voir une assistante sociale.
Bonjour, nous recevons aujourd’hui Rüediger Mahlo, représentant de la Claims Conférence en Allemagne, qui répond à nos questions concernant l’élargissement des critères d’accès aux programmes de compensation pour les survivants de la Shoah.
La Claims conférence, créée en 1951, suite à la reconnaissance par le chancelier Adenauer de la culpabilité allemande dans les crimes nazis, est chargée de négocier, au nom des juifs du monde entier, des compensations matérielles et des restitutions pour les victimes des persécutions nazies et leurs ayant-droits.
C’est donc bien l’Allemagne d’aujourd’hui qui continue d’une part à indemniser les victimes juives du nazisme, et qui d’autre part, a accepté de prendre aussi en compte leurs besoins liés au vieillissement, ce qui se traduit aujourd’hui par des programmes sociaux.
Le programme principal pour la France est l’Article II, qui permet d’obtenir une rente de 310 euros par mois et qui concerne les survivants des camps et des ghettos mais aussi les enfants cachés puisque le principal critère d’obtention de l’aide est d’avoir caché qu’on était juif, c’est-à-dire avoir vécu dans l’illégalité sous une fausse identité ou avec de faux papiers pendant au moins six mois.
Autre programme de compensation, le Hardship fund, consiste, lui, en une indemnisation, en une seule fois, de 2556 euros. Elle concerne les personnes qui ont porté l’étoile jaune, se sont déclarés auprès des autorités (ce qui est considéré comme une résidence forcée) ou encore, qui ont été cachés mais n’ont pas réussi à prouver une durée de 6 mois, ou qui ont quitté la France. L’accès au Hardship fund a été ouvert en 2013 à une partie des juifs d’origine marocaine ou tunisienne.
Cette reconnaissance ouvre aussi la possibilité dans les cas les plus difficiles, de bénéficier de services à domicile, que ce soit des aides ménagères, de l’aide pour les médicaments, ou de l’aide d’urgence, à travers les services du Casip-Cojasor, de l’Adiam, du Casim, et de Passerelles. La Fondation pour la Mémoire de la Shoah finance aussi ces services, complétant l’action de la Claims Conference et permettant, pour les personnes dont les dossiers seraient toujours en cours de traitement, de bénéficier également d’aide au maintien à domicile ou d’aide d’urgence.
Adresses utiles:
Le Bureau Claims de la Fondation Casip-Cojasor accompagne pour tout démarche administrative relative à à la Claims.
L’Adiam est une association juive offrant un service polyvalent d’aide et de soins à domicile aux personnes âgées, aux personnes atteintes de maladies invalidantes et en situation de handicap, résidant à Paris et en proche banlieue.
Programme spécifique de soutien à domicile dédié aux survivants de la Shoah
Bilan personnalisé pour évaluer les besoins et les ressources
Aides à domicile : ménage, hygiène, courses, préparation des repas, démarches administratives…
Aménagement de l’espace de vie en vue du maintien à domicile en situation de handicap
Espace Conseil et Écoute, soutien psychologique
Adiam
42, rue Le Peletier 75009 Paris
Tél. 01 42 80 34 73
Email : shoah@adiam.net
Passerelles – Service national d’aide aux survivants de la Shoah
Un Fonds d’urgence peut être sollicité en cas de difficultés financières et sociales pour faire face à des :
Dépenses liées au logement (retards de loyer, charges de copropriété, factures EDF/GDF, déménagements, adaptation du logement…)