Le 11 mai 1987 s’ouvre devant la cour d’Assises du Rhône le procès de Klaus Barbie. Pour la première fois en France, un officier nazi est jugé pour crime contre l’humanité. A l’occasion de la parution d’un coffret de 6 DVD restituant les 37 jours d’audience, nous recevons Jérôme Prieur, réalisateur, qui signe un film de 2H20 proposé dans ce coffret, à partir d’entretiens avec des historiens, des juristes, des universitaires, autour de la mémoire du procès Barbie aujourd’hui.
Emission animée par Perrine Kervran
Ancien offi
cier SS, chargé d’éradiquer la Résistance et de déporter les Juifs entre 1942 et 1944, Klaus Barbie a été arrêté après quarante ans de cavale. Les crimes de guerre liés à son action contre la Résistance (et notamment contre Jean Moulin) étant prescrits, il est poursuivi principalement pour sa responsabilité dans la rafle du 9 février 1943 rue Ste Catherine à Lyon, la rafle des enfants d’Izieu du 6 avril 1944, et le convoi de déportation du 11 août 1944. Le 4 juillet 1987, il est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité.
Le coffret de DVD édité par Arte éditions, sous la direction de Dominique Missilka restitue les 37 jours d’audience du procès, dans leur ordre chronologique initial, sans ajout de commentaire. Le film de Jérôme Prieur est composé d’entretiens avec Camille Ménager, Serge Klarsfeld, Henry Rousso, Denis Salas, Antoine Garapon, Antoine Perraud, Barbara Lambauer, Laurent Joly, Fabrice Humbert, Pierre Emmanuel Dauzat, Marc Molk et Isabelle Davion.
Une présentation de ce film aura lieu au Mémorial de la Shoah le dimanche 19 juin à 15h dans le cadre de la rencontre organisée autour des procès des criminels nazis en France.
Printemps 41, un homme se tient debout, face à son destin, devant ses juges : il comparaît devant un tribunal militaire, aux ordres du gouvernement, qui d’avance a décidé de le condamner. Pierre Mendès France, injustement accusé de désertion, va défendre jusqu’au bout son honneur, son nom et plus que tout, les principes républicains auxquels il croit tant. Son procès, à Clermont-Ferrand, le confronte à des mensonges et à des témoins manipulés, un juge d’instruction acquis au gouvernement de Vichy, les coups tordus succèdent aux manoeuvres de déstabilisation.
Pendant plus de 60 ans, le Grand Rabbin Gorodetsky, fondé de pouvoir du Rabbi de Loubavitch et grand rabbin de la ville de Kiev, n’a eu de cesse de préserver et de ranimer la flamme juive, au péril de sa vie, dans sa Russie natale puis au cœur de l’exil. Échappant aux atrocités de la Seconde Guerre mondiale, il poursuit inlassablement sa mission et s’établit à Paris, où sur ordre du Rabbi, il fonde le Bureau Européen de Loubavitch, qui a pour vocation de venir en aide aux réfugiés d’Europe.