Walter Benjamin: Archives

Invité de cette semaine, Florent Perrier, philosophe, conseiller scientifique de l’exposition « Walter Benjamin Archives » au Musée d’art et d’histoire du judaïsme. 

Faire le portrait d’un homme et de sa pensée à travers ses archives, c’est le pari poétique et audacieux de l’exposition actuellement visible au musée d’art et d’histoire du judaïsme, consacrée aux archives de Walter Benjamin, philosophe, écrivain et critique. A travers 13 étapes, c’est un voyage dans la pensée et les traces de l’auteur, par le biais de ce qui reste de ses collections de jouets ou de cartes postales,  ses carnets, ceux où il consignait les mots de son fils Stefan, ceux où il notait ses lectures. Le parcours se poursuit au regard de ce qu’il a classé et confié au fur et à mesure de ses déplacements et de l’étau qui se resserrait autour des Juifs. Mais l’exposition est aussi une évocation d’un homme en mouvement, puis d’un homme en exil, qui fuyait les persécutions nazies et n’a pu être sauvé malgré les efforts de ses amis. Walter Benjamin a préféré se donner la mort dans un petit village du sud de la France en 1940, croyant ne plus avoir d’issue, alors même que ses amis lui avaient obtenu un visa d’entrée aux Etats-Unis.

On ne peut plus dormir tranquille quand on a une fois ouvert les yeux

Robert Bober, réalisateur, écrivain, est l’invité de cette émission de « Mémoires Vives » pour parler de son dernier livre paru aux éditions P.O.L.

Emission animée par Perrine Kervran


Le titre de ce quatrième roman de Robert Bober est tiré d’un ouvrage de Pierre Reverdy. Il s’appelait initialement Je vadrouille autour de mon passé.Je vadrouille autour de mon passé, j’en ramasse, ici et là, de menus morceaux, il en traîne un peu partout, je tâche à le reconstituer, comme si l’on pouvait exister une fois de plus…
(Henri Calet, Le Tout sur le tout)

Le personnage principal, Bernard, qui est également le narrateur, est amené apparemment par hasard, mais il n’y a pas de hasard en ces matières, à plonger dans l’histoire récente de sa famille. Une histoire qui n’est pas tout à fait anodine : nous sommes à Paris, au tout début des années soixante. Le père de Bernard a été raflé et déporté à Auschwitz, d’où il n’est pas revenu. Sa mère s’est remariée avec un ami d’enfance qui, lui, après lui avoir donné un autre fils, est mort dans un accident d’avion.
A travers l’enquête que mène Bernard Appelbaum sur les traces de ce passé, le narrateur, nous retrouvons tout l’univers de Robert Bober, tendre, drôle, fidèle…

Rencontres avec Robert Bober et projections au Mémorial de la Shoah

mardi 14 décembre 2010, 19 h
Récits d’Ellis Island
de Robert Bober et Georges Perec
(France, documentaire, 1979, 60 min, Ina)

En remontant la rue Vilin
de Robert Bober
(France, documentaire, 1991, 49 min, Ina)

jeudi 16 décembre 2010, 19 h
Vincent Van Gogh, lettres à son frère Théo
de Robert Bober et Pierre Dumayet
(France, documentaire, 2001, 52 min, V.F.Films Production, collection « Correspondances » de Pierre Dumayet)

20 h
Adresse provisoire : les Molines

de Robert Bober
(France, documentaire, 1977, 66 min, Ina)

dimanche 19 décembre 2010, 15 h 30
Israël : 25 ans d’existence, 2 000 ans d’histoire

de Robert Bober