Emission du 21 juin 2020: notre invitée est Ewa Tartakowsky, historienne, spécialisée dans l’étude de la manière dont la Shoah est enseignée en Pologne. Elle est intervenue lors du colloque « Les Polonais et la Shoah. Une nouvelle école historique », qui a donné lieu à une publication aux éditions du CNRS, avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
Catégorie : Recherche
Matrice: entre mémoire individuelle et mémoire collective
Emission du 9 février 2020 : notre invité est Denis Peschanski, historien, directeur de recherche au CNRS, membre du comité de lecture de la Collection « Témoignages de la Shoah » de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, mais aussi directeur et coordinateur scientifique du projet Matrice Memory, qui a pour vocation de mieux comprendre l’articulation entre mémoire individuelle et mémoire sociale, à travers un rapprochement entre les neuro-sciences et les sciences sociales. Le projet porte sur deux thématiques, la Seconde Guerre mondiale et le 11 septembre, auxquels a été adjoint ensuite le « programme 13 » suite aux attentats du 13 novembre 2015, pour étudier la manière dont se construit la mémoire après ces événements traumatiques.
Un plan Marshall juif ?
Émission du 23 juin 2019, avec Laura Hobson-Faure, maîtresse de conférences en civilisation américaine à l’Université Paris III, à l’occasion de la réédition de son livre Un plan Marshall juif, la présence américaine juive en France après la Shoah 1944-1954, aux éditions Le Manuscrit, dans la collection « Penser la solidarité » du Casip-Cojasor.
La nouvelle école polonaise d’histoire de la Shoah (1/2)
Émission 17 mars 2019 avec Jean-Charles Szurek, directeur de recherche émérite au CNRS, à propos du colloque international qui s’est tenu à l’EHESS les 21 et 22 février dernier, et qui a été perturbé par des incidents sur lesquels nous souhaitions revenir pour en comprendre la portée.
Les 21 et 22 février derniers se tenait à l’École des hautes études en sciences sociales, à Paris, un colloque international consacré à « La nouvelle école polonaise d’histoire de la Shoah ». Au sein de cette rencontre scientifique, le grand historien américain d’origine polonaise, Jan T. Gross, était invité par la Fondation pour la Mémoire de la Shoah à donner une conférence au Collège de France intitulée : « Itinéraire d’un historien de la Shoah en Pologne ». Il y a notamment expliqué : « Rien de ce que j’ai écrit dans ma thèse – La société polonaise sous l’occupation allemande – publiée il y a 40 ans, ne me fait rougir aujourd’hui. Ce qui me fait rougir, c’est ce que j’ai omis d’écrire. Il n’y a rien dans le livre – ou, pour être exact, une page et demie en tout – au sujet des Juifs. Et je n’avais même pas l’impression de passer à côté de quoi que ce soit puisque le standard historique de l’époque consistait à laisser de côté tout ce qui concernait les Juifs. » Après quoi, Gross nous expliquait comment, au cours des années qui ont suivi, il avait été amené à réparer cette omission dans des livres qui ont renouvelé de fond en comble le récit des rapports entre les Juifs et les polonais pendant la seconde guerre mondiale : Les Voisins, publié en 2000 (et qui vient d’être réédité aux éditions des Belles Lettres) ou La Peur : l’antisémitisme en Pologne après Auschwitz, publiés en 2006. Ces livres n’ont pas seulement fait date, ils ont été les fers de lance de cette « nouvelle école polonaise d’histoire de la Shoah » sur laquelle souhaitait se pencher le colloque organisé par l’EHESS le mois dernier et dont Jean Charles Szurek, directeur de recherches émérite au CNRS que nous avons le plaisir de recevoir aujourd’hui, fut l’un des organisateurs.