Film cinéma: Les Héritiers

Cette semaine, Marie-Castille Mention-Shaar vient nous parler du film qu’elle a réalisé à partir d’une histoire vraie, la transformation d’une classe du lycée Léon Blum à Créteil à travers le concours de la Résistance et de la Déportation, et la découverte du sort des enfants pendant la Shoah.

5-LesHeritiers-GuyFerrandisCe film tiré d’une histoire vraie se passe au Lycée Léon Blum de Créteil. Une enseignante d’Histoire-Géographie, jouée par Ariane Ascaride, décide de faire passer le Concours national de la Résistance et de la Déportation à sa classe de Seconde la plus faible et la plus difficile. Cette expérience va les transformer.

Les élèves découvrent dans le travail commun et les recherches historiques, des trésors d’humanité.

Coscénariste et acteur du film, Ahmed Drame a été un des élèves de cette classe qui fut en 2009 lauréate du Concours national de la Résistance et de la déportation dans la catégorie Travail collectif. Comme lui, de nombreux candidats ont été marqués par ce concours.

Fiction, France, 1h44, Loma Nasha Films, 2013, avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

Avec Ariane Ascaride, Ahmed Dramé, Noémie Merlant, Geneviève Mnich, Stéphane Bak.

Au cinéma le mercredi 3 décembre 2014

Le Concours national de la Résistance et de la Déportation

Depuis 1961, le Concours national de la Résistance et de la Déportation (CNRD) vise à perpétuer chez les collégiens de Troisième et les lycéens la mémoire de la Seconde Guerre mondiale. Il mobilise chaque année plus de 40 000 candidats.

Au côté des ministères de l’Éducation nationale et de la Défense, des associations d’anciens résistants et déportés, la Fondation pour la Mémoire de la Shoah – comme les autres fondations œuvrant pour la mémoire de la Seconde Guerre mondiale – fait partie du jury national du CNRD.

- Plus d’information sur www.cnrd.fr le site du concours.

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Rencontre avec jean-Jacques Zilbermann

A l’occasion de la sortie du film « A la vie », nous recevons le réalisateur Jean-Jacques Zilbermann, qui revient pour nous sur sa propre histoire d’enfant de déporté, et la manière dont il a traité par la fiction l’histoire de sa mère et de ses amies de déportation dans ce film particulièrement personnel et sensible.

A la vieAu cinéma mer. 26 nov. 2014 – 1960. Trois femmes, anciennes déportées d’Auschwitz qui ne s’étaient pas revues depuis la guerre, se retrouvent à Berck-Plage. Dans cette parenthèse de quelques jours, tout est une première fois pour Hélène, Rose et Lili : leur premier vrai repas ensemble, leur première glace, leur premier bain de mer… Une semaine de rires, de chansons mais aussi de disputes et d’histoires d’amour et d’amitié…

Avec Julie Depardieu, Johanna ter Steege, Suzanne Clément, Hippolyte Girardot, Mathias Mlekuz, Benjamin WangerméeAu cinéma le mercredi 26 novembre 2014Fiction, France, 1h44 , Elzévir films, 2014, avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

« Je suis né dans une famille où j’ai eu la chance d’avoir trois mamans Irène, qui était ma vraie mère, mais il y avait aussi Paulette et Annie, ses deux amies de déportation. Elles s’étaient rencontrées à Auschwitz en 1944 et ce n’est que 25 ans plus tard qu’elles se retrouvent. Quand ma mère rejoignait ses copines au bord de la mer et que mon père lui demandait où elle allait, elle répondait toujours « à Auschwitz-les-Bains » et çà nous faisait rire tous les trois. C’est de cet humour que j’ai voulu nourrir le film ».

Jean-Jacques Zilbermann

 

 

L’histoire des Juifs de Bretagne sous l’occupation


Cette semaine, nos invités sont Catherine Bernstein et Julien Simon, auteurs du film documentaire Ils sont partis comme ça... qui sera projeté en avant première dimanche 26 novembre à 14h au Mémorial de la Shoah. L’occasion de découvrir, à travers un parcours individuel, le parcours de Juifs réfugiés en Bretagne pendant la Seconde Guerre mondiale.

en avant-première dimanche 26 novembre de 14h à 16h
En présence des réalisateurs.

Dans les années 1930, Ihil Perper quitte la Bessarabie et s’installe en France. En octobre 1942, il est arrêté avec sa femme et ses trois enfants par des gendarmes français.

Déportés, ils trouvent la mort en mars 1943 dans le camp de Sobibor. En 2008, Julien Simon part sur les traces de cette famille et découvre l’histoire des Juifs en Bretagne pendant l’Occupation.

[France, documentaire, 52 mn, Paris-Brest Productions, 2014. Avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah

Evénement: l’exposition Vishniak au MAJH

Cette semaine, notre invité est Paul Salmona, directeur du Musée d’art et d’histoire du judaïsme, commissaire de l’exposition  « Roman Vishniac. De Berlin à New York, 1920-1975 », soutenue par la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

Rassemblant environ 220 œuvres, cette exposition «propose une réévaluation de l’intégralité de la production du photographe, depuis ses débuts à Berlin jusqu’à l’après-guerre aux États-Unis. Présentée à New York (à l’International Center of Photography) et à Amsterdam (au Joods Historisch Museum), sous le titre « Roman Vishniac Rediscovered », elle révèle plus d’une centaine d’images inédites de ce grand témoin du XXe siècle.

Plus qu’aucun autre photographe, Roman Vishniac a profondément influencé notre vision de la vie juive en Europe orientale. On lui doit le recensement photographique le plus emblématique de ce monde à la veille de son anéantissement – un ensemble exposé au Mahj en 2006 sous le titre « Un monde disparu ». Pourtant, seule une faible partie de son oeuvre a été montrée ou publiée de son vivant. Surtout connu pour ce poignant témoignage, Vishniac fut également un photographe inventif, aux multiples talents.

L’exposition donne à voir un choix de travaux d’une extrême diversité, grâce aux recherches de Maya Benton dans le vaste fonds des archives Roman Vishniac conservées à l’International Center of Photography. « Roman Vishniac. De Berlin à New York, 1920-1975 » replace ses photographies iconiques du judaïsme est-européen au sein d’un mouvement plus large, celui de la photographie documentaire humaniste des années 1930.

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Né en Russie en 1897 dans une famille juive aisée, Roman Vishniac émigre à Berlin en 1920. Il brosse un portrait alerte et malicieux de sa ville d’adoption et capte les signes précurseurs de la terreur nazie. En 1935, l’American Jewish Joint Distribution Committee, une importante organisation juive d’entraide, lui confie la mission de photographier les communautés juives misérables d’Europe orientale. En 1939, ayant rejoint ses parents réfugiés en France, il est interné au camp du Ruchard, avant de pouvoir s’embarquer pour les États-Unis en décembre 1940. À New York, Vishniac ouvre un studio de photographie, travaille comme portraitiste, documente la vie des juifs américains et celle des immigrants. En 1947, il revient en Europe et photographie les camps pour personnes déplacées, les survivants de la Shoah qui essaient de reconstruire leur vie, l’action des organisations de secours et d’émigration, ainsi que les ruines de Berlin. Après la guerre, revenant à sa formation de biologiste, il devient un pionnier dans le domaine de la photomicroscopie et de l’imagerie scientifique.

L’exposition « Roman Vishniac, Rediscovered » a été conçue par l’International Center of Photography (ICP). Elle est présentée à Paris avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

Exposition – Roman Vishniac. De Berlin à New York, 1920-1975

Du mercredi 17 septembre 2014 au dimanche 25 janvier 2015

Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme
Hôtel de Saint-Aignan
71, rue du Temple
75003 Paris

- Plus d’information sur le site du MAHJ

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Les soeurs Marion, Renate et Karen Gumprecht, réfugiées aidées par le National Refugee Service and Hebrew Immigrant Aid Society, peu après leur arrivée aux États-Unis – Central Park, New York, 1941 © Mara Vishniac Kohn, courtesy International Center of Photography