Emission du 6 janvier 2019 : notre invité est Iannis Roder, professeur d’histoire, responsable des formations au Mémorial de la Shoah, membre de la Commission enseignement de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, auteur d’Allons z’enfants… la République vous appelle aux éditions Odile Jacob.
Nous recevons cette semaine Alexandre Arcady, réalisateur de 24 jours, la vérité sur l’affaire Ilan Halimi
Au cinéma le mer. 30 avril 2014 – Tout commence le 20 janvier 2006. Le dîner de shabbat s’achève. Ilan a choisi de sortir ce soir-là malgré les réticences de sa mère. En refermant la porte de l’appartement, il lui adresse un baiser pour la réconforter. Ce sera le dernier. Elle ne le reverra jamais. Le récit des 24 jours qui suivent cette scène est une plongée dans la nuit d’un jeune homme enlevé et pris en otage parce qu’il est juif.
À travers les messages de ses ravisseurs, se dessine, jour après jour, son calvaire. C’est aussi l’histoire d’une mère et d’une famille qui vivent entre attente et désespoir au rythme des messages des bourreaux d’Ilan. Elles ne peuvent croire que la République compte des zones de non-droit où des hommes se sentent si protégés qu’ils y torturent un autre homme à mort. Elles ne peuvent imaginer que la police, bardée de technologie, soit impuissante et commette des fautes grossières dans son enquête. Ilan aurait pu être sauvé. Telle est la conviction de Ruth Halimi acquise au cours de ces 24 terribles journées.
Avec Zabou Breitman, Pascal Elbé, Sylvie Testud, Jacques Gamblin, Eric Caravac.
Sortie : 30 avril 2014 – Durée : 1h50
D’après le livre 24 jours, la vérité sur l’affaire Ilan Halimi de Ruth Halimi et Émilie Frèche (Seuil, 2009 – Points, avril 2014).
Ce film a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
Invité de cette semaine, Iannis Roder, responsable de la formation au Mémorial de la Shoah, et qui avait participé il y a dix ans à l’ouvrage collectif Les territoires perdus de la République.
Cette émission a été enregistrée avant l’affaire « Dieudonné ». Nous avons choisi de la rediffuser aujourd’hui car Iannis Roder revient à la fois sur ce qu’on appelle trop rapidement « l’antisémitisme en milieu scolaire », et sur les réponses qui sont apportées sur le terrain, mais aussi dans le cadre de la formation des professeurs au Mémorial de la Shoah.