Théâtre: à la bonne adresse, de Bert Kok

Cette semaine, nos invitées sont Micheline Weinstein et Laure Trainini, pour évoquer le spectacle actuellement joué tous les mercredi soir et jusqu’à 26 novembre 2014 au Théâtre de l’Essaion, A la bonne adresse, tiré du récit du journaliste et écrivain hollandais Bert Kok.

Sur scène, deux comédiens retracent l’histoire, dans Amsterdam occupée par les nazis, d’un groupe d’hommes et de femmes parfois très jeunes, non-Juifs, qui s’est spontanément formé, sous le nom de Société Anonyme, pour sauver 250 enfants juifs de l’extermination.

Cette lecture-spectacle, ponctuée de musique Yiddish, est centrée sur les personnages principaux du livre. Nous suivons ainsi l’itinéraire du sauvetage, d’Amsterdam jusque dans le Limburg, de Hannah, Ruth et Lowie Hartog, en même temps que la création de la Société Anonyme et le déroulement de l’activité clandestine de ses membres pour sauver les enfants de la déportation.

16 de ces jeunes clandestins résistants seront plus tard reconnus Justes parmi les Nations par l’Institut Yad Vashem.

Ce spectacle a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

Représentations

Du 3 septembre au 26 novembre 2014
Tous les mercredis à 19h30
Essaïon Théâtre
6 rue Pierre-au-Lard
75004 Paris

Réservations en ligne ou par téléphone au 01 42 78 46 42

Distribution

Auteur : Bert Kok
Traduction et adaptation : Micheline Weinstein
Mise en scène : Laure Trainini
Acteurs : Laure Trainini et Thomas Montpellier
Violoncelle : Lucien Debon en alternance avec Thibaut Reznicek
Chant : Thomas Montpellier
Lumières : Romain Titinsnaider

A la reconquête des territoires perdus de la République

Invité de cette semaine, Iannis Roder, responsable de la formation au Mémorial de la Shoah, et qui avait participé il y a dix ans à l’ouvrage collectif Les territoires perdus de la République.

Cette émission a été enregistrée avant l’affaire « Dieudonné ». Nous avons choisi de la rediffuser aujourd’hui car Iannis Roder revient à la fois sur ce qu’on appelle trop rapidement « l’antisémitisme  en milieu scolaire », et sur les réponses qui sont apportées sur le terrain, mais aussi dans le cadre de la formation des professeurs au Mémorial de la Shoah.

Réouverture du CHRD de Lyon

Depuis son ouverture en 1992, à la suite du procès Barbie, le CHRD qui fut le siège de la Gestapo à Lyon pendant l’année 1943, a reçu 1,2 million de visiteurs et s’est imposé comme l’un des plus importants musées d’histoire de la Seconde guerre mondiale en France. Après avoir conduit d’importants travaux, le centre a rouvert ses portes le 16 novembre et présente une nouvelle exposition permanente, répondant à un nouveau projet scientifique, selon une nouvelle scénographie. Pour en parler aujourd’hui, nous avons invité Isabelle Rivé, directrice du Centre d’histoire de la Résistance et de la déportation.

La nouvelle exposition permet de mieux valoriser les riches collections du Centre: plus d’une centaine d’objets et de documents d’archives pour la plupart inédits sont dévoilés au fil du parcours, par exemple le morceau du parachute avec lequel Jean Moulin a été parachuté dans la nuit du 1er au 2 janvier 1942 en Provence pour mener à bien la mission qui lui avait été confiée par le général de Gaulle, à savoir l’unification des principaux mouvements de résistance non communiste ou encore la table de travail de l’historien Marc Bloch, résistant à Lyon, auquel un espace du musée est dédié.

Enfin, parce que nous entrons désormais « dans le temps de l’histoire » (selon l’expression d’Annette Wieviorka), celui de la disparition progressive des acteurs, de nombreux témoignages audiovisuels, prélevés sur les 700 enregistrements effectués par le CHRD, permettent de faire entendre la voix des témoins, favorisant une approche sensible et intime de cette période.

On peut visiter le CHRD du mercredi au dimanche de 10h à 18h

Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation
Espace Berthelot
14 avenue Berthelot
69007 Lyon
Tel : 04 78 72 23 11
www.chrd.lyon.fr

Dossier de presse (pdf)

L’homme dans le plafond

Théâtre au sommaire de ce jour, avec la pièce de Timothy Daly, L‘homme dans le plafond, mis en scène par Isabelle Starkier, notre invitée.

Emission animée par Perrine Kervran

C’est l’histoire absurde et tragique d’un couple d’allemands qui à la fin de la guerre cachent un Juif dans leur grenier, en échange d’un fort loyer et de divers travaux.  L’homme vit reclus, plein de gratitude pour ce couple, qui, une fois la guerre terminée, décident de ne pas le dire à l’homme du grenier pour continuer à profiter de l’argent qu’il leur rapporte.

Après Le Bal de Kafka, le grand auteur australien contemporain Timothy Daly nous emmène vers le tragi-comique, dans une mise en scène remarquable d’Isabelle Starkier. Ce spectacle a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

Distribution

Pièce de Timothy Daly
Mise en scène : Isabelle Starkier
Traduction : Michel Lederer
Avec : Michelle Brûlé, Léonore Chaix, Sébastien Desjours, Anne Le Guernec, Pierre-Stefan Montagnier
Lumières : Bertrand Llorca
Costumes : Anne Bothuon
Décors : Jean-Pierre Benzekri

Représentations

Du 31 mai au 12 juin 2011
Mardi, samedi à 21h, dimanche à 16h

Théâtre de l’épée de bois
Cartoucherie – Route du Champs de manœuvre
75012 Paris
Billetterie : 01 48 08 39 74
ou sur le site du Théâtre de l’épée de bois