Cette semaine, notre invitée est Chochana Boukhobsa, écrivain et réalisatrice, pour son film Les évadés de Rawa Ruska, réalisé avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah et qui sera présenté en avant première au Mémorial de la Shoah à Paris le 15 mai prochain à 16h30. A 14h30, une rencontre aura également lieu avec Chochana Boukhobsa pour son livre HK.

Ce documentaire retrace l’histoire du camp de Rawa Ruska en Galicie, dans l’actuelle Ukraine. Environ 24 000 prisonniers de guerre français et belges y furent internés pour avoir tenté de s’évader, refusé de travailler ou avoir été reconnus coupables de sabotage. Situé à quelques kilomètres de Belzec, le camp de Rawa Ruska jouxte le ghetto de la ville. Les soldats détenus là-bas furent ainsi les témoins de l’extermination des Juifs de Galicie. Chochana Boukhobsa a retrouvée 8 prisonniers français, aujourd’hui presque tous centenaires, qui témoignent de l’atrocité des persécutions contre les Juifs, qui s’est déroulée sous leurs yeux.
Documentaire, 2016, France, 62 min, Les Films d’Ici
Ce film a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
Avant-première
Dimanche 15 mai 2016, 16h30
En présence de la réalisatrice Chochana Boukhobza et d’Annette Wieviorka, historienne
Mémorial de la Shoah
17, rue Geoffroy-l’Asnier
75004 Paris
Entrée libre sur réservation
En savoir plus
Rawa Ruska : Le camp oublié, Camille Barbe, L’Histoire, 23/01/2012
Dossier consacré au camp de Rawa Ruska dans Mémoire vivante, le bulletin de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation (décembre 2016)
Site de l’association Ceux de Rawa-Ruska et leurs descendants

le 18 septembre 1946, on déterre sous les gravats du ghetto de Varsovie des bidons de lait en fer blanc, des bidons qui ont soigneusement été scellés et cachés par les membres du groupe Oyneg Shabes. Ces bidons contiennent des lettres, des tickets, des tracts, des rapports, des récits, des dessins, des preuves et des témoignages qui disent ce que fut le quotidien des Juifs sous le joug allemand dans le ghetto de Varsovie, mais aussi dans les shtetls et parfois dans les lieux d’extermination: des archives qui sont autant de preuves des massacres et exactions menées par les nazis.