Émission du 7 avril 2019 : Entretien avec la réalisatrice Chochana Boukhobza pour son film Terezín, l’imposture nazie, qui sera projeté en avant-première le dimanche 5 mai 2019 à 14h30 au Mémorial de la Shoah à Paris.
Émission du 7 avril 2019 : Entretien avec la réalisatrice Chochana Boukhobza pour son film Terezín, l’imposture nazie, qui sera projeté en avant-première le dimanche 5 mai 2019 à 14h30 au Mémorial de la Shoah à Paris.
Cette semaine, notre invitée est Laure Fourtage, une des commissaires de l’exposition qui vient de s’ouvrir au Mémorial de la Shoah, Après la Shoah, Rescapés, réfugiés, survivants (1944-1947)
Actuellement au Mémorial de la Shoah, Paris – Le retour à une vie normale semble à peine possible pour les Juifs d’Europe qui ont pu échapper à la Shoah. Bien qu’ils aient été victimes d’une persécution spécifique, leur sort ne constitue qu’un problème parmi d’autres à l’échelle d’un continent à reconstruire. Cette exposition constituée de près de 250 photographies issues majoritairement du fonds du Mémorial de la Shoah, de documents d’archives et de films, fait état de la diversité des situations dans le chaos général de la sortie de guerre – réfugiés, survivants des camps, enfants cachés, résistants.
Tous aspirent à retrouver leurs proches, retourner chez eux ou trouver un refuge, imaginer à nouveau un avenir. Qui pour les aider ? Quelle justice demander ? Comment conserver les traces d’un monde disparu et amasser les preuves du crime ?
De l’après-Shoah, on retient en général les images terribles de l’ouverture des camps. Pourtant, la période comprise entre fin juillet 1944, date du premier camp libéré par les Soviétiques, et l’automne 1947 à la veille de l’indépendance d’Israël, constitue une séquence historique en soi. L’incertitude règne partout, notamment dans les trois pays privilégiés dans l’exposition. En Pologne, plus de la moitié des réfugiés revenus d’URSS et les rares survivants quittent un pays qui leur reste hostile. En Allemagne occupée, les réfugiés juifs fuyant l’Europe orientale se retrouvent pour la plupart dans les camps ouverts pour accueillir les millions de « personnes déplacées », attendant un lieu d’accueil ou une possibilité d’émigrer. En France, la majeure partie des Juifs est hors de danger à compter de juin, puis de novembre 1944, mais les quelques milliers de survivants de la déportation se retrouvent perdus, parfois livrés à eux-mêmes, dans la masse des autres rapatriés.
Bien que décimées, les communautés juives parviennent à reconstituer une vie religieuse, culturelle, politique, grâce à l’entraide et à la solidarité, et au soutien des organisations juives, en particulier américaines. Elles réussissent à produire les premiers récits, à constituer une « première mémoire » grâce aux témoignages et aux traces collectées pendant et juste après la guerre.
L’après-Shoah, c’est le temps où les minorités juives, du moins ce qu’il en reste, cherchent à reprendre en main leur destin.
Plus d’information : www.apres-la-shoah.memorialdelashoah.org
Du 27 janvier au 30 octobre 2016
Mémorial de la Shoah
17, rue Geoffroy-l’Asnier 75004 Paris
Tél. : 01 42 77 44 72
Métro Saint-Paul ou Hôtel-de-Ville
Ouverture tous les jours sauf le samedi
de 10h à 18h et le jeudi jusqu’à 22h
Exposition, bilingue anglais – français
Entrée libre