Émission du 13/11/2016 – Entretien avec Olivier Mannoni, traducteur du récit de Moriz Scheyer, intellectuel autrichien réfugié en France pendant la guerre. Intitulé Si je survis, ce témoignage est paru aux éditions Flammarion avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
Catégorie : Témoignage
Treblinka. Je suis le dernier Juif
Cette semaine, nous recevons Guillaume Ribot, qui signe un documentaire à partir du témoignage bouleversant de Chil Rajchman,
Adapté du récit Je suis le dernier Juif de Chil Rajchman, l’un des 57 survivants du centre de mise à mort de Treblinka, ce documentaire porte la puissance et la rudesse de ce texte à l’écran. Les images choisies font écho à la crudité et à l’acuité de ce témoignage unique qui conserve la trace de « l’enfer de Treblinka ».
Chil Rajchman a 28 ans quand il est déporté à Treblinka en octobre 1942. Séparé de sa sœur à la descente du train, il échappe aux chambres à gaz en devenant tour à tour trieur de vêtements, coiffeur, porteur de cadavres et arracheur de dents…
Le 2 août 1943, il participe au soulèvement du camp et s’évade. Après plusieurs semaines d’errance, Chil Rajchman se cache chez un ami près de Varsovie. Alors que la guerre n’est pas encore terminée, il écrit dans un carnet ses dix mois passés à Treblinka.
À la Libération, il est l’un des 57 survivants de ce centre d’extermination où furent assassinés entre juillet 1942 et novembre 1943 au moins 850 000 Juifs.
Documentaire, France, 52 min, Injam Production, 2016, avec le soutien du CNC et de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah
Avant-première
Dans le cadre du Mois du film documentaire
Dimanche 13 novembre 2016,14h30
En présence du réalisateur et de Gilles Rozier, écrivain et traducteur.
Mémorial de la Shoah
17, rue Geoffroy-l’Asnier
75004 Paris
Entrée libre sur réservation
À lire
Je suis le dernier Juif, Chil Rajchman, Éditions Les Arènes, 2009, traduit par Gilles Rozier et préfacé par Annette Wieviorka
Les judéo-espagnols dans la Shoah
Cette semaine, nous recevons Alain de Tolédo, président de l’Association Muestros Dezaparesidos à l’occasion de l’inauguration de l’exposition consacrée à l’histoire des judéo-espagnols à la mairie du XIème arrondissement à Paris le dimanche 6 novembre 2016.
Entre 1942 et 1944, 5200 Judéo-Espagnols ont été déportés de France. L’association Muestros Dezaparesidos créée en 2010 et qui regroupe l’ensemble des associations judéo-espagnoles de France (Aki Estamos-AALS, Al Syete, Centre communautaire Don Isaac Abravanel, JEAA, Vidas Largas, Vidas Largas Marseille, UISF) va éditer un Mémorial de la déportation des Judéo-Espagnols de France.
Ce projet s’inscrit dans la continuité du travail de mémoire entrepris par Haïm Vidal Sephiha et Michel Azaria avec l’association JEAA qui, en 2003, a déposé une plaque commémorative en judéo-espagnol à Auschwitz pour réparer l’oubli qui a affecté la déportation des Djudios. Un grand rassemblement sera organisé le dimanche 6 novembre 2016 avec la Mairie du 11e arrondissement de Paris. Il se tiendra sous la présidence d’Annette Wieviorka et avec la participation de Serge Klarsfeld. Trois conférences, un moment musical et un verre de l’amitié ponctueront cette manifestation.
Outre la liste des 5 200 déportés, le livre-mémorial comportera plusieurs chapitres sur la vie des Séfarades dans l’ancien Empire ottoman, les conditions de leur départ vers la France, leur installation en France et sur la période de la guerre.
Ce projet est réalisé en partenariat avec le Mémorial de la Shoah et avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
À paraître fin 2016
Bulletin d’inscription (pdf)
Renseignements :
Muestros Dezaparesidos
47, boulevard Voltaire 75011 Paris
Email : muestros.dezaparesidos@gmail.com
Un juste
Cette semaine, nos invités sont Patrice Guillon et David Cenou qui publient aux éditions la Boite à Bulles une BD réalisée à partir de l’histoire du grand-père de David Cenou, reconnu Juste parmi les Nations.
Après guerre, Myriam Lévy a choisi de tout oublier, l’horreur, la folie… Tout, y compris Fernand et Aurélie Cénou, le couple qui les cacha, elle et sa famille, pendant l’occupation allemande. Prise de remords de n’avoir rien fait pour que le couple soit reconnu comme Justes entre les nations par l’État d’Israël, Myriam décide de réparer cette injustice…
C’est l’occasion pour elle de revenir sur sa propre histoire : sa rencontre avec son futur mari, Henri, son quotidien ainsi que celui de sa famille, juifs français obligés de se cacher pour survivre.
L’occasion également de découvrir Fernand et Aurélie, héros de l’ombre, qui n’avaient pas hésité à accueillir chez eux toute une famille juive malgré les risques encourus.
L’histoire émouvante de deux familles « liées pour l’éternité ».
Cette bande dessinée est publiée par les éditions La Boîte à Bulles avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah. Communiqué (pdf)