Cette semaine, notre invité est un médecin, phlébologue, Ariel Toledano, qui s’est passionné pour la médecine telle qu’elle ressort des textes du Talmud. Une découverte qui renouvelle l’histoire de la médecine et rend sa place au savoir accumulé par les rabbins, et qui était précurseur de la médecine moderne.
Qu’en est-il des connaissances médicales dans le Talmud? ? Comment ce savoir médical – retranscrit entre l’an 200 et 500 après J.-C. – pourrait-il être précurseur des sciences modernes? ? Pour répondre à ces questions, Ariel Toledano propose un inventaire des pratiques médicales évoquées dans le Talmud, plongeant le lecteur au cœur de cette véritable encyclopédie des traditions du peuple juif, où le médecin est un des acteurs de la société juive de l’époque. Anatomie, règles d’hygiène et de nutrition, sexualité, grossesse, naissance, maladies, traitements… les sages du Talmud instruisent sur chacun de ces aspects. A maints reprises, leurs observations et leurs conseils sont saisissants d’intuition, de justesse, de modernité.
Étudier les maladies en fonction de l’atteinte de tel ou tel organe, c’est exactement l’objet de la médecine moderne. Ainsi, le but religieux que poursuivaient les rabbins du Talmud les a guidés sur le chemin des sciences modernes et de la médecine d’aujourd’hui.
Ariel Toledano est médecin, spécialisé en phlébologie et en médecine vasculaire. Il est l’auteur d’une dizaine d’ouvrages médicaux, et est conseiller titulaire de la chambre disciplinaire du Conseil de l’Ordre des médecins en Île-de-France et membre de la Société française d’histoire de la médecine.
Ce livre a été publié avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

Edouard Moyse, artiste néo-classique oublié a su peindre la vie juive française au XIX ème siècle, représenter des rabbins, des synagogues, des scènes de rituels, d’étude, des bénédictions familiales, mais aussi quelques avocats en action ou hommes d’Eglise musiciens. Chantre de la tradition juive, il a fait partie de ceux qui ont voulu défendre l’israélitisme, ce franco-judaïsme républicain, ceux qui ont voulu donner une iconographie du judaïsme et en représenter l’intemporalité. Jean Bernheim, esquissant un essai sur cette « peinture israélite », nous fait découvrir qu’au-delà des scènes religieuses, Moyse nourrissait l’ambition de mettre l’art au service d’un humanisme et d’une spiritualité sans exclusive, tout en menant les combats de son temps, par exemple contre l’antisémitisme. <!–Peintre d’origine lorraine formé aux Beaux-Arts de Paris, Moyse, à côté d’oeuvres de Salon animées d’idéaux esthétiques classiques, tomba sous la fascination des couleurs de l’Algérie : ce fut pour lui en même temps la rencontre d’un judaïsme traditionnel, restitué à travers une série de pastels.