Naissance de l’Action française

Cette semaine, nous recevons Laurent Joly, historien, membre de la commission histoire de l’Antisémitisme et de la Shoah de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, pour son livre Naissance de l’Action française qui est paru aux éditions Grasset.

Ce livre revient aux origines de l’Action française en pleine affaire Dreyfus, des origines peu connues, oubliées au profit de ce qu’on pourrait appeler une légende, un récit héroïque de ce mouvement royaliste d’extrême droite qui fut le plus important du XXe siecle et qui continue d’irriguer  d’une certaine manière la pensée de l’extrême-droite actuelle.

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Femmes en résistance

Nous  recevons aujourd’hui Emmanuelle Polack, historienne, à l’occasion de deux évènements elle a apporté son votre concours scientifique :  la sortie en février dernier chez Casterman de l’Album de bande dessinée consacrés à Mila Racine, le quatrième d’une série sur 4 femmes résistantes, ainsi qu’une exposition intitulée également Femmes en résistance et qui est présentée au mémorial de la Shoah à Paris jusqu’au 30 septembre 2016.

Mila Racine

Dans les deux cas , il s’agit de saluer l’apport des femmes dans l’ensemble des mouvements de la résistance, juive et non juive et de suivre le parcours de quelques unes d’entre elles. Les bandes dessinées présentent quatre femmes, Amy Johnson, Sophie Scholl, Bertie Albrecht et Mila Racine.
Composée de nombreux documents d’archives originaux et
de photographies, d’une soixantaine d’objets et de planches
de bandes dessinées, l‘exposition du Mémorial de la Shoah élargit le propos et dresse le portrait de plus de 80 femmes résistantes en Europe.

La direction de l’absent

A l’occasion de l’anniversaire de la libération du camp de Bergen Belsen, nous recevons la romancière Ruth Zylberman, fille d’une enfant déportée à Bergen-Belsen et qui publie un roman très puissant, la direction de l’absent, aux éditions Christian Bourgois. 

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Le gardien de nos frères

Cette semaine, nous recevons la romancière Ariane Bois, pour son livre « le gardien de nos frères », publié aux éditions Belfond.
Un roman qui raconte une histoire méconnue, celle des « dépisteurs », ceux qui, au sortir de la guerre, vont chercher les enfants juifs cachés dans des familles ou dans des couvents et que personne d’autre n’est venu chercher. Une histoire qui raconte de l’intérieur  les drames des familles juives décimées au sortir de la guerre, les conflits avec les prêtres ou les parents adoptifs qui ne veulent pas se séparer des petits et qui parfois les ont fait convertir au catholicisme. Mais une histoire qui parle aussi de la manière dont peu à peu se pense la reconstruction, le rôle des EI et des maisons d’enfants, et bientôt, l’espoir de la terre promise.
Au fil des pages, on reconnaît en creux des figures célèbres ou moins célèbres, Pierrot Kaufmann qui dirigeait la maison EI de Jouy-en-Josas, Frida Wattenberg, qui après avoir convoyé et placé de nombreux enfants, fut l’une de ces « dépisteuses » pour venir les chercher, et tenta elle même l’expérience de l’immigration clandestine en Israel, Mila Racine qui convoya des enfants en Suisse avant d’être déportée, Marianne Cohn qui pris le relais et fut torturée à mort, sans oublier la célèbre attaque du train de Mazamet qui fit les heures de gloire des EI pendant la guerre et sur laquelle le roman s’ouvre.
De nombreuses rencontres sont prévues, à commencer par le Mémorial de la Shoah le 13 mars 2016 à 14h, en présence d’Ariane Bois et de Frida Wattenberg.
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