Nous recevons aujourd’hui Anne-Marie Revcolevschi, présidente du projet Aladin, qui vient de recevoir, le 6 novembre dernier, à Los Angeles, le prix Daniel Pearl de l’ADL, l’antidiffamation league, une des organisations américaines les plus importantes de lutte contre le racisme et l’antisémitisme. Ce prix récompense le projet Aladin et son action pour combattre l’antisémitisme et le négationnisme dans les pays musulmans en privilégiant l’accès à la connaissance.
Nous recevons cette semaine Nathalie Zajde, qui a dirigé l’ouvrage collectif Qui sont les enfants cachés, penser avec les grands témoins, qui vient de paraître aux éditions Odile Jacob.
athalie Zajde est maître de conférences en psychologie à l’université Paris VIII, responsable de recherche et clinicienne au Centre Georges-Devereux, elle a créé en France le premier dispositif de prise en charge psychologique des enfants cachés et descendants des survivants de la Shoah et est l’auteur de trois ouvrages de référence sur le sujet : Enfants de survivants, paru en 1993, Guérir de la Shoah (2005) et les Enfants cachés en France, 2012, aux éditons Odile Jacob.
Ce nouveau livre réunit les textes des interventions d’un colloque qui s’est tenu le 1er juillet 2012 au Mémorial de la Shoah, en marge de l’exposition sur les enfants dans la Shoah, un colloque qui, pour la première fois, réunissait des historiens, des psychologues, des sociologues, mais aussi des psychiatres et des écrivains qui avaient tous un lien intime, biographique avec le sujet, soit qu’ils étaient eux-même des anciens enfants cachés ou des enfants d’enfants cachés soit qu’ils aient travaillé sur le sujet.
Nous recevons aujourd’hui l’historienne Katy Hazan pour le livre Rire le jour, pleurer la nuit, les enfants juifs cachés dans la Creuse pendant la guerre (1939-1944) qui vient de paraître chez Calmann-Levy dans la collection du Mémorial de la Shoah.
Ce livre raconte l’histoire d’une colonie d’enfants juifs de l’OSE, l’Oeuvre de secours aux enfants, accueillie au château de Chabannes dans la Creuse, de 1939 à 1943. Une colonie dans laquelle le directeur Felix Chevrier a proposé de rédiger un journal qui raconte la vie quotidienne du chateau de 1941 à 1942, un témoignage exceptionnel dans lequel les enfants dessinent, racontent leur quotidien mais aussi d’où ils viennent, ce qu’ils espèrent du futur. Un document exceptionnel qui a été conservé dans son intégralité.
Cette semaine, notre invitée est Heidi Knörzer, qui a co-dirigé avec Laurence Guillon l’ouvrage collectif, Berlin et les Juifs aux éditions de l’Eclat.
Berlin naît au XIIIe siècle, en même temps que s’y installent les premiers Juifs. Sept siècles de présence au cours desquels la communauté juive s’inscrit dans le paysage de la ville au point de faire corps avec elle, jusqu’à l’avènement du nazisme. Pourtant, dès l’après-guerre, c’est à Berlin (Est et Ouest) que reviennent quelques Juifs allemands, et c’est à Berlin qu’émigre une grande partie des Juifs de Russie après 1989.
C’est encore à Berlin que séjournent nombre de jeunes israéliens qui font le choix d’un nouvel exode. Comment expliquer cet attachement à la ville ? Que dire de cette « relation d’amour et de désespoir » qui lie les Juifs à Berlin ? Comment comprendre l’aura dont jouit cette ville, par-delà les générations, par-delà l’histoire, par-delà les ineffaçables souffrances ? Les études de ce volume tentent d’y répondre en interrogeant l’architecture et l’urbanisme, la littérature et la musique, la pensée et l’histoire.
Heidi Knörzer enseigne la langue et la culture allemandes à l’Ecole polytechnique. Elle a publié aux éditions de l’Éclat un précédent volume dans la même collection : Expériences croisées, consacrées aux relations des Juifs de France et d’Allemagne aux XIXe et XXe siècles.
Laurence Guillon est maître de conférences à Paris 10 en civilisation allemande. Elle a publié aux Presses du CNRS un livre intitulé : Les Juifs de Berlin après 1945, préfacé par Dominique Bourel.
Publié dans la collection « Bibliothèque des Fondations » sous les auspices de la Fondation du Judaïsme français, ce livre a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.