Emission du 5 février 2017: invité Serge Bromberg, directeur de Lobster Films, qui a restauré l’ensemble des films yiddish présentés dans ce coffret, permettant à tous d’accéder à ce patrimoine unique.
Emission du 5 février 2017: invité Serge Bromberg, directeur de Lobster Films, qui a restauré l’ensemble des films yiddish présentés dans ce coffret, permettant à tous d’accéder à ce patrimoine unique.
Nous recevons aujourd’hui l’historienne Katy Hazan pour le livre Rire le jour, pleurer la nuit, les enfants juifs cachés dans la Creuse pendant la guerre (1939-1944) qui vient de paraître chez Calmann-Levy dans la collection du Mémorial de la Shoah.
Ce livre raconte l’histoire d’une colonie d’enfants juifs de l’OSE, l’Oeuvre de secours aux enfants, accueillie au château de Chabannes dans la Creuse, de 1939 à 1943. Une colonie dans laquelle le directeur Felix Chevrier a proposé de rédiger un journal qui raconte la vie quotidienne du chateau de 1941 à 1942, un témoignage exceptionnel dans lequel les enfants dessinent, racontent leur quotidien mais aussi d’où ils viennent, ce qu’ils espèrent du futur. Un document exceptionnel qui a été conservé dans son intégralité.
Nous recevons aujourd’hui Adolphe Nysenholc et Annie Rayski, à l’occasion de la pièce « Mère de guerre », présentée pour la première fois à Paris avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
« Mère de guerre », c’est un texte poignant qui met en scène un fils, sur le point de mourir, qui est violemment partagé entre l’amour pour ses parents, qui sont morts en déportation et celui pour ceux qu’il appelle parâtre et marâtre, un couple de belges âgés, qui l’ont sauvé de la mort en le recueillant chez eux, pendant la guerre. Cette thématique de la fidélité à ses origines est ici amplifiée, mise en perspective par le fait que les principaux protagonistes sont morts, les parents déportés et les parents adoptifs et qu’il faut maintenant pour le fils choisir qui il va rejoindre dans la mort, le parâtre et la marâtre qui ont droit à une sépulture ou ses parents qui ont été anéantis dans une mort anonyme. Cette métaphore de ce fils visité par ses morts amène une réflexion sur cette question de la fidélité qui ne cesse de se poser, à tous les âges de la vie.
Jusqu’au mer. 30 janv. 2013 – Théâtre Aire Falguière, Paris – Mère de guerre présente un jugement de Salomon moderne. Un fils au seuil de la mort doit choisir entre deux femmes, deux revenantes, pour l’accompagner dans l’au-delà. La première est une jeune fille morte en déportation qui le hante tel un dibbouk, une âme en perdition. L’autre, décédée à plus de 90 ans, est une Juste qui a sauvé l’enfant durant la guerre. Mais qui est la vraie mère ? Celle qui donne la vie ou celle qui la préserve ?
Lecture de et par Adolphe Nysenholc
Accompagné à l’alto par Sonia Moshnyager
Ce spectacle a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
Représentations
Les mercredis du 9 au 30 janvier 2013 à 21h
Théâtre Aire Falguière
55, rue de la Procession
75015 Paris
Tarif plein : 20 €, réduit : 15 €, étudiant : 10 €
Réservation : resa.airefalguiere@orange.fr ou 01 56 58 02 32
Finaliste du Prix Rossel pour son roman Bubelè, l’enfant à l’ombre (Ed. L’Harmattan, 2007), Adolphe Nysenholc est aussi l’auteur de plusieurs essais sur le cinéma. La pièce Mère de guerre (Ed. Lansman, 2006) a été présentée à Cracovie, Sibiu (Roumanie), Marseille, Jérusalem (à Yad Vashem), Avignon, Anvers, Yale University (USA)…
Cette semaine, nous nous intéressons à l’histoire de l’OSE (Osé) l’oeuvre de secours aux enfants, avec Katy Hazan, historienne, commissaire de l’exposition l’OSE, une ONG avant l’heure, qu’on pourra voir au Musée d’histoire de la médecine du 6 au 23 mars 2012, au Musée d’histoire de la médecine à Paris.
Qui étaient les fondateurs de l’OSE, quel était le but de cette organisation et surtout quelle est son histoire? C’est cette histoire que raconte l’exposition organisée dans le cadre du centenaire de l’organisation, que l’on peut voir au Musée d’histoire de la médecine. Une exposition qui retrace le parcours de ces médecins juifs qui, saisis par la pauvreté et les difficultés des populations juives et pauvres de Russie, ont mis sur pied des organes de soin et de prévention, des campagnes d’éducation, des centres de vacances, convaincus qu’il fallait, comme on disait au début du siècle, régénérer les Juifs pour en faire un peuple fort, sain, et bien éduqué. L’OSE accompagne les mouvements de migration des Juifs de Russie, s’implante à Berlin, Genève puis en France. Avec son savoir-faire, elle répond aux besoins nouveaux en organisant notamment des maisons d’enfants et en s’investissant dans le travail social et le sauvetage des enfants.