Emission du 1er juillet 2018: rediffusion de l’émission avec Marie-Castille Mention-Shaar réalisatrice du film les héritiers, diffusé à l’occasion de la panthéonisation de Simone Veil. Ce film partait en effet d’une histoire vraie, la transformation d’une classe du lycée Léon Blum à Créteil à travers le concours de la Résistance et de la Déportation, et la découverte du sort des enfants, dont Simone Veil, pendant la Shoah.
Emission du 24 juin 2018: notre invité est Denis Charbit, universitaire israélien, historien des idées politiques, spécialiste du sionisme, à l’occasion de l’ouvrage qu’il fait paraître aux éditions Albin Michel d’entretiens jusque là inédits entre André Chouraqui et Léon Askénazi, sous le titre A l’heure d’Israël.
Jérusalem, juillet 1987, à la veille de la célébration du quarantième anniversaire de la création de l’Etat d’Israel, Léon Askénazi et André Chouraqui – deux géants du judaïsme français, tous les deux originaires d’Algérie – entament un long dialogue. C’est André Chouraqui qui prend le premier parole et dessine l’objectif d’une telle rencontre : « Aujourd’hui, face à ce paysage qui est celui de notre Jérusalem historique, nous nous rencontrons pour faire le bilan (…) La renaissance d’Israël est si dense qu’il nous faudra des heures et des heures pour pouvoir analyser son état actuel à l’issue de la quatrième décennie de sa résurrection. (…) A travers ce bilan, nous éclairerons ensemble, de nos points de vue différents mais cependant convergents, les perspectives prévisible de l’avenir »
Comment recevoir aujourd’hui ce bilan fait il y a trente ans ? Les « perspectives », telles que les deux hommes les ont à l’époque dessinées, étaient-elles – et restent-elles – « prévisibles » ? Qu’en est-il de cet « avenir » sur lequel Léon Askénazi et André Chouraqui s’interrogent longuement ?
Au cours de leur conversation, ils évoqueront notamment le poids de la Shoah sur la nature de l’Etat né trois ans après la fin de la guerre, les rapports entre Israël et la diaspora, les relations entre les laïques et les orthodoxes… Leurs point de vue ne cessent en effet de différer et de converger…
Grâce à Denis Charbit, grand spécialiste de l’histoire du sionisme – avec nous aujourd’hui – le texte de cette rencontre de haut vol, resté inédit, est aujourd’hui disponible chez Albin Michel.
Emission du 17 juin 2018 : à l’occasion de la sortie en salles le 4 juillet prochain des Quatre soeurs, de Claude Lanzmann, nous rediffusons l’émission réalisée avec Serge Toubiana, ancien directeur des Cahiers du cinéma et de la Cinémathèque française. Un film consacré à quatre survivantes de la Shoah, quatre destins éloignés et pourtant proches : Ruth Elias, Ada Lichtman, Paula Biren, et Hanna Marton.
Émission du 10 juin 2018 : notre invitée est Diane Perelsztejn, réalisatrice du documentaire La Brigade des Papiers, qui sera prochainement diffusé en France.
C’est un film dont les intervenants parlent yiddish à l’aube des années 2000 ; certains s’expriment en hébreu, en anglais, ou en français avec un accent argentin. Eux, ce sont ceux qui ont contribué à sauver la bibliothèque de Vilnius, riche de plus de 500 000 ouvrages de la culture yiddish, leurs descendants, et les historiens héritiers de cette culture.
C’est plus qu’un inventaire avant disparition, c’est une trace qu’ils veulent indélébile, même si elle est fragile, comme le dit l’historien Sucheky : c’est l’écume que laisse la mer en se retirant. La vague ne reviendra plus, reste l’écume, plus d’un million de livres redistribués dans les bibliothèques du monde.
Ce documentaire, grâce à des archives filmiques et manuscrites, avec les témoignages des survivants, raconte l’histoire de la brigade de papiers, des lettrés Juifs choisis par les nazis pour sélectionner les livres avant leur destruction. Seuls des Juifs pouvaient lire l’hébreu et le yiddish, et choisir les livres à sauver. Le projet démentiel d’Hitler était de créer un musée juif sans Juifs. Alors, les hommes chargés de la sélection ont décidé de sauver tout ce qu’ils pouvaient des oeuvres patrimoniales majeures entreposées à la bibliothèque de Vilnius.