Nous avons choisi de consacrer deux émissions au monumental travail de l’historien Philippe Oriol sur l’Affaire Dreyfus, publié aux éditions des Belles Lettres.
S’appuyant sur un important travail de documentation, Philippe Oriol dresse dans cet ouvrage une chronique de l’Affaire, depuis l’arrestation du capitaine Dreyfus en 1894 jusqu’à sa réhabilitation en 1906. De la traîtrise d’Esterhazy au combat des « dreyfusards », l’historien détaille les multiples facettes de cet épisode et en étudie les échos et les représentations jusqu’à nos jours. Avec cette somme de 1500 pages, Philppe Oriol livre un travail qui fera date.
Philippe Oriol, est enseignant et chercheur. Il a déjà publié sur la période symboliste, le rapport entre littérature et politique à la fin du XIXe siècle et l’Affaire Dreyfus de nombreux articles et volumes dont une biographie de Bernard Lazare (Stock, 2003) et les souvenirs inédits du capitaine Dreyfus (Après le procès de Rennes. Carnets 1899-1907, Calmann-Lévy, 1998). Parallèlement à cette nouvelle Histoire, il travaille depuis 10 ans à un Dictionnaire biographique et géographique de l’Affaire Dreyfus en trois volumes de 1 500 pages chacun dont le premier tome devrait paraître en 2014 (Champion). Il a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah dans le cadre de ses recherches.
Commander cet ouvrage sur le site des éditions Les Belles Lettres.
Ce livre a fait l’objet d’une conférence le 13 novembre 2014 au Musée de l’Armée à Paris. Organisée par la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, les éditions Les Belles Lettres et la Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives du Ministère de la Défense, cette rencontre a été filmée et sera mise en ligne sur le site Akadem.

Edouard Moyse, artiste néo-classique oublié a su peindre la vie juive française au XIX ème siècle, représenter des rabbins, des synagogues, des scènes de rituels, d’étude, des bénédictions familiales, mais aussi quelques avocats en action ou hommes d’Eglise musiciens. Chantre de la tradition juive, il a fait partie de ceux qui ont voulu défendre l’israélitisme, ce franco-judaïsme républicain, ceux qui ont voulu donner une iconographie du judaïsme et en représenter l’intemporalité. Jean Bernheim, esquissant un essai sur cette « peinture israélite », nous fait découvrir qu’au-delà des scènes religieuses, Moyse nourrissait l’ambition de mettre l’art au service d’un humanisme et d’une spiritualité sans exclusive, tout en menant les combats de son temps, par exemple contre l’antisémitisme. <!–Peintre d’origine lorraine formé aux Beaux-Arts de Paris, Moyse, à côté d’oeuvres de Salon animées d’idéaux esthétiques classiques, tomba sous la fascination des couleurs de l’Algérie : ce fut pour lui en même temps la rencontre d’un judaïsme traditionnel, restitué à travers une série de pastels.