A l’occasion des commémorations du Génocide des Arméniens, nous rediffusons l’émission enregistrée en janvier dernier avec Yves Ternon, historien, spécialiste des Génocides, à l’occasion de la parution du Mémorial du Génocide des Arméniensqu’il a co-écrit avec Raymond Kervokian et qui vient de paraître aux éditions du Seuil.
Livre de référence organisé chronologiquement, le Mémorial a pour ambition de refléter la totalité des connaissances actuelles sur le génocide des Arméniens. Accompagné de photos, de cartes et de tableaux, il rassemble des centaines de textes de l’époque, officiels ou privés, accompagnés des commentaires et analyses des auteurs.
A noter, depuis le 27 mars 2015, l’exposition au Mémorial de la Shoah sur « Le Génocide des Arméniens en 1915: stigmatiser, exclure, détruire« . Le Commissariat de cette exposition est assuré par Yves Ternon, Claire Mouradian et Raymond Kévorkian.
Cette semaine, nous recevons le sociologue Gérard Rabinovitch, chercheur au CNRS, directeur de l’Institut Emmanuel Levinas, qui vient d’organiser à Nice un colloque avec le psychanalyste et universitaire Patrick Amoyel sur le thème islamisme radical et tentation du djihad » et qui a publié il y a quelques mois, un ouvrage très instructif intitulé Terrorisme/résistance : d’une confusion lexicale à l’époque des sociétés de masse aux éditions Le bord de l’eau.
Pour la rentrée, nous recevons Laurence Sendrowicz, qui a écrit et interprète Faute d’impression. Une histoire de traductrice à la Manufacture des Abbesses. Une histoire inspirée de sa propre expérience (elle est elle même la traductrice d’auteurs israéliens célèbres comme Hanokh Levin), mais qui parle aussi en creux des difficultés de la « deuxième génération ».
Jusqu’au sam. 11 oct. 2014 – Manufacture des Abbesses, Paris – 3 mars 2008, début d’après-midi. Fanny Barkowicz est, comme à son habitude, en train de traduire un roman. Un coup de téléphone. Au bout du fil une voix enthousiaste… et tout s’écroule. Commence alors une longue déambulation, intérieure et extérieure, où cette femme épanouie, entourée d’un merveilleux mari et de deux beaux garçons en pleine forme devra assumer tout ce que, par lâcheté ou sens des responsabilités, elle a fui jusqu’à cet instant.
Mais pour en arriver là, la traductrice devra se débarrasser de quelques monstres fantasmés ou réels, elle devra répondre à ses fils et aux fantômes qui ne lâchent pas prise, Fayga, Mendel, oncle Max… une famille décimée dans la Shoah à qui elle aura essayé, avec ses mots, de donner voix.
Faute d’impression est le deuxième volet d’une trilogie, commencée par Les Cerises au Kirsch, dont le thème central est : comment vivre aujourd’hui malgré tout ? Que faire du poids d’un passé qui ne passe pas ?
Ce spectacle a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
Représentations
Du mercredi 20 août au samedi 11 octobre 2014
Du mercredi au samedi à 19h
Un tarif préférentiel à 10 € est proposé aux amis de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah en réservant par téléphone avec le code “Traduction”.
Distribution
Pièce écrite et interprétée par Laurence Sendrowicz
Mise en scène et scénographie : Nafi Salah
Musique originale : Yaacov Salah et Meïr Salah
Lumière : Pascal Noël
Costumes : Esther Marty-Kouyaté
A l’occasion de la parution du numéro spécial Yom Hashoah de la revue Tenoua, nous recevons aujourd’hui Delphine Horvilleur, rabbin et directrice de la rédaction de Tenou’a et Ethel Buisson, architecte, dont le travail mémoriel et artistique autour de la figure de son grand père déporté Srul Ruger sert de fil rouge à ce numéro.
La revue « Tenou’a – Atelier de pensée(s) juive(s)?» était anciennement la revue du MJLF; aujourd’hui, elle est devenue autonome. Dans chaque numéro, des oeuvres d’artistes contemporains sont mises à l’honneur. Ce numéro donne un aperçu du travail d’Ethel Buisson, qui est architecte et enseignante en école d’architecture et qui a mené une enquête photographique, sur deux ans pour rassembler et retranscrire les traces immatérielles de la vie de son grand-père, parti en déportation avec le convoi n°7 en 1942. « Dates après dates et leurs anniversaires, lieux après lieux et leurs traces invisibles, j’ai photographié à la chambre technique et enregistré ce qui m’était donné à voir et à entendre soixante dix ans après. Dans la reconstitution de l’absurde, le travail m’a conduit trois fois en Pologne, j’ai produit 33 planches environ, rassemblées pour l’instant dans un carnet, qui comme un carnet de voyage relate le parcours mené pour le rencontrer. Je suis partie à sa recherche. Je suis partie le chercher. »
Mur des Noms au Mémorial de la Shoah, Rue du Buisson St Louis où Srul Ruger a été arrêté, Vel d’hiv où il a été interné, avant Drancy et Auschwitz, autant de jalons d’un parcours qu’Ethel Buisson a refait pas à pas 70 ans après son grand père.
Un travail qui pose la question de la mémoire individuelle et collective, de la commémoration et de la ritualisation, sur lequel Delphine Horviller apporte son éclairage, et qui dans ce numéro est ponctué par de nombreuses grandes voix, en particulier Elie Wiesel, Serge Klarsfeld, Annette Wieviorka, Boris Cyrulnik.
La lecture des noms des déportés juifs de France se poursuivra sans interruption, de jour comme de nuit, du dimanche 27 avril à 19h30 (convoi 7) jusqu’au lundi 28 avril à19h (convoi n°42). La lecture des noms des déportés a été initiée en 1990 par le rabbin Daniel Farhi, l’association des Fils et Filles des Déportés Juifs de France et le Mouvement Juif Libéral de France.
Lecture du Sefer HaShoah organisée par le MJLF au Mémorial de la Shoah Lundi 28 avril 2014, 13h30 Projections et rencontres sont organisées au Mémorial de la Shoah à l’occasion de cette commémoration. Voir le programme sur le site du Mémorial (Réservation conseillée).