Une vie nous sépare

Emission du 1er mars 2020 : nos invités sont Baptiste Antignani, réalisateur d’Une vie nous sépare, diffusé le 4 mars sur Canal + Family et le 6 avril sur France 3 et Myriam Weil, productrice.

Elle a 92 ans, elle est belle, elle est chic, et elle enchaîne les cigarettes. Il a 19 ans, les yeux verts, l’envie de comprendre, de déchirer un voile, de ressentir une émotion, de devenir cinéaste, enfin. Elle s’appelle Denise Holstein et a survécu aux camps de la mort. Il s’appelle Baptiste Antignani, sort à peine du lycée de Rouen où ils se sont assis sur les mêmes bancs, à 75 ans d’écart.
Après un voyage à Auschwitz avec sa classe, Baptiste décide de rencontrer cette dame dont son professeur d’histoire a écrit le numéro de téléphone au tableau, car il n’a pas  ressenti d’émotion lors de ce voyage. Devoir de mémoire, devoir d’émotion, est-ce si évident ?

Baptiste Antignani a fait de cette expérience son premier film, Une vie nous sépare, soutenu par la FMS, ainsi qu’un livre, paru aux éditions Fayard.

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baptiste et Denise

Histoire de la mémoire de la Shoah

Notre invité cette semaine est Olivier Lalieu, historien et responsable de l’aménagement des lieux de mémoire et des projets externes du Mémorial de la Shoah et membre de la commission Mémoire et transmission de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, pour la publication d’une Histoire de la Mémoire de la Shoah aux éditions Soteca.

Olivier Lalieu et Jacques Fredj, commémoration dans le Loiret, mai 2015
Olivier Lalieu et Jacques Fredj, commémoration dans le Loiret, mai 2015

La mémoire de la Shoah a une histoire. Elle commence au lendemain de la découverte des camps, en particulier de celui d’Auschwitz, par la mobilisation d’une poignée de militants qui posent les bases d’un récit difficilement audible et compréhensible. Elle s’incarne d’emblée par des commémorations et un engagement dans la société. Mais la mémoire dominante est d’abord celle de la Résistance et des résistants. Pourtant, en trois décennies (1960-1990), la mémoire de la Shoah va s’imposer et devenir universelle.

Elle acquiert une place incontournable dans la culture occidentale et mondiale, bouleversant les représentations et les élites. C’est cette histoire construite par des hommes et des femmes par-delà les générations, avec passions, mais aussi liée à des conjonctures politiques singulières, que ce livre donne à comprendre. Une histoire du temps présent qui interroge aussi l’avenir de la mémoire.

Commander cet ouvrage auprès de la librairie du Mémorial de la Shoah

 

Devoir de mémoire?

Cette semaine, notre invitée est Myriam Bienenstock, Professeur des Universités en Philosophie à l’Université François Rabelais de Tours (France), qui nous parle de l’ouvrage qu’elle a dirigé Devoir de mémoire? Les lois mémorielles et l’histoire, aux éditions de l’Eclat dans la Bibliothèque des Fondations.

La question des lois mémorielles renvoie à celle, plus englobante, de la mémoire elle-même et de notre responsabilité à l’égard de l’Histoire. Elle remet au premier plan l’injonction biblique Zakhor ! (Souviens-toi !) Qu’en est-il du « devoir » de mémoire ? Comment et pourquoi rapporter à une question morale une problématique qui fonde notre capacité à comprendre et à faire notre Histoire ? N’est-ce pas aller trop loin que de déclarer que « notre siècle a inventé le devoir de mémoire » quand il semble à chaque instant amnésique de ce qui l’a constitué ?


Établi par Myriam Bienenstock à partir des actes d’un colloque organisé à l’Université François Rabelais de Tours, ce livre est enrichi de documents législatifs et de différentes interventions dans le débat sur les Lois mémorielles.

Publié dans la collection « Bibliothèque des Fondations » sous les auspices de la Fondation du Judaïsme français, ce livre a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

Contributions de Myriam Bienenstock, Jean-Claude Monod, Annette Wieviorka, Christophe Bouton, Jean Rossetto, Ludwig Siep, Norbert Waszek, Jean-Paul Pinault, Hans-Ulrich Thamer, François-Olivier Touati.

Commander cet ouvrage

Jusqu’au dernier, la destruction des juifs d’Europe

 

Cette semaine et la semaine suivante, nous recevons Blanche Finger, qui a co réalisé avec William Karel le film en 8 épisodes Jusqu’au dernier, la destruction des Juifs d’Europe , diffusé sur France 2 à l’occasion du 70 ème anniversaire de la libération d’Auschwitz-Birkenau et Pawel Rozenberg qui l’a produit. Deux émissions de Mémoires Vives pour cette série qui fera référence. 

 

À partir du lun. 26 janv. 2015 sur France 2 – 70 ans après la libération du camp d’Auschwitz, cette série en 8 volets explore l’histoire de la Shoah de la montée du nazisme à la « Solution finale » jusqu’à la découverte des camps et ses conséquences dans le monde d’après-guerre. À travers l’intervention d’une cinquantaine d’historiens de premier plan, elle présente les avancées de la recherche historique tout en restant accessible au plus grand nombre.

Dans une perspective internationale, cette série donne aussi la parole à de grands témoins en s’appuyant sur des images d’archives et des images tournées aujourd’hui sur les lieux emblématiques de la Shoah.

William Karel et Blanche Finger proposent ici une vision d’ensemble de la Shoah, s’intéressant aux victimes, aux bourreaux et à leurs complices, mais aussi aux sociétés dans lesquelles ce crime sans précédent a pu être commis.

Documentaire, 2014, 8 x 52 min., Zadig Production / France télévisions

Cette série a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah

Site dédié sur France2.fr

Dossier de presse (pdf)

À partir du vendredi 9 janvier 2015 sur la RTBF

À partir du dimanche 18 janvier sur la RTS

À partir du lundi 26 janvier sur TV5 Canada


Diffusion sur France 2 :

Lundi 26 janvier 2015 à partir de 22h20 – Épisodes 1 et 2

Mardi 27 janvier à partir de 20h50 – Épisodes 3, 4, 5 et 6

Mardi 3 février 2015 à partir de 23h55 – Épisodes 7 et 8

Projection

Jeudi 29 janvier 2015, 19h30

Projection du 6e épisode, en présence des réalisateurs et de Georges Bensoussan, responsable éditorial du Mémorial de la Shoah

Mémorial de la Shoah
17, rue Geoffroy-l’Asnier 75004 Paris
Entrée libre sur réservation