La Suisse, coffre fort d’Hitler

Cette semaine, nous recevons Xavier Harel, qui signe avec Olivier Lamour un documentaire sur le rôle économique de la Suisse dans la Seconde Guerre mondiale, intitulé la Suisse, coffre-fort d’Hitler diffusé dimanche 16 octobre à 22H35 sur France 5 .

 

Par quel subterfuge le IIIe Reich a-t-il pu financer sa machine de guerre, en action dès l’accession d’Hitler au pouvoir ? Lorsque ses armées envahissent la Pologne, les caisses sont vides. Débute alors une vaste razzia dans les pays conquis. Les nazis pillent l’or, les oeuvres d’art, les fonds des banques centrales. Les bijoux et l’or récupéré sur les dents des Juifs assassinés viennent grossir le butin. Mais comment changer ces valeurs colossales ? La Suisse, petit État prétendument neutre, entre en scène.

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Au coeur du continent, voisin du géant allemand, la Suisse va jouer le rôle de bureau de change du IIIe Reich. Elle va lui permettre de changer ces valeurs colossales et d’acquérir les matières premières nécessaires pour alimenter ses usines d’armement.

Appuyé par des archives et des documents inédits, le film retrace cette vaste opération et le rôle ambigü de la Suisse dans le conflit et dans la spoliation des Juifs, jusqu’aux révélations des années 1990.

Documentaire, Little Big Story, 2016, 52 min.

Ce film a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

Bande annonce

Diffusion

Dimanche 16 octobre 2016, 22h35 sur France 5

Projection

Dans le cadre du Mois du film documentaire

Jeudi 10 novembre 2016, 19h30

Mémorial de la Shoah
17, rue Geoffroy-l’Asnier
75004 Paris

Entrée libre sur réservation

Rencontre avec Saul Friedlander

Saul Friedländer vient de publier deux livres aux éditions du Seuil: Réflexions sur le nazisme, un livre d’entretien avec Stéphane Bou et Où mène le souvenir, la suite de son autobiographie, où il raconte son arrivée en Israël à bord de l’Altaléna et son cheminement pour devenir le grand historien du nazisme qu’il est devenu.

Mémoires Vives l’avait reçu en 2008. Nous rediffusons l’entretien mené avec lui où il racontait aussi son parcours.

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Voyage en Anatolie

Nos invités cette semaine sont Bernard Mangiante, réalisateur et Clara Vuillermoz, productrice, pour évoquer le film Voyage en Anatolie, diffusé mardi 27 septembre 2016 sur Arte.

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Diffusion – Mar. 27 sept. 2016, 23h40 sur Arte – Un siècle après le génocide, des agences de voyage arméniennes proposent des circuits à la carte aux personnes qui souhaitent fouler la terre de leurs ancêtres en Turquie. S’inspirant de cette réalité nouvelle, Bernard Mangiante a réuni sept voyageurs dans un bus au départ d’Erevan, à destination de l’est anatolien. Commence alors pour Anna, Hakob, Jeanne, Melissa, Stepan, Anush et Raymond un road-movie à travers la Turquie d’aujourd’hui où le passé affleure à chaque pas.

Documentaire, France, 60 min., Les Films du Balibari, 2016

Ce film a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah

Diffusion

Mardi 27 septembre 2016, 23h30 sur Arte

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Images clandestines

Cette semaine, notre invité est Ophir Levy, historien du cinéma, à l’occasion de la parution de son livre Images Clandestines, Métamorphoses d’une mémoire visuelle des  » camps » aux éditions Hermann.

phoyosophirDepuis les années 1960-1970, la mémoire confuse des camps de concentration et du génocide des Juifs est devenue peu à peu omniprésente, au point d’engendrer un authentique imaginaire des « camps » dont les motifs resurgissent dans des films n’ayant pourtant aucun rapport avec la Seconde Guerre mondiale. Ces images clandestines apparaissent selon trois grandes modalités – l’imagerie, la persistance et la rémanence – qui affectent aussi bien le cinéma de science-fiction hollywoodien (Fleischer, Spielberg), les séries télévisées ou les films de zombies que le cinéma dit « d’auteur » européen (Godard, Bergman, Resnais, Akerman, Duras).

Ainsi, quelles images se trament sous les images ? Quel circuit mystérieux empruntent-elles parfois afin de parvenir jusqu’à nous ? Et surtout, de quelles obsessions et de quels discours nos images contemporaines sont-elles les véhicules ?

Ophir Levy enseigne l’histoire et l’esthétique du cinéma à l’université Paris 3 – Sorbonne Nouvelle. Docteur en histoire du cinéma (Paris 1 – Panthéon-Sorbonne), ses travaux sur les « images clandestines » ont été récompensés par le prix de la Recherche 2014 décerné par l’Inathèque.

Dans le cadre de ses recherches, Ophir Levy a bénéficié d’une bourse de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah. Cette publication a également reçu le soutien de la Fondation.

Préface de Sylvie Lindeperg

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Voir également le blog Les images clandestines d’Ophir Levy