Emission du 29 septembre 2019: notre invité est Michael Sztanke, réalisateur d’un film qui questionne l’attitude et les responsabilités de la France face au Génocide des Tutsis en 1994.
Emission du 29 septembre 2019: notre invité est Michael Sztanke, réalisateur d’un film qui questionne l’attitude et les responsabilités de la France face au Génocide des Tutsis en 1994.
Edouard Moyse (1827-1908) est l’un des représentants essentiels de la « peinture israélite », redécouverte aujourd’hui grâce à l’ouvrage de Jean Bernheim paru aux Editions Esthétiques du divers en mai 2012. Jean Bernheim, arrière petit-neveu du peintre et auteur d’Edouard Moyse ou la peinture israélite, est notre invité, avec Dominique Jarrassé, historien de l’art, qui a préfacé cet ouvrage.
Edouard Moyse, artiste néo-classique oublié a su peindre la vie juive française au XIX ème siècle, représenter des rabbins, des synagogues, des scènes de rituels, d’étude, des bénédictions familiales, mais aussi quelques avocats en action ou hommes d’Eglise musiciens. Chantre de la tradition juive, il a fait partie de ceux qui ont voulu défendre l’israélitisme, ce franco-judaïsme républicain, ceux qui ont voulu donner une iconographie du judaïsme et en représenter l’intemporalité. Jean Bernheim, esquissant un essai sur cette « peinture israélite », nous fait découvrir qu’au-delà des scènes religieuses, Moyse nourrissait l’ambition de mettre l’art au service d’un humanisme et d’une spiritualité sans exclusive, tout en menant les combats de son temps, par exemple contre l’antisémitisme. <!–Peintre d’origine lorraine formé aux Beaux-Arts de Paris, Moyse, à côté d’oeuvres de Salon animées d’idéaux esthétiques classiques, tomba sous la fascination des couleurs de l’Algérie : ce fut pour lui en même temps la rencontre d’un judaïsme traditionnel, restitué à travers une série de pastels.
Cet ouvrage est la première monographie consacrée à l’oeuvre d’Edouard Moyse.
Il a été publié avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
Commander le livre auprès des éditions Esthétiques du divers
Le 11 mai 1987 s’ouvre devant la cour d’Assises du Rhône le procès de Klaus Barbie. Pour la première fois en France, un officier nazi est jugé pour crime contre l’humanité. A l’occasion de la parution d’un coffret de 6 DVD restituant les 37 jours d’audience, nous recevons Jérôme Prieur, réalisateur, qui signe un film de 2H20 proposé dans ce coffret, à partir d’entretiens avec des historiens, des juristes, des universitaires, autour de la mémoire du procès Barbie aujourd’hui.
Emission animée par Perrine Kervran
Ancien officier SS, chargé d’éradiquer la Résistance et de déporter les Juifs entre 1942 et 1944, Klaus Barbie a été arrêté après quarante ans de cavale. Les crimes de guerre liés à son action contre la Résistance (et notamment contre Jean Moulin) étant prescrits, il est poursuivi principalement pour sa responsabilité dans la rafle du 9 février 1943 rue Ste Catherine à Lyon, la rafle des enfants d’Izieu du 6 avril 1944, et le convoi de déportation du 11 août 1944. Le 4 juillet 1987, il est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité.
Le coffret de DVD édité par Arte éditions, sous la direction de Dominique Missilka restitue les 37 jours d’audience du procès, dans leur ordre chronologique initial, sans ajout de commentaire. Le film de Jérôme Prieur est composé d’entretiens avec Camille Ménager, Serge Klarsfeld, Henry Rousso, Denis Salas, Antoine Garapon, Antoine Perraud, Barbara Lambauer, Laurent Joly, Fabrice Humbert, Pierre Emmanuel Dauzat, Marc Molk et Isabelle Davion.
Une présentation de ce film aura lieu au Mémorial de la Shoah le dimanche 19 juin à 15h dans le cadre de la rencontre organisée autour des procès des criminels nazis en France.
Il y a 50 ans s’ouvrait à Jérusalem le procès d’Adolf Eichmann. Evénement politique majeur, le procès de ce criminel nazi de premier plan eut un retentissement mondial. Il marqua un tournant et contribua à faire émerger la mémoire de la Shoah dans la conscience collective. Avec nous pour en parler, Michaël Prazan, réalisateur du film « Le procès d’Adolf Eichmann », prochainement diffusé sur France 2.
Emission animée par Perrine Kervran
Pendant 4 mois à partir d’avril 1961 s’est tenu à Jérusalem le procès de celui qui a organisé le transport des Juifs vers la mort: Adolf Eichmann, celui que Ben Gourion a présenté à l’époque comme l’architecte de la Solution finale. A l’initiative d’Annette Wieviorka, ce film, qu’elle a co-écrit avec Michaël Prazan, permet, au delà du procès de l’homme, de remettre au centre de la réflexion la question du témoignage des rescapés de la Shoah.
Mais ce procès a aussi été un événement médiatique, le premier retransmis sur les écrans du monde entier, un procès qui a eu pour conséquence de faire émerger dans le débat public en 1961 la question de l’extermination des Juifs d’Europe.
La Fondation pour la Mémoire de la Shoah a soutenu ce film ainsi que les autres initiatives autour de la commémoration du 50 ème anniversaire du procès Eichmann:
Mardi 5 avril 2011, 18h30
Rencontre – Leo Hurwitz, l’homme qui a filmé Eichmann
Bibliothèque nationale de France, site François Mitterrand
Du 8 avril au 30 septembre 2011
Exposition – Juger Eichmann, Jérusalem, 1961
Mémorial de la Shoah, Paris (Plus d’information)
Dimanche 17 avril 2011, 19h30 au Mémorial de la Shoah et Jeudi 21 avril 2011, 22h30 sur France 2
Documentaire – le procès d’Adolf Eichmann, de Michaël Prazan
Lundi 6 juin 2011, 17h
Rencontre avec deux grands témoins :
Haïm Gouri, poète et journaliste ayant couvert le procès pour le journal israélien Lamerhav. Ses chroniques ont été rassemblées dans La cage de verre (Albin Michel, 1964, pour la 1ère édition française)
Micky Goldman-Gilad, survivant du ghetto de Przemysl et d’Auschwitz, enquêteur dans l’unité spéciale de la police israélienne en charge de l’interrogatoire d’Eichmann lors de sa détention préalable au procès
Auditorium de la Mairie de Paris
Du 7 au 9 juin 2011
Colloque – Le procès Eichmann : réceptions, médiations, postérité
Colloque international et pluridisciplinaire (histoire, philosophie, littérature, cinéma…) organisé par Annette Wieviorka, directrice de recherche au CNRS, et Sylvie Lindeperg, professeur des Universités, Paris I
Université Paris I Panthéon-Sorbonne / Institut national de l’Histoire de l’Art