Emission du 12 juillet 2020: notre invité est Stéphane Bihan, réalisateur du film Les notaires sous l’occupation, le dernier secret de Vichy
Étiquette : spoliations
La Suisse, coffre fort d’Hitler
Par quel subterfuge le IIIe Reich a-t-il pu financer sa machine de guerre, en action dès l’accession d’Hitler au pouvoir ? Lorsque ses armées envahissent la Pologne, les caisses sont vides. Débute alors une vaste razzia dans les pays conquis. Les nazis pillent l’or, les oeuvres d’art, les fonds des banques centrales. Les bijoux et l’or récupéré sur les dents des Juifs assassinés viennent grossir le butin. Mais comment changer ces valeurs colossales ? La Suisse, petit État prétendument neutre, entre en scène.
Au coeur du continent, voisin du géant allemand, la Suisse va jouer le rôle de bureau de change du IIIe Reich. Elle va lui permettre de changer ces valeurs colossales et d’acquérir les matières premières nécessaires pour alimenter ses usines d’armement.
Appuyé par des archives et des documents inédits, le film retrace cette vaste opération et le rôle ambigü de la Suisse dans le conflit et dans la spoliation des Juifs, jusqu’aux révélations des années 1990.
Documentaire, Little Big Story, 2016, 52 min.
Ce film a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
Bande annonce
Diffusion
Dimanche 16 octobre 2016, 22h35 sur France 5
Projection
Dans le cadre du Mois du film documentaire
Jeudi 10 novembre 2016, 19h30
Mémorial de la Shoah
17, rue Geoffroy-l’Asnier
75004 Paris
Le catalogue de Goering
Cette semaine, notre invité est Frédéric Baleine du Laurens, Ambassadeur et ancien directeur des Archives diplomatiques, à l’occasion de la parution aux éditions Flammarion du « catalogue Goering » la liste de l’ensemble des oeuvres d’art pour la plupart spoliées à des Juifs et qui faisaient partie du butin personnel de Goering, le numéro 2 du régime nazi.
Récemment extrait des archives du Quai d’Orsay, le Catalogue Gœring est un document exceptionnel. Il s’agit de la liste complète des tableaux qui formèrent la collection rassemblée par le numéro deux du nazisme dans sa propriété de Carinhall, non loin de Berlin.
Habilement conseillé par des historiens d’art, Gœring profita de son pouvoir sans limites, de l’immense fortune qu’il accumula par la persécution et l’assassinat des Juifs pour assouvir sa passion pour l’art et son goût pour la peinture occidentale., les grands artistes flamands du XVIIe siècle, les peintures allemandes du XVIe siècle, mais l’art classique français et italien.
A la fin de la guerre, une partie des œuvres fut retrouvée par les troupes américaines et le gouvernement français tenta de récupérer celle qui avaient été pillées en France. Rose Valland, attachée de conservation au musée du jeu de Paume, œuvra sans répit à la mission de recherche, aux côtés des Monuments Men.
Le Catalogue Gœring raconte, à travers l’inventaire des œuvres volées, l’histoire de leur collecte puis la recherche des propriétaires après guerre – tous n’ont pas encore été retrouvés. L’historien Jean-Marc Dreyfus renoue ici les fils de l’enquête en même temps que les équipes des archives diplomatiques décryptent cet étonnant catalogue.
Après la guerre, les restitutions
Cette semaine, nos invités sont Catherine Bernstein et Jean-Marc Dreyfus qui co-signent un documentaire dédié à la manière dont les restitutions ont été menées dans l’après guerre. Un documentaire qui sera diffusé en avant première le dimanche 28 juin 2015 à 16H30 au Mémorial de la Shoah.
À la Libération vient le temps de la reconstruction politique, sociale et économique d’une France dévastée. Pour certaines catégories de Français, les Juifs particulièrement, tout est à reconstruire. Les familles ont été décimées, les survivants dépouillés de leurs biens : conséquence de la politique de spoliation mise en place à partir de septembre 1940. Dès 1944, une politique publique de restitution est mise en place avec d’immenses difficultés.
À Lyon, le professeur Émile Terroine, grand chercheur en biologie, socialiste, résistant et humaniste, mène cette politique avec tant de conviction et de fermeté qu’il est nommé à Paris pour diriger le Service National des Restitutions le 30 avril 1945.
Ce documentaire explore la mise en place des mesures de restitutions entre 1944 et le début des années 50, ses enjeux politiques, administratifs et humains. Il raconte, en parallèle, les destins d’objets particuliers, de la grande entreprise jusqu’à la machine à coudre dérobée dans l’atelier d’un tailleur juif. La recherche de ces biens, leur restitution ou dédommagement, livre les histoires d’individus et de familles qui cherchent à refaire leur vie et à retrouver leur place dans la société française.
Documentaire, France, Cocottes Minute Productions, 2015, avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
Projection
Dimanche 28 juin 2015, 16h30
Mémorial de la Shoah
17 rue Geoffroy-l’Asnier 75004 Paris
Entrée libre sur réservation : 01 42 77 44 72 / c.gillet@cocottesminute.fr
DVD
Commander le DVD en contactant Cocottes Minute Productions :
Tél. 04 72 98 30 09