Émission du 13/11/2016 – Entretien avec Olivier Mannoni, traducteur du récit de Moriz Scheyer, intellectuel autrichien réfugié en France pendant la guerre. Intitulé Si je survis, ce témoignage est paru aux éditions Flammarion avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
Étiquette : Vienne
Arnold Schönberg. Peindre l’âme
Nous recevons cette semaine Fanny Schulmann, une des commissaires de l’exposition Arnold Schönberg, peindre l’âme, qui se tient actuellement au Musée d’art et d’histoire du judaïsme jusqu’au dimanche 29 janvier 2017.
Du mer. 28 sept. 2016 au dim. 29 janv. 2017- MAHJ, Paris – Compositeur, théoricien et enseignant, poète, chef de file de la Seconde École de Vienne, inventeur du dodécaphonisme, Arnold Schönberg (1874-1951) eut également une activité de peintre. Il réalise, à partir de décembre 1908 et pendant quelques années, une œuvre hors norme, dans laquelle autoportraits et portraits de ses proches voisinent avec ce qu’il intitulait des Regards – sortes de visions hallucinées –, des caricatures, des scènes de nature ou des études de décor pour ses opéras.
Débutant à un moment charnière de son travail de compositeur, cette démarche picturale a valeur de journal.
L’exposition, conçue en étroite collaboration avec le Centre Arnold Schönberg à Vienne, est la première manifestation parisienne consacrée à Schönberg peintre, depuis celle du musée d’Art moderne de la ville de Paris en 1995.
Bénéficiant de prêts exceptionnels, elle met en lumière, à travers 300 œuvres et documents, la qualité singulière de cette production, en la situant dans son contexte artistique viennois, avec des œuvres de Richard Gerstl, Egon Schiele, Oskar Kokoschka ou Max Oppenheimer.
Par un choix de travaux contemporains de Kandinsky, elle rappelle les liens entre les deux créateurs, unis dans leur art par une approche conjointe des pratiques musicales et picturales.
Cette exposition aborde également la relation tourmentée que Schönberg entretient avec sa judéité. Converti au protestantisme en 1898, il revient au judaïsme à Paris en 1933, avant son exil aux États-Unis. L’exposition pose un regard renouvelé sur le compositeur, en observant sa trajectoire, à la croisée des champs artistiques et des préoccupations politiques, culturelles et religieuses qui ont innervé son œuvre.
Cette exposition reçoit le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
Plus d’information sur le site du musée d’art et d’histoire du Judaïsme
Exposition
Du mercredi 28 septembre 2016 au dimanche 29 janvier 2017
Musée d’art et d’histoire du Judaïsme
71 rue du Temple 75003 Paris
Autour de l’exposition : concerts, rencontres et activités pédagogiques
Tarifs et réservations
Le cahier de Susi
Nous recevons cette semaine Guillaume Ribot, photographe, à propos du documentaire qu’il vient de réaliser, Le cahier de Susi.
Emission animée par Perrine Kervran
Un cahier d’écolière, c’est tout ce qu’il restait de la courte vie de Susi Feldsberg, un cahier bien à l’abri dans le buffet d’une ferme du Sud Ouest de la France. Un cahier conservé depuis les années de guerre, un cahier dont on ne sait pas trop comment il est arrivé là. Guillaume Ribot est photographe, il a retrouvé ce cahier et a voulu retracer l’itinéraire de Susi Feldsberg, de sa naissance à son assassinat à Auschwitz.
« Le cahier de Susi » a été édité en décembre 2013 sous la forme d’un coffret DVD par l’Education Nationale et le CRDP Grenoble.
Ce coffret comprend le DVD, des documents d’archives numérisés ainsi que le fac-similé du cahier d’écolière de 68 pages rédigée par Susi Feldsberg en 1942 quelques mois avant sa déportation à Auschwitz.
« Le cahier de Susi » a reçu prix « Brouillon d’un rêve documentaire » de la SCAM ». Il est également soutenu par la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
Un site est dédié à ce travail : http://www.cndp.fr/crdp-grenoble/cahierdesusi/