Devoir de mémoire?

Cette semaine, notre invitée est Myriam Bienenstock, Professeur des Universités en Philosophie à l’Université François Rabelais de Tours (France), qui nous parle de l’ouvrage qu’elle a dirigé Devoir de mémoire? Les lois mémorielles et l’histoire, aux éditions de l’Eclat dans la Bibliothèque des Fondations.

La question des lois mémorielles renvoie à celle, plus englobante, de la mémoire elle-même et de notre responsabilité à l’égard de l’Histoire. Elle remet au premier plan l’injonction biblique Zakhor ! (Souviens-toi !) Qu’en est-il du « devoir » de mémoire ? Comment et pourquoi rapporter à une question morale une problématique qui fonde notre capacité à comprendre et à faire notre Histoire ? N’est-ce pas aller trop loin que de déclarer que « notre siècle a inventé le devoir de mémoire » quand il semble à chaque instant amnésique de ce qui l’a constitué ?


Établi par Myriam Bienenstock à partir des actes d’un colloque organisé à l’Université François Rabelais de Tours, ce livre est enrichi de documents législatifs et de différentes interventions dans le débat sur les Lois mémorielles.

Publié dans la collection « Bibliothèque des Fondations » sous les auspices de la Fondation du Judaïsme français, ce livre a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

Contributions de Myriam Bienenstock, Jean-Claude Monod, Annette Wieviorka, Christophe Bouton, Jean Rossetto, Ludwig Siep, Norbert Waszek, Jean-Paul Pinault, Hans-Ulrich Thamer, François-Olivier Touati.

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L’antisémitisme soviétique après Staline

Cette semaine, notre invitée est Sarah Fainberg, enseignant-chercheur en science politique à l’Université de Tel-Aviv et professeur affilié à l’Université de Georgetown à Washington, pour le livre qu’elle a publié aux éditions Fayard « Les discriminés, l’antisémitisme soviétique après Staline »

L’Union soviétique s’est voulue le pays de l’égalité démocratique et de l’« amitié entre les peuples ». Pourtant, Lénine puis Staline ont initié des discriminations ethniques qui se cristallisèrent en racisme d’État. Certaines minorités, tels les Tchétchènes et les Tatars

de Crimée, furent déportées quand d’autres furent promues. Les Juifs, d’abord bénéficiaires de la révolution, firent l’objet d’une violente répression officielle orchestrée par Staline après la Seconde Guerre mondiale. À la mort du Pharaon rouge, le Kremlin poursuivit à leur encontre un système tacite d’exclusion.

Pourquoi l’empire soviétique a-t-il discriminé les Juifs jusqu’à sa chute en 1991 ? Et comment les victimes inventèrent-elles de nouveaux chemins pour survivre ?

Cette enquête, forte d’entretiens menés auprès de quatre générations de Juifs originaires d’ex-URSS et d’archives inédites, dévoile la mécanique de ce monde kafkaïen où la pseudo-correction des inégalités devient une machine à broyer des minorités. Sarah Fainberg démonte les ressorts de la domination étatique, du racisme ordinaire et de la compétition interethnique, source de réflexion pour nos démocraties du XXIe siècle.

Ce livre a été publié avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

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Terrorisme et Résistance

Cette semaine,  nous recevons  le sociologue Gérard Rabinovitch, chercheur au CNRS, directeur de l’Institut Emmanuel Levinas, qui vient d’organiser à Nice un colloque avec le psychanalyste et universitaire Patrick Amoyel sur le thème islamisme radical et tentation du djihad » et qui a publié il y a quelques mois, un ouvrage très instructif intitulé Terrorisme/résistance : d’une confusion lexicale à l’époque des sociétés de masse aux éditions Le bord de l’eau.

Le Mémorial des arméniens

Cette semaine, notre invité était Yves Ternon, historien, spécialiste des Génocides, à l’occasion de la parution du Mémorial du Génocide des Arméniens qu’il a co-écrit avec Raymond Kervokian et qui vient de paraître aux éditions du Seuil. 

Livre de référence organisé chronologiquement, le Mémorial a pour ambition de refléter la totalité des connaissances actuelles sur le génocide des Arméniens. Accompagné de photos, de cartes et de tableaux, il rassemble des centaines de textes de l’époque, officiels ou privés, accompagnés des commentaires et analyses des auteurs.

A noter, à partir du 27 mars 2015, l’exposition au Mémorial de la Shoah sur « Le Génocide des Arméniens en 915: stigmatiser, exclure, détruire« . Le Commissariat de cette exposition est assuré par Yves Ternon, Claire Mouradian et Raymond Kévorkian.

Un colloque aura également lieu sur le sujet le jeudi 26 mars 2015 au Mémorial de la Shoah