Rencontre avec Marcel Cohen

Cette semaine, nous recevons Marcel Cohen, écrivain, pour son livre Sur la scène intérieure,Faits, publié chez Gallimard, dans la collection « L’un et l’autre » fondée par JB Pontalis.

Marcel-Cohen

Marcel Cohen avait cinq ans et demi quand sa famille a été arrêtée le 14 août 1943 par la police française à son domicile du boulevard des Batignolles avant de disparaître à Auschwitz en 1943 et 1944. Par chance, il échappe à la rafle. Sa mère est  internée à l’hôpital Rothschild en attendant que sa soeur Monique, qui était âgée de trois mois, « ait l’âge requis pour le voyage vers Auschwitz, via Drancy ».

Dans Sur la Scène Intérieure, il rassemble ce qui lui reste des disparus, en consacrant à chacun un chapitre, précédé d’une page blanche sur laquelle sont inscrits leur nom, leur date de naissance et la date et le numéro du convoi qu’ils ont pris pour Auschwitz.

Une rencontre avec Marcel Cohen aura lieu au Musée d’art et d’histoire du judaïsme le jeudi 21 novembre 2013 à 19 h 30
Conversation avec Emmanuel Moses, poète, romancier et traducteur
Lecture par Laurent Natrella, sociétaire de la Comédie-Française

Souvent traduit à l’étranger, particulièrement aux États-Unis, et couronné par plusieurs prix, Marcel Cohen est notamment l’auteur, chez Gallimard, de quatre suites de brefs textes – Miroirs, Je ne sais pas le nom, Le Grand Paon-de-Nuit, Assassinat d’un garde  –, auxquels s’ajoute une trilogie : Faits I, Faits II et Faits III.
Il est le lauréat 2013 du prix Bernheim pour les lettres de la fondation du Judaïsme français.

En savoir plus
flècheFrance Culture : Émission du jour au lendemain Marcel CohenMui
flècheFrance Culture : Émission Répliques La trace des absents
flècheLe Monde : Ce presque rien arraché à l’abîme. « Sur la scène intérieure. Faits », de Marcel Cohen

Georges Devereux

Nous recevons aujourd’hui Tobie Nathan, fondateur de l’ethnopsychiatrie en France, et qui a publié l’année dernière Ethno-Roman aux éditions Grasset. Tobie Nathan est en effet en France est le plus célèbre disciple de Georges Devereux, qui est à l’honneur du dernier film d’Arnaud Desplechin, Jimmy P., Psychothérapie d’un Indien des plaines, actuellement à l’affiche.

 

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Imre Kertesz, ethique du récit et forme d’existence

Cette semaine, nos invitées sont LucieCampos et Clara Royer, deux jeunes chercheuses anciennes élèves de l’ENS, pour le colloque international qu’elles co-organisent avec Catherine Coquio : Imre Kertesz, éthique du récit et forme d’existence.

Emission animée par Kristel le Pollotec

Kerteszcolloque

Ven. 4 et sam. 5 oct. 2013 – Collège de France et ENS Ulm, Paris – En 2002, Imre Kertész recevait le prix Nobel de littérature pour une oeuvre singulière, inspirée de l’expérience d’Auschwitz mais hostile à tout poncif mémoriel, où une philosophie de l’existence s’arrime à une éthique de l’art, malgré la conscience très vive de l’épreuve radicale que les régimes totalitaires et le génocide ont fait subir aux valeurs de la culture.

Dix ans après ce prix, sa position ironique s’inscrit avec fermeté dans une civilisation forcée de composer avec le « point zéro » d’Auschwitz.

Convaincus que cette oeuvre forte constitue une des plus importantes réflexions sur « l’Holocauste comme culture », sur notre monde et son devenir, les organisateurs de ce colloque souhaitent ouvrir une réflexion sur ses enjeux éthiques, esthétiques et philosophiques – lien entre création et connaissance, souveraineté artistique et témoignage, littérature, éthique et politique – en interrogeant l’ensemble que constituent ses textes (romans, récits, journaux, essais, articles, entretiens).

Cela sera fait en considérant leurs contextes de production (la Hongrie communiste, puis l’exil à Berlin), le double ancrage de Kertész dans la langue hongroise et dans un espace plus large de références européennes, et enfin l’évolution contrastée de sa réception en Hongrie, en Europe de l’Ouest et aux États-Unis.

Ce colloque est encadré par :
le CERILAC à Paris-Diderot axes « Pensée et création contemporaines » et « Écrire et penser avec l’histoire » ;
à l’ENS-Ulm : le Centre de recherches sur les relations entre littérature, philosophie et morale et le Centre international d’étude de la philosophie française (équipe CIRPHLES ) ;
à Paris IV : le Centre interdisciplinaire de recherches centre-européennes (équipe CRECOB) ;
à Paris III : le Centre interdisciplinaire d’études hongroises et finlandaises et le Centre d’études et de recherches comparatistes.

Il est organisé en partenariat avec le Collège de France, l’Institut hongrois de Paris, la Maison des écrivains et de la littérature et avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

Colloque

Vendredi 4 et samedi 5 octobre 2013

Collège de France
11, place Marcelin Berthelot
75005 Paris

École normale supérieure
45 rue d’Ulm
75005 Paris

Programme du colloque (pdf)

Entrée libre dans la limite des places disponibles

Comité d’organisation : Lucie Campos, Catherine Coquio, Jean-Charles Darmon, Clara Royer.

Comité Scientifique : Lucie Campos, Catherine Coquio, Philippe Daros, Paul Gradvohl, Judit Maar, Clara Royer, Susan Suleiman, Frédéric Worms.

Les antisémitismes français

Invité de cette semaine, David Shapira chercheur auprès de l’Institut Stephen Roth à l’Université de Tel Aviv pour son livre Les antisémitismes français, paru aux éditions Le Bord de l’eau.

Une émission animée par Kristel le Pollotec

Cet ouvrage présente les différents courants idéologiques et manifestations de l’antisémitisme en France depuis la Révolution française jusqu’à nos jours. Cette étude chronologique analyse, période par période, la spécificité et l’expression de l’idéologie antisémite. David Shapira dresse ici un panorama des opinions et expressions d’une haine séculaire.

Il démontre, entre autres, que, contrairement à l’Allemagne ou à l’ensemble des pays de l’Europe de l’Est, l’antisémitisme en France est souvent (à l’exception du Régime de Vichy) un phénomène mineur qui n’a pas de répercussion politique majeure.

De même, l’antisémitisme n’empêche pas le judaïsme français de jouir d’une intégration modèle, preuve en est le rayonnement de la France dont le modèle est envié par l’ensemble des communautés juives dispersées en Europe avant la Seconde Guerre mondiale.

Ce livre aborde également la question des réactions des dirigeants de la communauté juive face aux différentes vagues d’antisémitisme qui ont marqué l’histoire française.

David Shapira

David Shapira est historien et journaliste. Il a publié la biographie Jacob Kaplan-Un rabbin témoin du Xxème siècle (Albin Michel, 2007).

Ce livre a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

- Commander le livre auprès des éditions Le bord de l’eau.