Cette semaine, nous recevons Rolande Causse, écrivain, qui oublie aux éditions du Cercil le Convoi des mères, illustré par Gilles Rapaport.
A l’occasion du 20 ème anniversaire du Génocide des Tutsi, nous recevons Hélène Dumas, docteur en histoire à l’EHESS, pour la sortie de son livre, « Le génocide au village, le massacre des tutsis au Rwanda » aux éditions du Seuil, dans la collection L’univers historique. Un livre écrit à partir de sa thèse de doctorat, qui a été soutenue par la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
Fruit d’une enquête d’une dizaine d’années dans une commune du Rwanda, cette histoire « à la loupe » reconstitue, à travers ses lieux, ses acteurs et ses rescapés, l’exécution à l’échelle locale du dernier génocide du XXe siècle, concentré sur quelques mois (avril-mi-juillet 1994), et révèle la très grande proximité géographique, sociale, familiale des bourreaux et de leurs victimes.
À Paris, un rassemblement est organisé le 7 avril sur le parvis de l’Hôtel de Ville de 15h à 17h. Il sera suivi d’une veillée commémorative au siège de Médecins du Monde (62, rue Marcadet 75018 Paris, M° Marcadet-Poissonniers).
Du 11 avril au 5 octobre, le Mémorial de la Shoah présente une exposition consacrée au génocide des Tutsi dont Hélène Dumas assure le commissariat scientifique.
D’autres manifestations sont organisées dans plusieurs villes de France.
Programme des manifestations coordonnées par Ibuka-France (pdf)
Cette semaine, notre invité est Benoît Pouvreau, docteur en histoire de l’architecture, chercheur au service du patrimoine culturel du Département de la Seine-Saint-Denis à l’occasion de la sortie du livre sur les graffitis du camp de Drancy.
Publié par le Département de la Seine-Saint-Denis, cet ouvrage s’inscrit dans le prolongement de l’exposition présentée au Mémorial de la Shoah à Drancy et aux Archives départementales de Seine-Saint-Denis. Outre les 76 carreaux de plâtre avec graffiti découverts en 2009, il présente de manière exhaustive l’ensemble des graffiti connus du camp de Drancy et les informations concernant leurs auteurs quand ceux-ci ont pu être identifiés.
Encore conservés au sein de la cité de la Muette ou seulement connus par des photographies prises après-guerre, ces graffiti sont tous ici réunis et, dans la mesure du possible, documentés.
Grâce aux archives du Mémorial de la Shoah et celles du Service historique de la Défense, l’ensemble des informations collectées sur les auteurs de ces graffiti a été rassemblé dans cet ouvrage. Enfants, femmes et hommes seuls, familles, tous ont voulu laisser une trace personnelle, leur nom, un poème, un dessin « pour mémoire ».
À travers leurs parcours particuliers et souvent exemplaires, c’est la singularité mais aussi la diversité des 63 000 victimes déportées depuis le camp de Drancy qui sont ici restituées, à rebours du projet nazi qui voulait leur extermination et l’oubli même de leur existence.
Cet ouvrage a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
Commander ce livre auprès de la librairie du Mémorial de la Shoah
Auteurs
Mélanie Curdy est restauratrice diplômée de l’Institut national du patrimoine, spécialisée dans la restauration des peintures de chevalet et des peintures murales.
Denis Peschanski est directeur de recherche au CNRS (Centre d’histoire sociale du xxe siècle de l’Université Paris I).
Benoît Pouvreau est docteur en histoire de l’architecture, chercheur au service du patrimoine culturel du Département de la Seine-Saint-Denis.
Thierry Zimmer est conservateur général du patrimoine, spécialité Monuments historiques.
À voir
Reportage consacré au graffiti du camp de Drancy sur le site de la revue Connaissance des Arts.
Invité de cette semaine, Iannis Roder, responsable de la formation au Mémorial de la Shoah, et qui avait participé il y a dix ans à l’ouvrage collectif Les territoires perdus de la République.
Cette émission a été enregistrée avant l’affaire « Dieudonné ». Nous avons choisi de la rediffuser aujourd’hui car Iannis Roder revient à la fois sur ce qu’on appelle trop rapidement « l’antisémitisme en milieu scolaire », et sur les réponses qui sont apportées sur le terrain, mais aussi dans le cadre de la formation des professeurs au Mémorial de la Shoah.