Mémoires d’un immeuble à Paris

Emission du 5 novembre 2017. Notre invitée est Ruth Zylberman, réalisatrice, qui signe un très beau film, les enfants du 209 rue St Maur, Paris Xème, qui sera projeté en avant-première le 9 novembre 2017 à 19h30 au Mémorial de la Shoah à Paris.

Dans ce documentaire, Ruth Zylberman pousse la porte cochère d’un immeuble : une cour, le carré de bâtiments qui  l’encercle, des escaliers, des portes. L’enquête commence. Qui a pour ambition de nous raconter une partie de l’histoire du 209 rue Saint-Maur, de ses locataires – se concentrant sur la guerre mondiale, au début de laquelle une centaine de juifs, français ou étrangers étaient installés. La moitié d’entre eux seront engloutis dans la Shoah.  Il y a aujourd’hui de la vie dans cet immeuble, mais il est hanté ; et l’on repense à une phrase de Georges Perec dans La vie Mode d’emploi : « Valène » – le nom de ce peintre qui voulait raconter toute l’histoire d’un immeuble – « Valène, parfois avait l’impression que le temps s’était arrêté, suspendu, figé autour d’il ne savait quelle attente. L’idée même de ce tableau qu’il projetait de faire et dont les images étalées, éclatées, s’étaient mises à hanter le moindre de ses instants, meublant ses rêves, forçant ses souvenirs… »

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75 ème anniversaire de la rafle du Vel d’Hiv : entretien avec Serge Klarsfeld

Emission du 16 juillet 2017: notre invité est Serge Klarsfeld, Président de l’Association des Fils et Filles des Déportés Juifs de France qui nous parle de la rafle du Vel d’Hiv et de sa mémoire, ainsi que du jardin des enfants du Vel d’Hiv inauguré le 16 juillet par le Président de la République Emmanuel Macron.

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Parcours d’un orphelin, Charles Wasersctajn

Invités de l’émission du 2 avril: Nathalie Grenon, directrice du Cercil et Charles Waserscztajn, qui publie « Sauvé d’Auschwitz par l’assistance publique » aux éditions du Cercil

Pour Charles Waserscztajn, tout a commencé par une erreur lors de son enregistrement à l’Assistance publique, le 6 décembre 1940. Tauba, sa mère, jeune femme juive polonaise réfugiée en France depuis 1938, totalement démunie, sans solution, confie « provisoirement » son enfant à l’institution publique. En fait, celle-ci enregistre un abandon « définitif ». Cette erreur sauvera l’enfant de la déportation…Mais elle séparera définitivement l’enfant de sa mère. Tauba, engagée dans de nombreuses démarches pour récupérer son enfant, refusera de quitter Paris, au péril de sa vie… En 2001, Charles découvre son histoire dans le dossier conservé à l’Assistance publique et commence alors une enquête sur ce passé inconnu, sur les traces de ses parents déportés à Auschwitz et de sa petite enfance passée chez des nourrices dans le Berry. À la fois travail de mémoire et recherche à dimension historique, ce récit autobiographique entremêle l’itinéraire personnel, chaotique et attachant, d’un orphelin et les pages tragiques des rafles parisiennes, du camp d’internement de Pithiviers et de la Shoah. Documents administratifs inédits et photos familiales nous donnent à partager le parcours singulier d’un enfant de l’Assistance publique qui a su surmonter les épreuves de la vie, mû par une foi inébranlable dans les vertus égalitaires de la République, parce que celle-ci sait donner sa chance à ceux qui choisissent de la saisir.
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Le convoi des mères

Cette semaine, nous recevons Rolande Causse, écrivain, qui oublie aux éditions du Cercil le Convoi des mères, illustré par Gilles Rapaport.

 

Convoi des mères