Chassez les papillons noirs

« Chassez les papillons noirs », c’est le titre d’un livre-témoignage, qui est aussi le récit de toute une vie, celle de Sarah Lichtztejn-Montard, invitée de cette émission. La vie tragique et pourtant finalement heureuse et accomplie d’une jeune fille qui, après avoir réussi à s’évader du Vel d’Hiv avec sa mère, a été déportée à Birkenau en 1945.

Emission animée par Perrine Kervran

Ce livre dit la violence et l’inhumanité de la déportation, il dit la cruauté arbitraire des discriminations faites aux Juifs, il dit aussi la dureté de la vie avant guerre dans les quartiers populaires. Mais il dit aussi la force, l’importance et la chance de ceux qui ont été aimés de leurs parents et abreuvés de culture.  Et si ce livre parle de la bassesse, la cruauté et la lâcheté de certains, il dit aussi la solidarité, la générosité et le courage des autres devant l’adversité.

Rencontre-dédicace

Dimanche 24 juin 2012, 15h30

Musée d’art et d’histoire du Judaïsme
Hôtel de Saint-Aignan
71, rue du Temple
75003 Paris
Standard : 01 53 01 86 60
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Je vous écris du Vel d’hiv

Invitée de cette émission, Karen Taieb, responsable du service Archives du Mémorial de la Shoah, qui a rassemblé, à l’initiative de Dominique Missika,  les lettres écrites du Vel d’Hiv et parues sous le titre « Je vous écris du Vel’ d ‘hiv »  aux Editions Robert Laffont.

Emission animée par Perrine Kervran



Les 16 et 17 juillet 1942, 4 500 policiers sont mobilisés pour réaliser la plus grande rafle à l’encontre des Juifs jamais organisée dans Paris et sa banlieue. 12 884 personnes sont arrêtées : 3 031 hommes, 5802 femmes et 4051 enfants. Les individus ou familles sans enfants seront dirigés sur le camp de Drancy, les autres, avec enfants, vers le Vélodrome d’Hiver. Les 6 000 Juifs envoyés à Drancy seront déportés rapidement, ceux du Vel’ d’Hiv sont transférés dans les camps du Loiret, de Pithiviers et Beaune-la-Rolande. Le 22 juillet, soit six jours après le début de la rafle, le Vel’ d’Hiv a été entièrement évacué.
On parle beaucoup et souvent de la rafle du Vel’ d’Hiv. Mais à y regarder de plus près, il y a très peu de documents qui disent la violence de l’arrestation, les conditions dramatiques de l’enfermement, la faim, les maladies, le bruit, les odeurs…

Ces lettres, ce sont quelques mots jetés à la hâte sur un bout de papier, remis à des mains complaisantes. Pour plus de 8 000 personnes internées au Vél’ d’Hiv, moins de vingt lettres ont été retrouvées.
Pour la plupart inédites, elles étaient conservées aux archives du Mémorial de la Shoah. Pour la première fois, les voici rassemblées et publiées dans cet ouvrage. Toutes sont clandestines puisque qu’aucune correspondance n’était autorisée.
Ces lettres sont terrifiantes de vérité, de détails. Mais elles constituent aussi malheureusement seulement le point de départ de l’horreur puisque, à une exception près, toutes les personnes dont les lettres sont publiées vont être assassinées dans les camps de la mort.

Le Mémorial de la Shoah reçoit toute personne ayant en sa possession des documents (photos, lettres etc) relatifs à la vie des Juifs avant, pendant et après la Shoah. Ces documents sont, après accord, scannés et rendus aux personnes.

La demi douce

Invité cette semaine, Henri Ostrowiecki, orphelin de la Shoah, qui publie aux éditions des Rosiers la demi-douce, un témoignage sensible.

Emission animée par Perrine Kervran

Enfant, Henri Ostrowiecki échappa à la rafle du Vel’ d’Hiv’ grâce à la présence d’esprit de sa mère. Recueilli par son oncle et sa tante, il grandit en banlieue parisienne au sein d’une famille juive polonaise. Alors que ses cousins réussissent leurs études, Henri rate le concours d’entrée en sixième. Apprenti puis ouvrier ajusteur, l’orphelin éprouve un sentiment d’injustice et d’incompréhension. <!–Il est contraint à un travail répétitif et connaît la difficile condition ouvrière de l’après-guerre. L’indicible blessure de l’orphelin est toujours là dissimulée au fonds de lui-même.Jusqu’à cette “nuit de Bizerte” où avec l’écriture qui survient la parole s’installe. Où le destin juif et le destin ouvrier, ces deux figures du malheur à ses yeux, se craquellent pour laisser place à un sujet qui fait de la parole et de l’écrit les visages d’une même libération.

Les mots balancés rageusement le feront se projeter hors de lui. Ils donneront quelques années plus tard un manuscrit, ce livre.

Ce récit est paru avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

- Commander le livre auprès des éditions des Rosiers.

Ouverture du centre sur les camps du Loiret à Orléans

A l’occasion de l’installation du Centre d’études et de recherches sur les camps d’internement du Loiret (cercil) dans de nouveaux locaux, en plein coeur d’Orléans, et de l’ouverture au public le 27 janvier 2011 d’un Mémorial dédié aux enfants du Vel d’Hiv et d’un espace d’expositions permettant de mieux comprendre l’histoire de ces camps, Mémoires Vives reçoit Hélène Mouchard-Zay, fondatrice et présidente du Cercil.

Emission animée par Perrine Kervran

Plus de 4400 enfants ont été internés dans les camps de Pithiviers et Beaune-la-Rolande entre juin 1942 et juillet 1943, avant d’être déportés et assassinés dans les camps d’extermination d’Auschwitz et, pour quelques-uns, de Sobibor. Dans le nouveau Musée-Mémorial des enfants du Vel d’Hiv, une place est faite à chacun de ces enfants, avec les noms, les adresses, et quand les photos existent,  les visages de ces enfants.

Une exposition permanente permet de mieux comprendre l’histoire de ces camps, qui comprend 2 périodes, l’une qui suit la Rafle du Billlet Vert (14 mai 1941) où des hommes seuls sont internés pendant plus d’un an, puis, après les grandes rafles de juillet 1942, l’entrée au camps de familles, et la séparation entre les parents (immédiatement déportés) et les enfants, pour lesquels le régime de Vichy n’a pas encore l’aval des allemands pour déporter aussi les enfants.

Des journées portes ouvertes auront lieu vendredi 28 janvier, samedi 29 janvier et dimanche 30 janvier avec des visites guidées. Au programme, témoignages (notamment d’Annette Muller et Annette Krajcer), lectures (lettres de Louise Jacobson), projection de la France des camps réalisé par Denis Peschanski et Jorge Amat (samedi à 17h), concerts de musique Klezmer et Tsigane.

Les visiteurs sont invités à écrire un message qui sera suspendu à l’arbre imaginaire imaginé par les élèves de l’école primaire Olivier Metra à Paris et réalisé par le lycée agricole de Beaune-la-Rolande, construit sur l’emplacement exact de l’ancien camp.

Les messages peuvent aussi être envoyés au Cercil avant le 31 mars 2011. Ils seront exposés à l’occasion du 70 ème anniversaire de l’ouverture des camps de Beaune-la-Rolande et Pithiviers en mai 2011.

CERCIL, 45 rue du Bourdon Blanc, 45000 ORLEANS

www.cercil.eu

- Télécharger la brochure du Cercil (pdf)

- Télécharger le programme des activités prévues de janvier à avril 2011 (pdf)