Les gardiens des lieux

Nous recevons cette semaine le journaliste Baptiste Cogitore, à l’occasion de l’inauguration de l’exposition « les gardiens des lieux » à Colmar, une exposition qui se tiendra du samedi 15 mars au lundi 30 juin 2014.

Sur les quelque 200 synagogues qui jalonnent l’Alsace, environ 40 sont aujourd’hui réaffectées à un tout autre usage. Traces d’un passé révolu, elles ont été transformées en maison, en hangar, en caserne ou encore en cinéma. Baptiste Cogitore et le photographe Pascal Koenig sont partis à la découverte de ces lieux et ont rencontré les hommes et les femmes qui y vivent et y travaillent. De ces rencontres sont nés un livre et une exposition photographique.

Exposition Colmar – Du samedi 15 mars au lundi 30 juin 2014

Pôle Média Culture Edmond Gerrer
1, place de la Montagne Verte, Colmar
Entrée libre

Vernissage : lundi 17 mars 2014, 17h30

Visite guidée : mardi 15 avril 2014, 18h
Visite de l’exposition par Baptiste Cogitore et Pascal Koenig, suivie d’une discussion en présence des auteurs et de Paule et Frédéric Boehme, propriétaires de l’ancienne synagogue d’Issenheim.

- Plus d’information sur le site du collectif Rodéo d’âme


 

 

Parce que j’étais peintre

A l’occasion de la sortie en salles le 5 mars 2014  de « Parce que j’étais peintre, l’art rescapé des camps nazis », nous recevons le réalisateur Christophe Cognet.

Sortie nationale : mer. 5 mars 2014 – Ce film mène une enquête inédite sur les oeuvres réalisées clandestinement dans les camps nazis. Il dialogue avec les rares artistes déportés encore vivants et avec les conservateurs de leurs oeuvres : des émotions qu’elles suscitent, de leur marginalisation, leur signature ou leur anonymat, de leur style, ainsi que de la représentation de l’horreur et de l’extermination.

Dans ce voyage parmi ces fragments d’images clandestines et les ruines des anciens camps, il propose ainsi une quête sensible entre visages, corps et paysages, pour questionner la notion d’oeuvre et interroger frontalement l’idée de beauté.

L’enjeu en est dérangeant, mais peut-être ainsi pourrons-nous mieux nous figurer ce que furent réellement ces camps, appréhender les possibles de l’art et éprouver ce qu’est l’honneur d’un artiste – aussi infime et fragile que soit le geste de dessiner.

Documentaire, 1h44, France / Allemagne, 2013, La Huit Production

Ce film a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

Sortie nationale : mercredi 5 mars 2014

Film sélectionné au Festival international du film de Rome en novembre 2013

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Les 114 portraits faits de 1943 à 1945 par l’artiste polonais Franciszek Jazwiecki à Buchenwald, Gros Rosen, Sachsenhausen et Auschwitz, conservés dans les réserves du Museum d’Auschwitz-Birkenau. © Jour2Fête

L’assassinat de Jean Zay

Suite à l’annonce par le Président François Hollande de faire entrer Jean Zay au Panthéon, nous rediffusons cette semaine l’émission réalisée avec Hélène Mouchard-Zay, Présidente du Cercil (Centre d’étude et de recherche sur les camps d’internement du Loiret). Ministre de l’Education nationale et des Beaux-arts sous le Front populaire de Léon Blum, Jean Zay fut la victime de très violentes campagnes antisémites avant d’être assassiné par la Milice, le 20 juin 1944.

Emission animée par Irène Omélianenko.

En octobre 1940, le procès qui condamna Jean Zay à la déportation à vie et à la dégradation militaire fut inique, expéditif et représentatif de la « justice » sous Vichy.

Le livre Souvenirs et Solitude, écrit par Jean Zay pendant son incarcération à la prison de Riom, a été réédité en poche aux éditions Belin.

Les graffitis du camp de Drancy

Cette semaine, notre invité est Benoît Pouvreau, docteur en histoire de l’architecture, chercheur au service du patrimoine culturel du Département de la Seine-Saint-Denis à l’occasion de la sortie du livre sur les graffitis du camp de Drancy.

Publié par le Département de la Seine-Saint-Denis, cet ouvrage s’inscrit dans le prolongement de l’exposition présentée au Mémorial de la Shoah à Drancy et aux Archives départementales de Seine-Saint-Denis. Outre les 76 carreaux de plâtre avec graffiti découverts en 2009, il présente de manière exhaustive l’ensemble des graffiti connus du camp de Drancy et les informations concernant leurs auteurs quand ceux-ci ont pu être identifiés.

Encore conservés au sein de la cité de la Muette ou seulement connus par des photographies prises après-guerre, ces graffiti sont tous ici réunis et, dans la mesure du possible, documentés.

Grâce aux archives du Mémorial de la Shoah et celles du Service historique de la Défense, l’ensemble des informations collectées sur les auteurs de ces graffiti a été rassemblé dans cet ouvrage. Enfants, femmes et hommes seuls, familles, tous ont voulu laisser une trace personnelle, leur nom, un poème, un dessin « pour mémoire ».

À travers leurs parcours particuliers et souvent exemplaires, c’est la singularité mais aussi la diversité des 63 000 victimes déportées depuis le camp de Drancy qui sont ici restituées, à rebours du projet nazi qui voulait leur extermination et l’oubli même de leur existence.

Cet ouvrage a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

Commander ce livre auprès de la librairie du Mémorial de la Shoah

Auteurs

Mélanie Curdy est restauratrice diplômée de l’Institut national du patrimoine, spécialisée dans la restauration des peintures de chevalet et des peintures murales.

Denis Peschanski est directeur de recherche au CNRS (Centre d’histoire sociale du xxe siècle de l’Université Paris I).

Benoît Pouvreau est docteur en histoire de l’architecture, chercheur au service du patrimoine culturel du Département de la Seine-Saint-Denis.

Thierry Zimmer est conservateur général du patrimoine, spécialité Monuments historiques.

À voir

Reportage consacré au graffiti du camp de Drancy sur le site de la revue Connaissance des Arts.