Bonjour, à l’occasion du 70e anniversaire de la création du CDJC, le centre de documentation juive contemporaine, qui s’appelle désormais le centre de documentation du Mémorial de la Shoah, nous recevons aujourd’hui Simon Perego, l’un des commissaires de l’exposition « CDJC, 1943-2013 : documenter la Shoah » qui est présentée au Mémorial de la Shoah à Paris jusqu’au 17 novembre 2013.
C’est au 42 rue Bizanet à Grenoble, chez Isaac Schneersohn, le 29 avril 43, en pleine guerre, qu’est créé le CDJC. A l’instar des archives du ghetto de Varsovie recueillies par l’organisation Oyneg Shabat dirigée par Emmanuel Ringelblum, il s’agissait de recueillir aussi des preuves de ce qui était en train de se passer en France, de constituer une documentation pour qu’après la guerre, on puisse écrire cette histoire et rendre justice aux victimes.
Bonjour, nous recevons aujourd’hui Nathan Diament pour le livre qu’il a consacré à son oncle, le peintre J. D. Kirszenbaum et qui vient de paraître chez Somogy Editions d’Art avec le soutien de la fondation pour la mémoire de la Shoah.
Une émission présentée par Kristel le Pollotec
Cet ouvrage est un livre d’art avec de nombreuses reproductions des œuvres de ce peintre né en Pologne en 1900 et mort en 1954 à Paris, formé à l’école du Bauhaus en Allemagne dans les années 20 et représentant de l’école de Paris dans les années 30. Quelques unes de ces œuvres avaient d’ailleurs été montrées à paris dans l’exposition « Montparnasse déporté » en 2005, une exposition également soutenue par la Fondation. Kirszenbaum a survécu à la Shoah mais son oeuvre a été largement détruite. Grâce à Nathan Diament, on peut la découvrir aujourd’hui.
Camarade Arthur, c’est le pseudonyme de Szmuel Zygielbojm, un des leaders du Bund, qui fut un des deux représentants du peuple juif polonais dans le gouvernement en exil à Londres. Plus encore que Ian Karski, qui l’a bien connu et qui témoigne dans Shoah de Claude Lanzmann sur la personnalité de Ziegelblaum, il tentera en vain d’alerter sur la situation désespérée des Juifs dans le ghetto de Varsovie . Face au silence et à l’incompréhension, finira par se suicider. Pour en parler, nous recevons aujourd’hui Ida et Emile Papiernik, co-présidents du Centre Medem Arbeiter Ring
Commémoration à la Mairie du Xe arrondissement de Paris
Organisée en partenariat avec le Centre Medem-Arbeter Ring et le Club laïque de l’enfance juive (CLEJ)
16h – Table-ronde autour de la figure de Szmuel Zygielbojm
Avec Annette Wieviorka, Jean-Charles Szurek et Philippe Boukara
19h – Cérémonie marquant le 70e anniversaire de l’insurrection du ghetto de Varsovie
En présence de Rémi Ferraud, maire du Xème, Catherine Vieu-Charier, adjointe au maire de Paris chargée de la mémoire, Seybah Dagoma et Danièle Hoffman-Rispal, députées, et de responsables de l’Institut polonais de Paris.
Mairie du Xe arrondissement
Salle des fêtes
72, rue du Faubourg Saint-Martin 75010 Paris
Entrée libre
Commémoration au Mémorial de la Shoah
Dimanche 21 avril 2013, 17h
Cérémonie organisée en partenariat avec la Commission du Souvenir du CRIF
Prières par le rabbin Mévorah Zerbib, lectures par Macha Fogel et Guila Clara Kessous, allocution de Jonathan Hayoun, président de l’UEJF, et chants du ghetto par Talila.
En présence de Claude Hampel, président délégué de la Commission du Souvenir, Éric de Rothschild, président du Mémorial de la Shoah, Yossi Gal, ambassadeur d’Israël en France, Tomasz Or?owski, ambassadeur de Pologne en France, et Richard Prasquier, président du CRIF
Parvis du Mémorial de la Shoah
17, rue Geoffroy-l’Asnier 75004 Paris
Notre invité cette semaine est Tal Bruttmann, historien, auteur de nombreux travaux sur les spoliations, et commissaire scientifique de l’exposition « La spoliation des juifs : une politique d’Etat, 1940-1944 » qui est présentée au Mémorial de la Shoah à Paris jusqu’au 29 septembre prochain.
Une émission animée par Kristel le Pollotec
À partir de 1933 dans le Reich, les campagnes de boycott des entreprises appartenant aux Juifs et les expropriations sauvages se multiplient. Cette politique, fondée sur un dispositif légal, se généralise. Elle est bientôt exportée dans les territoires occupés et adoptée par les régimes alliés au Reich, à l’instar de Vichy.
L’État français en intègre dès 1940 les principes dans le cadre de sa politique antisémite. Il promulgue à cet effet un arsenal législatif spécifique visant à « éliminer toute influence juive dans l’économie nationale » (loi du 22 juillet 1941). La spoliation systématique des entreprises et des biens appartenant aux Juifs est ainsi engagée sur l’ensemble du territoire français.
De l’identification des Juifs et de leurs biens jusqu’à l’ « aryanisation » de ces derniers par la vente ou la liquidation, c’est un processus administratif efficace qui est mis en place, impliquant non seulement un nombre important d’administrations de l’État français, mais également de larges pans de la société.
En France, et plus largement en Europe, les spoliations furent un rouage essentiel du processus d’exclusion, qui facilita par la suite la mise en œuvre de la « Solution finale de la Question juive ».
En s’appuyant sur de nombreux documents provenant notamment des fonds des Archives nationales et départementales, l’exposition propose d’expliquer les bases et les rouages de cette politique d’État, en la réinscrivant dans le contexte de l’Europe nazie.
Exposition
Du mercredi 30 janvier au dimanche 29 septembre 2013
Mémorial de la Shoah
17, rue Geoffroy-l’Asnier
75004 Paris