Les difficultés de l’enseignement du Génocide arménien, tel est notre thème de cette semaine, avec pour invitées Seta Papazian, Présidente du collectif Van (Vigilance arménienne contre le négationnisme) et Sophie Ferhadjian, agrégée d’histoire, qui avait participé aux travaux de Georges Bensoussan sur les territoires perdus de la République il y a 10 ans.
Cette semaine, notre invité était Yves Ternon, historien, spécialiste des Génocides, à l’occasion de la parution du Mémorial du Génocide des Arméniens qu’il a co-écrit avec Raymond Kervokian et qui vient de paraître aux éditions du Seuil.
Livre de référence organisé chronologiquement, le Mémorial a pour ambition de refléter la totalité des connaissances actuelles sur le génocide des Arméniens. Accompagné de photos, de cartes et de tableaux, il rassemble des centaines de textes de l’époque, officiels ou privés, accompagnés des commentaires et analyses des auteurs.
A noter, à partir du 27 mars 2015, l’exposition au Mémorial de la Shoah sur « Le Génocide des Arméniens en 915: stigmatiser, exclure, détruire« . Le Commissariat de cette exposition est assuré par Yves Ternon, Claire Mouradian et Raymond Kévorkian.
Un colloque aura également lieu sur le sujet le jeudi 26 mars 2015 au Mémorial de la Shoah
Nous recevons aujourd’hui Anne-Marie Revcolevschi, présidente du projet Aladin, qui vient de recevoir, le 6 novembre dernier, à Los Angeles, le prix Daniel Pearl de l’ADL, l’antidiffamation league, une des organisations américaines les plus importantes de lutte contre le racisme et l’antisémitisme. Ce prix récompense le projet Aladin et son action pour combattre l’antisémitisme et le négationnisme dans les pays musulmans en privilégiant l’accès à la connaissance.
A l’occasion de la diffusion dimanche 28 septembre 2014 à 22h25 sur France 5 du film « les faussaires de l’histoire », nous recevons l’historienne Valérie Igounet et le réalisateur Michael Prazan qui ont co-écrit ce film.
Ce documentaire retrace l’histoire du discours négationniste. Grâce à l’expertise de personnalités et d’historiens, d’archives méconnues et souvent inédites, ce film revient sur l’histoire d’une escroquerie intellectuelle et antisémite qui, d’un trait de plume, efface les six millions de morts du génocide des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.
Il retrace rigoureusement son histoire, à commencer par son apparition dans l’immédiate après-guerre chez les nostalgiques du nazisme et de la collaboration. Dans les années 1970, sous l’influence d’une extrême-gauche « antisioniste », le négationnisme subit une certaine réorientation, qui s’étend ensuite jusqu’à la fin des années 1990 vers le monde arabo-musulman, portée par la star déchue du parti communiste Roger Garaudy.
Le film décortique pour mieux le comprendre et le conjurer le discours de haine qui se dissimule derrière les masques de l’historicité et du militantisme politique. Alors que disparaissent aujourd’hui les derniers rescapés du plus grand génocide du XXe siècle, ce film est aussi un cri d’alarme devant les offensives que continuent de mener, sur plusieurs continents, les faussaires de l’histoire.
Ce film est écrit et réalisé par Michaël Prazan et co-écrit par Valérie Igounet.
Documentaire, France, 52 min, Talweg productions / CNRS Images, 2014, avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.