Les faussaires de l’histoire

A l’occasion de la diffusion dimanche 28 septembre 2014 à 22h25 sur France 5 du film « les faussaires de l’histoire », nous recevons l’historienne Valérie Igounet et le réalisateur Michael Prazan qui ont co-écrit ce film.

Ce documentaire retrace l’histoire du discours négationniste. Grâce à l’expertise de personnalités et d’historiens, d’archives méconnues et souvent inédites, ce film revient sur l’histoire d’une escroquerie intellectuelle et antisémite qui, d’un trait de plume, efface les six millions de morts du génocide des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.

Il retrace rigoureusement son histoire, à commencer par son apparition dans l’immédiate après-guerre chez les nostalgiques du nazisme et de la collaboration. Dans les années 1970, sous l’influence d’une extrême-gauche « antisioniste », le négationnisme subit une certaine réorientation, qui s’étend ensuite jusqu’à la fin des années 1990 vers le monde arabo-musulman, portée par la star déchue du parti communiste Roger Garaudy.

Le film décortique pour mieux le comprendre et le conjurer le discours de haine qui se dissimule derrière les masques de l’historicité et du militantisme politique. Alors que disparaissent aujourd’hui les derniers rescapés du plus grand génocide du XXe siècle, ce film est aussi un cri d’alarme devant les offensives que continuent de mener, sur plusieurs continents, les faussaires de l’histoire.

Ce film est écrit et réalisé par Michaël Prazan et co-écrit par Valérie Igounet.

Documentaire, France, 52 min, Talweg productions / CNRS Images, 2014, avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

Diffusion

Dimanche 28 septembre 2014 à 22h25 sur France 5

Projection

Dans le cadre du Mois du film documentaire

Jeudi 23 octobre 2014, 19h30

Mémorial de la Shoah
17, rue Geoffroy-l’Asnier 75004 Paris

Berlin et les Juifs

Cette semaine, notre invitée est Heidi Knörzer, qui a co-dirigé avec Laurence Guillon l’ouvrage collectif, Berlin et les Juifs aux éditions de l’Eclat.

 Berlin naît au XIIIe siècle, en même temps que s’y installent les premiers Juifs. Sept siècles de présence au cours desquels la communauté juive s’inscrit dans le paysage de la ville au point de faire corps avec elle, jusqu’à l’avènement du nazisme. Pourtant, dès l’après-guerre, c’est à Berlin (Est et Ouest) que reviennent quelques Juifs allemands, et c’est à Berlin qu’émigre une grande partie des Juifs de Russie après 1989.

C’est encore à Berlin que séjournent nombre de jeunes israéliens qui font le choix d’un nouvel exode. Comment expliquer cet attachement à la ville ? Que dire de cette « relation d’amour et de désespoir » qui lie les Juifs à Berlin ? Comment comprendre l’aura dont jouit cette ville, par-delà les générations, par-delà l’histoire, par-delà les ineffaçables souffrances ? Les études de ce volume tentent d’y répondre en interrogeant l’architecture et l’urbanisme, la littérature et la musique, la pensée et l’histoire.

Heidi Knörzer enseigne la langue et la culture allemandes à l’Ecole polytechnique. Elle a publié aux éditions de l’Éclat un précédent volume dans la même collection : Expériences croisées, consacrées aux relations des Juifs de France et d’Allemagne aux XIXe et XXe siècles.

Laurence Guillon est maître de conférences à Paris 10 en civilisation allemande. Elle a publié aux Presses du CNRS un livre intitulé : Les Juifs de Berlin après 1945, préfacé par Dominique Bourel.

Publié dans la collection « Bibliothèque des Fondations » sous les auspices de la Fondation du Judaïsme français, ce livre a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

Sommaire

Commander cet ouvrage

 

Rencontre avec Jean Raphaël Hirsch

Nous recevons aujourd’hui Jean-Raphael Hirsch, président du comité français pour Yad Vashem, et ancien Président de la commission solidarité de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah pour son livre « Réveille-toi papa, c’est fini », préfacé par Boris Cyrulnik, qui vient de sortir aux éditions Albin Michel.

 Médecin radiologue originaire de Transylvanie, Sigismond Hirsch fut un grand résistant, particulièrement actif dans les réseaux des organisations juives et notamment des EIF au sein desquelles il a pu sauver 400 jeunes Juifs. Arrêté, il est déporté à Auschwitz et affecté au service de Josef Mengele. À son retour de déportation, consulté par le général de Gaulle et Pierre Laroque, le premier directeur général de la Sécurité sociale, il prend une part considérable dans l’instauration d’un système social de soins médicaux et fonde le COSEM (Coordination des œuvres sociales et médicales) qui, grâce à des dispensaires et des centres de soins, offrit au plus grand nombre une médecine conventionnée de qualité.

Son fils, Jean-Raphaël, agent de liaison dès l’âge de neuf ans, a suivi les traces de son père en devenant chirurgien. En entrecroisant les souvenirs qu’il a conservés de sa mère, Berthe, résistante assassinée à Auschwitz, et le témoignage de son père, Jean-Raphaël Hirsch nous plonge dans une des pires périodes de notre histoire ; à travers son récit, la psychologie de l’enfant caché et le traumatisme qui perdure à l’âge adulte sont évoqués avec talent. Mais c’est aussi une leçon de vie et d’espoir qui nous est donnée à lire, et à méditer : survivre et construire après Auschwitz.

Né en 1933, chirurgien des hôpitaux, Jean-Raphaël Hirsch joue aujourd’hui un rôle important au sein de la communauté juive. Président du Comité français pour Yad Vashem, il est membre du Conseil d’administration de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

Préface de Boris Cyrulnik

Commander cet ouvrage

 

24 jours: la vérité sur l’affaire Ilan Halimi

Nous recevons cette semaine Alexandre Arcady, réalisateur de 24 jours, la vérité sur l’affaire Ilan Halimi

Au cinéma le mer. 30 avril 2014 – Tout commence le 20 janvier 2006. Le dîner de shabbat s’achève. Ilan a choisi de sortir ce soir-là malgré les réticences de sa mère. En refermant la porte de l’appartement, il lui adresse un baiser pour la réconforter. Ce sera le dernier. Elle ne le reverra jamais. Le récit des 24 jours qui suivent cette scène est une plongée dans la nuit d’un jeune homme enlevé et pris en otage parce qu’il est juif.
À travers les messages de ses ravisseurs, se dessine, jour après jour, son calvaire. C’est aussi l’histoire d’une mère et d’une famille qui vivent entre attente et désespoir au rythme des messages des bourreaux d’Ilan. Elles ne peuvent croire que la République compte des zones de non-droit où des hommes se sentent si protégés qu’ils y torturent un autre homme à mort. Elles ne peuvent imaginer que la police, bardée de technologie, soit impuissante et commette des fautes grossières dans son enquête. Ilan aurait pu être sauvé. Telle est la conviction de Ruth Halimi acquise au cours de ces 24 terribles journées.

Avec Zabou Breitman, Pascal Elbé, Sylvie Testud, Jacques Gamblin, Eric Caravac.

Sortie : 30 avril 2014 – Durée : 1h50

D’après le livre 24 jours, la vérité sur l’affaire Ilan Halimi de Ruth Halimi et Émilie Frèche (Seuil, 2009 – Points, avril 2014).

Ce film a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.