Mémorial des judéo-espagnols déportés de France

Emission du 24 novembre 2019: nous avons le plaisir de recevoir Alain de Toledo, Président de l’association Muestros Dezaparecidos et Sabi Soulam, dont les deux parents ont été déportés, ancien résistant au sein des EIF de zone Nord.

Parmi les 76 000 juifs déportés de France, 5300 étaient judéo espagnols, issus de l’ex empire Ottoman, principalement des Balkans. Une communauté qui avait ses rites propres, en ladino, sa langue, le judéo espagnol, ses quartiers à Paris, principalement dans le XIème arrondissement, et qui a une identité bien particulière à l’intérieur du monde séfarade. L’association Muestros Dezaparecidos, présidée par Alain de Toledo, a une vocation particulière, celle de recenser les disparus, à travers un Mémorial des Judéo-Espagnols déportés de France, un ouvrage remarquable qui est paru cette année. Un ouvrage remarquable parce qu’il y a un formidable appareil historique qui brasse entre autres toute l’histoire du monde judéo espagol dans l’empire Ottoman, les réseaux culturels, les communautés arrivées en France, la vie avant pendant et après la guerre, les grandes figures de la Résistance juive issus du monde judéo espagnol, parmi lesquelles Sabi Soulam, qui participait à « la Sixième » des éclaireurs israélites de France en zone Nord.

 

Fortunée-Mazalto-BIDJARANO

Photo: Fortunée (Mazelto) Bidjarano, « la Renarde », arrêtée en tentant de sauver son fils, déportée par le convoi 75, 30 mai 1944

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Moissac, Dieulefit, Chambon sur Lignon

Notre invité aujourd’hui est Jean-Claude Simon, Président de l’Association Moissac, Villes de Justes oubliée, à l’occasion des rencontres organisées à Moissac les 27, 28 et 29 mai prochains.

Du ven. 27 au dim. 29 mai 2016 – Moissac (82) – En France, plus de 3900 personnes ont été reconnues Justes parmi les Nations. Des milliers d’autres sont restées anonymes. En plus de ces actions individuelles, des actes collectifs permirent à de nombreux Juifs d’être sauvés. Les manifestations variées organisées durant ces 3 journées raconteront comment des villes comme Le Chambon-sur-Lignon, Dieulefit et Moissac ont sauvé des centaines d’enfants juifs de la déportation.

Cette manifestation s’organise autour d’un colloque, de tables rondes et témoignages, d’une représentation théâtrale (Le petit chaperon Uf, de Jean-Claude Grumberg) et de projections de films (dont Sam et Jacky, de Jean-Christian Riff). Plusieurs expositions photographiques seront proposées.

Une cérémonie en l’honneur de trois Moissagais reconnus Justes parmi les Nations par Yad Vashem se tiendra également, en présence de Beate et Serge Klarsfeld.

Rencontres proposées par l’association Moissac, ville de Justes oubliée et le Réseau Mémorha (Rhône-Alpes-Auvergne)

Du vendredi 27 au dimanche 29 mai 2016
82200 Moissac

Programme (pdf)

En savoir plus sur www.des-villes-et-des-justes.com

Cette manifestation a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

 

 

Théâtre: reprise du spectacle « J’ai de la chance »‘

« Moissac, c’est une maison d’enfants un peu spéciale, parce que Shatta était spéciale. Moissac, c’était une forteresse de la joie, qui nous protégeait des menaces. Et surtout, c’était une vraie famille. Il y avait deux choses primordiales : qu’aucun enfant ne soit déporté et nourrir tout le monde. Ca a marché ! ». Ce texte est extrait de « J’ai de la chance », une pièce écrite et interprétée par Laurence Masliah, actuellement à l’affiche au théâtre Lucernaire à Paris jusqu’au 4 janvier. Pour en parler, nous recevons cette semaine Laurence Masliah, auteur et comédienne et Jean-Claude Simon, qui est le fils de Shatta et Bouli Simon qui dirigeaient la maison d’enfants de Moissac.

Laurence masliah J'ai de la chance

Sur scène Laurence Masliah incarne Germaine, une grand-mère amoureuse de la langue française et couturière hors pair, mais qui perd un peu le fil. Le fil, justement, c’est l’histoire de Moissac, cette maison d’enfants des EIF, les Eclaireurs israélites de France. Une maison dirigée par Shatta et Bouli Simon, qui sont vos parents, Jean-Claude Simon, et qui a servi de refuge à plus de 500 enfants juifs, au départ des réfugiés de la région parisienne et d’Alsace Lorraine, puis des enfants sortis par l’OSE et les EI des camps d’internement du sud de la France, avant la fermeture de la maison en 43 et la prise en charge des enfants à travers diverses filières de sauvetage.

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Cette pièce a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

Représentations

Du mercredi 3 septembre au samedi 8 novembre 2014
Du mardi au samedi à 21h
Relâche le samedi 20 septembre

Le Lucernaire
53 rue Notre-Dame des Champs
75006 Paris

Réservations au 01 45 44 57 34 ou sur www.lucernaire.fr

Distribution

Auteur : Laurence Masliah avec la collaboration de Marina Tomé
Mise en scène : Patrick Haggiag
Dramaturgie : Mariette Navarro
Avec : Laurence Masliah

Production : En votre compagnie

Durée : 1h10

10 €

Billeterie : 01 45 44 57 34 ou en ligne

 

Shatta et Bouli Simon

Le journal de Jacques Samuel

Cette semaine, nous recevons l’historienne Katy Hazan pour parler du Journal de Jacques Samuel, 1939-1944, une famille juive alsacienne dans la seconde guerre mondiale,  qui vient d’être publié dans la collection « Témoignages de la Shoah » de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah en partenariat avec les éditions Le Manuscrit.

Jacques Samuel

Il s’agit du journal rédigé pendant la guerre par Jacques Samuel, né en 1919 à Mulhouse, un journal retrouvé par sa nièce Nicole Samuel-Guinard qui l’a confié à Katy Hazan, responsable du service archives et Histoire de l’OSE. C’est un parcours particulier depuis l’Alsace où Jacques Samuel fréquente le mouvement Yeshouroun, puis l’Exode et la fuite désordonnée vers Moulins et la Creuse, le refuge et l’expérience de la vie collective dans une ferme-école des Éclaireurs israélites de France (EIF) à Taluyers près de Lyon, et enfin l’épopée, qui tourna au drame, du passage des Pyrénées vers l’Espagne afin de rejoindre la Palestine.
D’une écriture précise et achevée, le Journal de Jacques Samuel nous plonge au coeur d’une période terrible, bien loin des stéréotypes
habituels.