Walter Benjamin

Nous recevons cette semaine Marc de Launay, philosophe, chercheur au CNRS, auteur et traducteur de très nombreux livres, qui a participé de près à l’élaboration de Cahier de L’Herne consacré à Walter Benjamin, coordonné par Patricia Lavelle et publié avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah

Tout le monde connaît aujourd’hui Walter Benjamin : son « enfance berlinoise », son exil à Paris, ses relations tourmentées avec Gershom Sholem ou Theodor Adorno, sa fin tragique en 1940 lorsqu’il échoue à passer les Pyrénées pour fuir le nazisme. Son œuvre est également de plus en plus connue du public français, bien qu’éclatée, dispersée entre de multiples éditeurs comme si la fragmentation, qui est sa marque, était irrémédiable.

Ainsi chacun, parce qu’il a picoré dans son œuvre protéiforme,croit connaître Walter Benjamin suffisamment bien pour pouvoir se dispenser de l’étudier sérieusement. C’est à cette réception paresseuse, dilettante, de Benjamin que les éditions de l’Herne ont voulu remédier en lui consacrant un cahier.

Ce travail collectif de près de 400 pages se veut une approche systématique de l’oeuvre de Walter Benjamin prise dans toutes ses dimensions ; il a été publié avec le soutien de la Fondation pour la mémoire de la Shoah sous la coordination de Patricia Lavelle, spécialiste de Walter Benjamin qui enseigne à l’université de Rio, avec l’aide d’un autre philosophe, Marc de Launay, qui est notre invité aujourd’hui.

 

Liste des contributeurs et des textes compris dans ce volume

- Commander le Cahier de l’Herne Walter Benjamin sur le site des éditions de L’Herne (39€)

Cet ouvrage a été publié avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

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J’ai de la chance

« Moissac, c’est une maison d’enfants un peu spéciale, parce que Shatta était spéciale. Moissac, c’était une forteresse de la joie, qui nous protégeait des menaces. Et surtout, c’était une vraie famille. Il y avait deux choses primordiales : qu’aucun enfant ne soit déporté et nourrir tout le monde. Ca a marché ! ». Ce texte est extrait de « J’ai de la chance », une pièce écrite et interprétée par Laurence Masliah, actuellement à l’affiche au théâtre Lucernaire à Paris jusqu’au 4 janvier. Pour en parler, nous recevons cette semaine Laurence Masliah, auteur et comédienne et Jean-Claude Simon, qui est le fils de Shatta et Bouli Simon qui dirigeaient la maison d’enfants de Moissac.

Laurence masliah J'ai de la chance

Sur scène Laurence Masliah incarne Germaine, une grand-mère amoureuse de la langue française et couturière hors pair, mais qui perd un peu le fil. Le fil, justement, c’est l’histoire de Moissac, cette maison d’enfants des EIF, les Eclaireurs israélites de France. Une maison dirigée par Shatta et Bouli Simon, qui sont vos parents, Jean-Claude Simon, et qui a servi de refuge à plus de 500 enfants juifs, au départ des réfugiés de la région parisienne et d’Alsace Lorraine, puis des enfants sortis par l’OSE et les EI des camps d’internement du sud de la France, avant la fermeture de la maison en 43 et la prise en charge des enfants à travers diverses filières de sauvetage.

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Cette pièce a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

Dossier de présentation (pdf)

Représentations

Du mercredi 30 octobre 2013 au samedi 4 janvier 2014
Du mardi au samedi à 19h

Théâtre du Lucernaire
53 rue Notre-Dame des Champs
75006 Paris
Tarifs – Plein : 25 € / Seniors : 20 € / Réduit (- de 26 ans, chômeurs) : 15 € – Enfant jusqu’à 12 ans : 10 €
Billeterie : 01 45 44 57 34 ou en ligne

Distribution

Auteur : Laurence Masliah avec la collaboration de Marina Tomé
Mise en scène : Patrick Haggiag
Dramaturgie : Mariette Navarro
Avec : Laurence Masliah

Production : En votre compagnie

Durée : 1h10

Shatta et Bouli Simon

Georges Perec : être juif, une question, un flottement, une inquiétude

Cette semaine, notre invité est Claude Burgelin, professeur émérite des universités, grand spécialiste de Georges Perec, dont le dernier ouvrage s’intitule « Les mal nommés » paru l’année dernière aux éditions du Seuil. Claude Burgelin interviendra mardi 19 décembre à 17h au Collège de France dans le cadre des conférences Littérature et Shoah, dans la grande bibliothèque de la catastrophe, de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, et coordonnées par Anny-Dayan Rosenman. La conférence de Claude Burgelin s’intitule « Georges Pérec, être juif, une question, un flottement, une inquiétude ».

Georges Perec est né en 1936 dans une famille d’origine juive polonaise. Son père meurt au front en 1940, en tant qu’engagé volontaire. Sa mère est déportés en 1943. Perec, lui, est envoyé en 1942 à Villars-de-Lans. La disparition précoce de ses parents dans la Shoah, l’identité juive amputée de Georges Perec est au coeur de sa problématique.

Dans W ou le souvenir d’enfance, Perec dit, à propos de ses parents:  » J’écris parce que nous avons vécu ensemble, parce que j’ai été un parmi eux, ombre au milieu de leurs ombres, corps près de leur corps. J’écris parce qu’ils ont laissé en moi leur marque indélébile et que la trace en est l’écriture. Leur souvenir est mort à l’écriture, l’écriture est le souvenir de leur mort et l’affirmation de ma vie »

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Dans la grande bibliothèque de la catastrophe

Invitée cette semaine, Anny Dayan-Rosenman, maître de conférences à l’Université Paris VII à l’occasion du cycle de conférences « Littérature et Shoah » organisées au Collège de France par la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

Romans, récits, théâtre, poésie, les « écritures du désastre » se poursuivent, de la génération des témoins directs à celle des orphelins de la Shoah et aux nouvelles générations. Ce cycle explorera les problématiques identitaires et mémorielles, en présence des écrivains eux mêmes:  Amir Gutfreund, Jean-Claude Grumberg, Fabrice Humbert, Ivan Jablonka et Marianne Rubinstein évoqueront les enjeux de leur écriture. Les rencontres seront ponctuées de lectures de textes par Denis Podalydès et Michèle Tauber.

Cycle coordonné par Anny Dayan Rosenman, maître de conférences en littérature à l’Université Paris-VII et membre de la commission « Histoire de l’antisémitisme et de la Shoah » de la FMS.

Mardi 12 novembre 2013, 17h

Écrire de génération en génération


Lecture de textes par Denis Podalydès, comédien

Écrire le désastre. Le scribe, le témoin et l’écrivain.
Anny Dayan Rosenman, maître de conférences en littérature à l’Université
Paris-VII

« Nous sommes les souvenants qui refusons l’oubli » (Jacob Glatstein).
Pouvoirs de la poésie.
Rachel Ertel, professeur émérite des Universités

Une voix nouvelle dans la littérature israélienne. Amir Gutfreund et « sa » Shoah, entre humour et épouvante.
Amir Gutfreund, écrivain
Entretien avec Michèle Tauber, maître de conférences en littérature israélienne à l’Université Paris-III

Mardi 19 novembre 2013, 17h

Écritures orphelines


Lecture de textes par Michèle Tauber

Le dernier des justes d’André Schwarz-Bart.
Écrire à la lumière des étoiles mortes.
Francine Kaufmann, professeur à l’Université Bar-Ilan (Israël)

Georges Perec. « Être juif, une question, un flottement une inquiétude. »
Claude Burgelin, professeur émérite de littérature contemporaine (Université Lyon-II)

Inventaires.
Jean-Claude Grumberg, écrivain et dramaturge, évoquera son parcours d’écriture et participera à la mise en voix d’un choix de ses textes avec Olga Grumberg et Serge Kribus, comédiens

Mardi 26 novembre 2013, 17h

À la recherche de destins engloutis


Lecture de textes par Denis Podalydès

De Patrick Modiano à Daniel Mendelsohn. Enquêtes au pays des ombres.
Anny Dayan Rosenman

Une nouvelle génération d’écrivains face à l’Histoire.
Les écrivains Fabrice Humbert et Marianne Rubinstein et l’historien Ivan Jablonka évoqueront leurs oeuvres et les enjeux de leur écriture.
Entretien avec Florence Noiville, critique littéraire au Monde et écrivain

Robert Bober. Tenter de vivre après.
Lecture de textes

- Télécharger le programme (pdf)

Les mardis 12, 19 et 26 novembre 2013
de 17h à 19h

Collège de France
11, place Marcelin Berthelot
75005 Paris

Entrée libre sur réservation
Tél. 01 53 42 63 27 / Email : rsocquet@fondationshoah.org

Le nombre de places étant limité, il est conseillé de réserver tôt.
Les conférences débuteront à 17h précises.

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