Le 27 janvier 2012, Catherine Peyge, maire de Bobigny et Guillaume Pepy, Président de la SNCF ont inauguré l’ouverture au public d’un lieu de mémoire et d’histoire sur le site de l’ancienne gare de Bobigny, en présence de Serge Klarsfeld, Vice-Président de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, et des associations de mémoire. Notre invitée pour expliquer la manière dont a été pensé l’aménagement de ce site, Anne Bourgon, chef de projet pour la mairie de Bobigny.

De juillet 1943 à août 1944, 21 convois transportant 22500 personnes internées au camp de Drancy, soit un tiers des Juifs déportés de France, ont quitté la gare de Bobigny vers Auschwitz Birkenau, où ils furent exterminés (seuls 3% sont revenus). Avant cette date, de juin 1942 à juin 1943, c’est de la gare du Bourget que partaient les internés du camp de Drancy.
L’ouverture d’un site à Drancy pour expliquer l’histoire du camp de Drancy en face de la cité de la Muette qui est aujourd’hui habitée est prévue en juillet 2012. Les élus de la ville de Bobigny ont choisi de concevoir un projet différent à Bobigny, un projet d’aménagement paysager, permettant une réappropriation du lieu à partir d’un parcours commenté par un accompagnateur et complété par un livret de visite. Ce dispositif s’adresse autant aux scolaires qu’aux adultes et permet de comprendre le rôle qu’a joué ce site dans la déportation des internés juifs du camp de Drancy, grâce à la mise en place de documents historiques, d’archives et de témoignages.
La réalisation de cette exposition, conçue a l’initiative de la Ville de Bobigny, a été soutenue par la SNCF, l’Union européenne et la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

Colloque – Tsiganes , Nomades : un malentendu européen
Henri Borlant est né en 1925 de parents qui avaient quitté la Russie antisémite pour les Etats-Unis avant de s’installer en France, où ils ont élevé avec soin 9 enfants. C’est un petit parisien d’une famille peu religieuse, chaleureuse, attentive aux autres, et parfois aussi une famille cultivée et fantasque quand une de ses tantes, militante communiste, fréquente les surréalistes. Un jeune garçon qui vit le début de la guerre à la campagne où, une fois encore, sa famille saura s’intégrer parfaitement. Un petit garçon dont l’enfance cesse brusquement en juillet 1942 quand il est déporté à 15 ans avec son père, son frère Bernard, et sa soeur Denise. Il sera seul à revenir pour retrouver sa mère et les plus jeunes de ses frères et soeurs qui ont survécu cachés.