Les enfants du ghetto, d’Israël Zangwill

Les enfants du ghetto, d’Israël Zangwill, paru à Londres en 1892  a été en son temps un best seller, vendu à l’époque à 100 000 exemplaires. Il reparaît aujourd’hui intégralement aux éditions des Belles lettres, dans une formidable traduction de Marie-Brunette Spire, notre invitée, qui permet de profiter pleinement la langue de Zangwill et son écriture riche et foisonnante.

Ce roman qui est sous titré Etude d’un peuple singulier décrit la vie dans le misérable quartier juif de Whitechapel à Londres à la fin du XIXème siècle. Il décrit la survie de familles fraichement émigrées venues d’Europe de l’Est, qui tentent de survivre tout en recréant ou préservant le quotidien qu’ils ont quitté et le cocon de l’orthodoxie religieuse. Il décrit aussi la génération des enfants qui veulent laisser le shtettl derrière eux, oublient le yiddish et aspirent à la modernité. Il raconte encore ceux qui veulent réinventer la tradition pour la maintenir, tout en épousant la vie et la modernité londonienne.

Roman pittoresque et foisonnant, roman sociologique et historique qui valut à Zangwill d’être appelé le Dickens du Ghetto, Children of the Ghetto, régulièrement republié en Grande-Bretagne et aux États-Unis, est composé de deux parties : « Les enfants du Ghetto » et « Les petits-enfants du Ghetto. »

Cet ouvrage a été traduit et publié avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

Les enfants du Ghetto
Étude d’un peuple singulier
Israel Zangwill
Traduction Marie-Brunette Spire
Editions Les Belles Lettres

Rencontre avec l’écrivain israélien Uri Orlev

A l’occasion de la parution en français aux éditions de l’Eclat de ses premiers poèmes, écrits à Bergen-Belsen à l’âge de 13 ans, Uri Orlev, écrivain israélien pour la jeunesse, est notre invité de cette semaine, accompagné de sa traductrice, Sabine  Huynh.

Depuis son arrivée en terre d’Israël en septembre 1945, Jerzy Henryk Orlowski a conservé précieusement pendant plus de 60 ans un petit carnet à couverture rouge sur lequel, à 13 ans, il avait recopié 15 poèmes écrits au camp de Bergen-Belsen où il fut déporté avec sa tante et son jeune frère au cours de l’année 1944. Quinze poèmes qui témoignent de cette vitalité opiniâtre de l’enfant confronté à la barbarie, et de la place unique de la poésie dans le dialogue secret qu’il entretient avec lui-même. Devenu Uri Orlev, auteur de livres pour la jeunesse traduits dans le monde entier, il a souhaité rendre publics ces balbutiements d’écrivain, par une sorte de fidélité absolue à l’enfant qu’il était et à son destin, dédiant ainsi toute son œuvre littéraire d’adulte à cette génération d’enfants qui connurent la Shoah, à ceux qui y survécurent, et à ceux qui y périrent.

La traduction des poèmes réalisée par Sabine Huynh est suivie de la reproduction en fac-similé en couleurs de l’intégralité du carnet d’Uri Orlev, avec le texte dans sa version originale polonaise.

Cet ouvrage a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

- A lire, l’article de Wajdi Mouawad dans Le Monde des Livres daté du 21 octobre 2011

- Commander le livre via le site www.placedeslibraires.fr.

Ecouter l’ensemble de l’enregistrement:

Andrée Salomon

L’émission de cette semaine est consacrée à Andrée Salomon (1909-1985), grande figure de la Résistance juive en France et ancienne responsable de l’action sociale de l’Oeuvre de Secours aux Enfants. Pour en parler, Georges Weill, conservateur général honoraire du patrimoine et ancien président de la Société des Etudes juives, et qui co-signe avec Katy Hazan, Andrée Salomon, Une femme de lumière aux éditions FMS/ Le Manuscrit.


Mardi  10 mai 2011, à  17h30 aura lieu à l’OSE une présentation du livre Andrée Salomon, une femme de lumièreparu dans la Collection Témoignages de la Shoah (édition FMS / Le Manuscrit). Ce livre de Katy Hazan et Georges Weill retrace, sur la base du manuscrit inédit des mémoires d’Andrée Salomon, l’itinéraire exceptionnelle de cette femme d’origine alsacienne, qui contribua à sauver de nombreux enfants juifs durant la guerre. Après s’être engagée au sein des Eclaireurs Israélites de France puis au service de la communauté juive d’Alsace, André Salomon a rejoint la Résistance dès 1940. Dans la zone sud, elle a sauvé un grand nombre d’enfants en les faisant sortir des camps d’internement de Gurs, de Rivesaltes et des Milles, en les plaçant dans les maisons de l’OSE, puis en les dispersant au sein du réseau Garel.

Cet ouvrage, qui rend hommage à cette « femme de lumière », dont la générosité et l’héroïsme permirent à toute une génération d’enfants de se construire un nouvel avenir, reconstitue son parcours à partir du manuscrit inédit de ses mémoires, de plusieurs entretiens enregistrés et des souvenirs de ses plus proches assistantes.

Rencontre / Signature

Mardi 10 mai 2011, 17h30
OSE
117, rue du Faubourg du Temple
75010 Paris

Réservation
Tél : 01 53 38 20 09 ou c.kamudu@ose-france.org

- Commander le livre

Le procès d’Adolf Eichmann

Il y a 50 ans s’ouvrait à Jérusalem le procès d’Adolf Eichmann. Evénement politique majeur, le procès de ce criminel nazi de premier plan eut un retentissement mondial. Il marqua un tournant et contribua à faire émerger la mémoire de la Shoah dans la conscience collective. Avec nous pour en parler, Michaël Prazan, réalisateur du film « Le procès d’Adolf Eichmann », prochainement diffusé sur France 2.

Emission animée par Perrine Kervran


Pendant 4 mois à partir d’avril 1961 s’est tenu à Jérusalem le procès de celui qui a organisé le transport des Juifs vers la mort: Adolf Eichmann, celui que Ben Gourion a présenté à l’époque comme l’architecte de la Solution finale. A l’initiative d’Annette Wieviorka, ce film, qu’elle a co-écrit avec Michaël Prazan, permet, au delà du procès de l’homme, de remettre au centre de la réflexion la question du témoignage des rescapés de la Shoah.

Mais ce procès a aussi été un événement médiatique, le premier retransmis sur les écrans du monde entier, un procès qui a eu pour conséquence de faire émerger dans le débat public en 1961 la question de l’extermination des Juifs d’Europe.

La Fondation pour la Mémoire de la Shoah a soutenu ce film ainsi que les autres initiatives autour de la commémoration du 50 ème anniversaire du procès Eichmann:

- Mardi 5 avril 2011, 18h30

Rencontre – Leo Hurwitz, l’homme qui a filmé Eichmann
Bibliothèque nationale de France, site François Mitterrand (Plus d’information)

- Du 8 avril au 30 septembre 2011

Exposition – Juger Eichmann, Jérusalem, 1961
Mémorial de la Shoah, Paris (Plus d’information)

- Dimanche 17 avril 2011, 19h30 au Mémorial de la Shoah et Jeudi 21 avril 2011, 22h30 sur France 2

Documentaire – le procès d’Adolf Eichmann, de Michaël Prazan

- Lundi 6 juin 2011, 17h

Rencontre avec deux grands témoins :
Haïm Gouri, poète et journaliste ayant couvert le procès pour le journal israélien Lamerhav. Ses chroniques ont été rassemblées dans La cage de verre (Albin Michel, 1964, pour la 1ère édition française)

Micky Goldman-Gilad, survivant du ghetto de Przemysl et d’Auschwitz, enquêteur dans l’unité spéciale de la police israélienne en charge de l’interrogatoire d’Eichmann lors de sa détention préalable au procès

Auditorium de la Mairie de Paris

- Du 7 au 9 juin 2011

Colloque – Le procès Eichmann : réceptions, médiations, postérité

Colloque international et pluridisciplinaire (histoire, philosophie, littérature, cinéma…) organisé par Annette Wieviorka, directrice de recherche au CNRS, et Sylvie Lindeperg, professeur des Universités, Paris I
Université Paris I Panthéon-Sorbonne / Institut national de l’Histoire de l’Art