le petit arbre de Birkenau

Notre invité cette semaine est Jacques Benroubi, qui a publié en 2013 Le petit arbre de Birkenau (éditions Albin Michel) à partir de la double expérience de ses parents: celle de Maurice Benroubi, son père, originaire de Salonique, déporté à Auschwitz, et affecté au Sonderkommando, et celle de sa mère au moment où elle attendait le retour de son mari.

 

 

Cet ouvrage s’articule autour du témoignage exceptionnel de Maurice Benroubi, survivant d’Auschwitz-Birkenau ayant fait partie des Sonderkommandos. Sa femme, cachée non loin de Paris, ne cessa de lui écrire durant son absence. Ses lettres émouvantes sont rassemblées dans le Journal de Rose, deuxième partie du livre. Présentée par Annette Wieviorka, une troisième partie historique donne à voir l’envers bureaucratique de la persécution à partir de documents d’archives. Complémentaires, ces trois récits explorent de manière inédite les trois facettes d’une même histoire.
Modeste forain d’origine grecque installé dans la Sarthe, Maurice Benroubi est arrêté en juillet 1942 et déporté à Auschwitz à l’âge de 28 ans. A Birkenau, il est affecté au Sonderkommando chargé d’enterrer les cadavres sortis des chambres à gaz des bunkers I et II. Transféré dans plusieurs autres camps, il fut libéré par les Américains à Bergen-Belsen en avril 1945. Il écrira son histoire à la fin de sa vie.

Ce livre a été publié avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

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Numéro spécial Yom Hashoah du magazine Tenoua

A l’occasion de la parution du numéro spécial Yom Hashoah de la revue Tenoua, nous recevons aujourd’hui Delphine Horvilleur, rabbin et directrice de la rédaction de Tenou’a et Ethel Buisson, architecte, dont le travail mémoriel et artistique autour de la figure de son grand père déporté Srul Ruger sert de fil rouge à ce numéro.

Couv Tenoua 2014

La revue « Tenou’a – Atelier de pensée(s) juive(s)?» était anciennement la revue du MJLF; aujourd’hui, elle est devenue autonome. Dans chaque numéro, des oeuvres d’artistes contemporains sont mises à l’honneur. Ce numéro donne un aperçu du travail d’Ethel Buisson, qui est architecte et enseignante en école d’architecture et qui a mené une enquête photographique, sur deux ans pour rassembler et retranscrire les traces immatérielles de la vie de son grand-père, parti en déportation avec le convoi n°7 en 1942.  « Dates après dates et leurs anniversaires, lieux après lieux et leurs traces invisibles, j’ai photographié à la chambre technique et enregistré ce qui m’était donné à voir et à entendre soixante dix ans après. Dans la reconstitution de l’absurde, le travail m’a conduit trois fois en Pologne,  j’ai produit 33 planches environ, rassemblées pour l’instant dans un carnet, qui comme un carnet de voyage relate le parcours mené pour le rencontrer. Je suis partie à sa recherche. Je suis partie le chercher. »

Mur des Noms au Mémorial de la Shoah, Rue du Buisson St Louis où Srul Ruger a été arrêté, Vel d’hiv où il a été interné, avant Drancy et Auschwitz, autant de jalons d’un parcours qu’Ethel Buisson a refait pas à pas 70 ans après son grand père.

Un travail qui pose la question de la mémoire individuelle et collective, de la commémoration et de la ritualisation, sur lequel Delphine Horviller apporte son éclairage, et qui dans ce numéro est ponctué par de nombreuses grandes voix, en particulier Elie Wiesel, Serge Klarsfeld, Annette Wieviorka, Boris Cyrulnik.

Autour de Yom Hashoah

La lecture des noms des déportés juifs de France se poursuivra sans interruption, de jour comme de nuit, du dimanche 27 avril à 19h30  (convoi 7) jusqu’au lundi 28 avril à19h (convoi n°42).  La lecture des noms des déportés a été initiée en 1990 par le rabbin Daniel Farhi, l’association des Fils et Filles des Déportés Juifs de France et le Mouvement Juif Libéral de France.

Lecture du Sefer HaShoah organisée par le MJLF au Mémorial de la Shoah Lundi 28 avril 2014, 13h30
Projections et rencontres sont organisées au Mémorial de la Shoah à l’occasion de cette commémoration. Voir le programme sur le site du Mémorial (Réservation conseillée).

 

 

Les petits héros du ghetto de Varsovie

Cette semaine, notre invitée est Chochana Boukhobza, écrivain et réalisatrice, pour son film « Les petits héros du ghetto de Varsovie », projeté au Mémorial de la Shoah le 17 avril 2014 à 18h.

De 1942 à 1945, des enfants orphelins fuient le ghetto de Varsovie et se cachent dans la partie de la ville occupée par les nazis. Pour survivre, ils chantent, vendent des cigarettes et des journaux aux Allemands. Ils dorment dans les ruines, les cimetières, les cages d’escalier.  

En avril 1944, certains d’entre eux participeront au soulèvement du Ghetto. Aujourd’hui, ils sont considérés comme des héros polonais.

L’auteure, Chochana Boukhobza, est une écrivaine et scénariste israélienne. Elle a notamment co-réalisé le film documentaire Un billet aller-retour (Paris-Barcelone Films productions).

« Les petits héros du ghetto de Varsovie », de Chochana Boukhobza.
2013, France, 59 mn, Paris-Barcelone Films.
Ce film a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

Projection

Le jeudi 17 avril 2014, à 18h30,
au Mémorial de la Shoah,
17 rue Geoffroy-l’Asnier (Paris 4e)
en présence de Chochana Boukhobza.

Entrée libre sur réservation

A voir sur le sujet

L’exposition « Regards sur les ghettos » au Mémorial de la Shoah, jusqu’au 28 septembre 2014.

L’institutrice d’Izieu

Notre invitée aujourd’hui est Dominique Missika,  à l’occasion de la parution de son livre L’institutrice d’Izieu aux Editions du Seuil.

 Le 6 avril 1944, à Izieu, 44 enfants âgés de 5 à 17 ans et leurs sept moniteurs sont emmenés par des soldats allemands, sur ordre de Klaus Barbie. Gabrielle Perrier est leur institutrice, elle a 21 ans. Depuis la veille, elle est rentrée chez elle pour les vacances de Pâques. Ce jour-là, son monde s’effondre. Elle s’en voudra de ne pas avoir eu conscience du danger que couraient ses élèves.

Modeste, discrète, elle dissimulera son chagrin en se réfugiant dans le silence, jusqu’au procès de Klaus Barbie, quarante-trois ans plus tard. Enfin, elle pourra porter le deuil de ses élèves morts à Auschwitz.

Dominique Missika est écrivain, ancienne directrice de la rédaction de la chaîne Histoire, directrice éditoriale des éditions Tallandier, et productrice extérieure à France Culture. Elle est membre du comité scientifique du mémorial d’Izieu, présidé par Serge Klarsfeld. Dominique Missika est aussi membre du Comité de lecture de la Collection Témoignages de la Shoah publiée par la Fondation pour la Mémoire de la Shoah aux éditions Le Manuscrit.

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A lire aussi:

Pierre-Jerôme Biscarat,  Izieu, des enfants dans la Shoah (Fayard, rééd. 2014).

Hélène Waysbord, Alex ou le porte-drapeau (Christian Bourgois, 2014).

A voir
Le jeudi 3 avril à 19h30, le Mémorial de la Shoah accueille une avant-première du documentaire Izieu, des enfants dans la Shoah de Romain Icard. Ce film sera diffusé le mardi 8 avril à 23h05 sur France 2.